samedi 30 janvier 2010

En vacances... pour vrai!

G'day! Me v'la encore et toujours en ville, a Sydney. Au centre-ville cette fois, peinard. La grosse nouvelle du jour: la voiture est vendue! Il reste quelque details a regler d'ici lundi matin, mais c'est fait (ou du moins promis, reste a echanger l'argent et les clefs...), et en consequence je me sens tres libere!!! C'est comme le debut des vacances completes et totales, je n'ai plus rien d'autre a me preoccuper que ma petite personne et mes besoins vitaux, mon plaisir, mes envies du moment, et planifier mes differents billets d'avion et autres trips... Rien de trop desagreable!!!

J'ecris depuis "PeterPan", une sorte d'agence de voyage specialisee dans les trips pour backpackers, pas trop cher et plutot jeune. Ca me convient bien. Je fais une halte sur internet en attendant mon tour... en ecrivant...

Je suis installe dans cette auberge pres de King's cross, le quartier de tous les depraves de Sydney... de tous les backpackers aussi... le bon endroit pour vendre une voiture a des voyageurs, c'est la que ca se passe! L'auberge s'appelle donc The Pink House, un endroit tres relax et agreable (l'ais-je deja ecrit??? sais pas...). C'est un peu hippie comme place. Sans la musique dans l'tapis et l'ambiance "on est jeunes et on DOIT faire le party tous les soirs avec de la grosse musique et beaucoup d'alcool"... Plutot des gens qui "habitent la" pour quelques semaines, qui sont pour la plupart sans beaucoup d'argent, travaillent ou attendent de trouver un boulot, pour faire des economies et reprendre la route autour de l'Australie, et qui prennent ca ben relax en prenant une biere sur une des terraces qui entoure la maison. J'adore l'ambiance, je connais les gens et c'est cool. Donc j'ai pas envie de rusher pour partir, je suis comme en mode decompression, a Sydney. Je prendrai ca relax pour quelques jours.

Cette installation a l'auberge, c'est aussi comme un retour en Europe pour moi: il y a des anglais, francais, allemands surtout, une autrichienne, un suedois, une hollandaise... peu de canadiens, pas d'americains, ni asiatiques, et un seul australien (par ailleurs un peu bizarre...) bref, population europeenne. Et je retrouve mon beat de "visite de ville" que j'avais developpe en Europe, c'est a dire se balader un peu au hasard et decouvrir la ville...

Je n'ai pas encore tout organise la suite, mais je devrais prendre l'avion pour le nord, vers Airlie Beach, mardi. J'irai alors (c'est encore une envie) en croisiere a voile sur les Whitsundays islands, qui sont la partie sud de la grande barriere de corail. Un peu cher, mais c'est un "once in a lifetime..." Je rentrerai probablement sur Brisbane vers samedi ou dimanche, histoire de preparer mon voyage suivant... Les vacances, les voyages...

Pour ce soir, je vais souper avec Daniel, sa mere et sa soeur... Ils sont a Sydney jusqu'a lundi. Et, enorme hasard, je les ai croise dans le monorail (moyen de transport un peu superflu mais tres agreable pour voir la ville, qui fait une petite boucle d'une vingtaine de minutes au niveau du deuxieme etage a travers le centre-ville et une partie de la rade...). Bref, hasard incroyable, j'avais decide de me payer un tour de ville, j'entre dans un compartiment (8 places) et j'ai la surprise de tomber sur trois suisses que je connais!! J'irai les retrouver plus tard ce soir vers Circular Quay, la station de train qui est pres du Harbour, l'opera house a droite, le Harbour Bridge a gauche...

Mes prochains jours a Sydney s'annoncent tres relax, je n'ai pas de projet et ca me plait! Je reecrirai probablement bientot, l'acces a internet s'avere beaucoup plus simple que prevu! See ya... dans a peine plus de 4 semaines je serai de retour la-haut!!!

vendredi 29 janvier 2010

En direct de Sydney

Bon matin!

Petites nouvelles en direct de Sydney, la ville ou il fait beaucoup moins chaud qu'a Brisbane (genre 25 degres, gris et pluvieux depuis mon arrivee... Bon, je suis encore dans le luxe du sud, j'en conviens). Mais tout de meme!

Me voici installe dans une auberge de jeunesse un peu hippie, tres relax et agreable, entoure de voyageurs qui font des sejours en Australie de plus de 6 mois, passant pour la plupart leur temps entre des bouts de voyages lorsqu'ils ont de l'argent, et des moments plus sedentaires lorsqu'ils tombent a sec d'argent... Le mode de vie voyageur, sans pression, sans deadline, sans but precis... ils ont tous des visas elastiques, qu'ils prolongent au gre de leurs envies... La compagnie de ces gens me fait du bien, ca me calme et me remet a ma place, parce que je suis personnellement ici pour vendre ma voiture, ce qui n'est pour l'instant pas tres concluant... Je n'ai eu aucun appel, il faut rester positif malgre cette situation peu prometteuse...

Je vais voir pour la suite...

J'ai donc quitte Brisbane mercredi matin, en route pour un voyage d'affaires... que j'espere concluant!

Ceci dit, je suis tout de meme a Sydney, ce n'est pas trop mal. Je vais aller marcher, explorer, decouvrir la ville un peu plus que je ne l'avais fait il y a 4 semaines. Par definition, etant seul, la visite n'est pas la meme, les envies personnelles sont seules maitres a bord. Et dans la situation ou les envies ne viennent pas, je reste plutot tranquille, a ne rien faire... C'est aussi ca voyager seul. C'est un travail constant sur soi-meme, avec soi-meme... Conserver une attitude positive, rester de bonne humeur parce que le futur, bien qu'on puisse l'influencer par des actions au present, ne nous fait rien d'autre que nous inspirer une crainte injustifiee...

Et puis, le futur, au pire... que m'arrivera-t-il? Je ne vendrai pas la voiture, je perdrai de l'argent. Beaucoup d'argent. Et pis apres? J'aurai encore mes deux jambes, toute ma tete et mes lunettes pour admirer l'ete qui m'entoure. C'est juste de l'argent apres tout...

mardi 26 janvier 2010

FINI!

Voilà, c'est fait! Nous avons fait nos soutenances par vidéo-conférence hier, les derniers détails se sont réglés aujourd'hui... MASTER, voilà ce que je suis! Les commentaires sont bons, je suis très satisfait!

Je viens de passer une journée de fou, entre le téléphone et internet, à faire mes bagages et du ménage...

Je vous laisse donc un petit mot pour dire que je pars demain matin pour Sydney, je serai en balade en Australie pour les 2 prochaines semaines... Je n'ai pas de plans. Je serai de retour à la maison d'ici 2 semaines, puisque je pars le 9 février pour la Nouvelle-Zélande... Mes visites sur ce blogue risquent donc d'être plus sporadiques pour les 5 semaines à venir, où je serai alors de retour au pays de la neige et du sirop d'érable!

Sur ce... Bon hiver! Ici, fait chaud, c'est incroyable!!!

dimanche 24 janvier 2010

Parti jouer dans le sable...

La côte est australienne compte les plus grandes iles de sable au monde… Il y a la très connue, Fraser Island, la plus grande sur Terre, et reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses plages infinies, sa faune privilégiée, ses fougères géantes et ses lacs d’eau douce limpides... Mais il y a aussi Stradbroke Island, Birbie Island et Moreton Island…

Toutes formées de manières semblable, du sable s’est accroché à des récifs d’origine volcanique, pour ensuite s’accumuler, poussé par les courants de la mer et les vents de la terre… jusqu’à former des bancs d’un sable super blanc et fin, tellement grands qu’ils sont devenus des îles, des dunes tellement hautes qu’elles sont devenues des montagnes (plus de 250 m!). Et les oiseaux, au fils des millénaires, y ont déposé fertilisants (fientes!) et semences, y introduisant la végétation… Ces îles sont aujourd’hui composées quasi uniquement de sable, sur lequel pousse une fôrêt, ou plutôt un « bush » riche malgré l’absence de terre arable…

Je voulais aller sur une de ces îles, Fraser Island de préférence pour sa réputation, mais après mûre réflexion j’ai opté pour Moreton Island, plus petite (troisième plus grande île de sable au monde), parc national australien, et juste au large de Brisbane, où on peut aller et revenir en une journée, au lieu des trois à cinq jours nécessaires sur Fraser Island… et pis on m’a raconté que c’est à peu près équivalent, sans le « stamp » de l’UNESCO et la foule qui vient avec… Nous sommes donc partis moi et Daniel pour être au centre-ville à 6h30 samedi matin, rejoindre un groupe pour un « safari » en 4x4 sur l’ile…

Première surprise du jour : en attendant pour monter dans le véhicule, je me retourne et reste l’air bête. Le gars à côté de moi, qui attend avec nous, à un chandail des NORDIQUES de Québec! Oui oui, les Nordiques (une équipe de hockey de NHL de Québec qui n’existe plus depuis 1995) Vous imaginez ma tête, en 2010, à Brisbane, au bout du monde, par 32 degrés à 6h30 du matin!!! Je regarde le mec dans les yeux et lui demande « Do you know what this means?!? » Et il me répond que bien sûr, qu’il est d’Alberta et a habité à Québec… qu’il était fan des Nordiques et qu’il s’est recyclé en fan des Canadiens après 1995… en précisant qu’il ne rencontre pas souvent des gens qui reconnaissaient le logo sur son chandail depuis qu’il habite en Australie!!! Il était de la journée, c’était sympa…

Nous quittons donc la ville sur les banquettes d’un 4x4, très typico safari… 30 minutes de route pour arriver au port, où on embarque sur un catamaran qui nous amènera sur l’île en 75 minutes de traversée… à bord : que des 4x4. La raison est très simple. Sur l’île de sable, il n’y a que du sable. On roule sur la plage ou sur des pistes, tout est en sable. TOUT. Et rouler sur le sable, c’est semblable à rouler dans 15 cm de neige fraîche avec de la glace en dessous… 4x4 obligatoire, pneus déssoufflés en prime pour augmenter la surface de roulement… Pour arriver sur l’île, pas de débarcadère : le catamaran va s’échouer sur la plage, abaisse sa porte et les véhicules descendent direct, à la manière d’un débarquement militaire…

Dans la camionnette, un chauffeur-guide, plus 8 passagers… Et en discutant entre nous, autre surprise de taille : sur les 8 personnes, 7 avaient déjà habité Lausanne. Vous avez bien lu. Encore une fois, au bout du monde, le monde est petit!!! J’étais avec Daniel, mais nous avons aussi fait la connaissance de gars du Tessin (suisse italophone), dont un étudie à l’UNIL (Université de Lausanne, juste à côté de l’EPFL) et l’autre y vient souvent le visiter. Les deux parlent un bon français, et un d’eux parle aussi suisse-allemand. Nous avons donc passé la journée à jaser, en français, anglais et allemand… (j’ai passé mon tour pour l’allemand…) C’était super cool, nous avons beaucoup en commun! Les deux gars sont en touristes pour quelques semaines…

Et les trois autres, ce sont une mère et ses deux enfants, brésiliens, mais qui ont habité 2 ans à Lausanne aussi… en conséquence, ils parlent très bien français aussi! Très cool. Le père et mari (absent de la journée) travaille pour une multinationale des mines et métallurgie d’origine brésilienne que vous connaissez sûrement, et dont le siège social est à Toronto… ils font du nickel surtout : Vale-Inco. Et pis en fait le mari en question est VP big-shot dans la compagnie… entre autres ressources-humaines… et j’ai fini la journée avec sa carte d’affaire, sa femme me disant qu’il y aurait sûrement moyen de me trouver un truc intéressant dans les mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, si ça m’intéresse… J’ai pas dit non… même si c’est pas ma priorité pour le moment!!!

Et pour revenir au 4x4, nous roulons donc sur la plage, presque dans l’eau, au milieu de ce trafic de gros trucks qui boivent du pétrole… J’ai eu l’impression de rouler sur un lac enneigé/gelé, sur fond glissant avec des ornières… Difficile à décrire… Chose certaine : ça brasse!!! Surtout que le confort est minimal assis sur les banquettes arrières du véhicule. Définitivement, ça fait très safari!

Nous arrivons au pied d’une énorme dune où on va glisser… comme sur la neige, mais sur le sable. Une bonne trentaine de degrés d’inclinaison, brûlée par le soleil, c’est hot! Faut d’abord monter, une planche de massonite sous le bras… Du haut, la vue est magnifique, la plage s’étend à nos pieds, la mer turquoise et bleue est à couper le souffle. On cire la planche en frottant une chandelle, puis on se couche à plat ventre, le guide nous tient les pieds… et puis ça part! ça accélère à une vitesse incroyable, et le défi est de soulever l’avant de la planche (platte) pour ne pas manger une pelletée de sable… ce qui n’est pas chose si facile… et quoi qu’il arrive, on a du sable partout, partout, PARTOUT! J’en mouche encore ce matin… C’était une expérience intéressante, mais après 2 descentes j’en avais assez… ce qui n’est pas le cas de la glissade sur la neige!

Nous avons poursuivi notre route d’explorateurs aventuriers en 4x4, très cool! Traverser l’île sur les pistes, rejoindre un phare sur le cap nord, puis aller manger au bord d’un lac d’eau douce (première baignade dans de l’eau douce autre qu’une piscine en Australie, très agréable!)… Nous avons roulé sur les plages, l’autoroute de l’île, la mer turquoise d’un bord, la plage de sable fin et blanc qui bruisse sous les roues, le bush vert et rempli de vie (serpents et araignées très peu commodes, entre autres…) de l’autre côté.

La journée a passé vite, nous n’avons passé que 6 heures sur l’île, mais j’en ai eu amplement assez… Il faisait plus de 36 degrés et il y a du sable vraiment partout, partout… ça brûle, ça pique… Nous avons fini la journée par une baignade dans l’océan, dans l’eau limpide où le regard se perd dans le mystère de teintes turquoise et bleues, plusieurs mètres devant… Le catamaran nous a repris là où il nous avait laissés, nous sommes rentrés en ville et avons fini la journée avec nos nouveaux amis suisses autour d’un steak et d’une bière. Très sympa!

Ce fut super, à tous les points de vue. Une belle balade, une belle découverte, et surtout un groupe super agréable, des gens cools où il y avait plus de francophones (ou francophiles…) que d’anglos. Et puis, peu importe le groupe, l’organisateur du tour ou la façon d’y aller (il est possible de louer soi-même son véhicule et d’y aller en self-drive…), je recommande fortement à quiconque qui vient dans le coin d’aller faire un tour sur une île de sable… plusieurs jours si vous êtes fanas de plage, une journée si vous êtes plutôt nordiques et amateurs de montagne ;)… Mais juste l’expérience du 4x4 en vaut la peine à mon goût!!!


P.S. Je vous suggère FORTEMENT le visionnement du vidéo que je viens de réaliser. En plus des photos du jour disponibles comme à l'habitude, j’ai mis sur Picasa ce montage qui décrit avec beaucoup plus de réalisme tout ce que j’ai mentionné dans ce billet…

vendredi 22 janvier 2010

Erratum

Je suis désolé, j’ai fait une erreur dans mon billet d’hier. On est toujours en juillet, le 22 aujourd’hui. Il fait toujours chaud, les oiseaux et les chauves-souris sont toujours en pleine forme, l’herbe pousse à une vitesse vertigineuse… c’est l’été, pas de doute, pas d’erreur là-dessus.

Mais je me suis trompé sur autre chose. Aujourd’hui, c’était nuageux. Ca n’a rien changé à ma routine décrite hier, pas une virgule, mais au lieu de constater qu’il y avait un nuage au loin, j’ai eu la chance de ne pas me faire terrasser par le soleil cuisant de 8h30… Rien de vraiment différent donc… ou presque!

Mais quand même, les nuages dans ce ciel du sud, ça ajoute une touche de beauté, de spectaculaire.

18h45. J’ai une trentaine de longueurs de fait dans la fabuleuse piscine olympique extérieure de l’University of Queensland. Tout est calme, on est vendredi soir, et rares sont ceux qui n’ont rien de mieux à faire qu’aller regarder la ligne noire défiler au fond de la piscine… Et comme c’est devenu mon habitude, je nage, j’enchaîne les longueurs à un bon rythme…

Et puis tout à coup, au hasard d’une respiration au crawl, ça me saisit. Le ciel qui me sert de toit éclate de toutes ses plus belles couleurs. Le coucher de soleil est à son meilleur et les nuages, la surprise de ce matin, servent d’écran à ses projections multicolores. Le ciel explose de ses nuances d’orangé, de rose et de gris. Chaque respiration devient un instant de contemplation, et comme souvent je ne peux qu’être surpris d’être là, d’être ici, de voir et vivre ça.

Ce ciel est une œuvre, une infinie inspiration. Et sans mes lunettes, le flou de ma myopie en fait une aquarelle impressionniste à couper le souffle qu’aucun « clairvoyant » n’aura eu la chance d’apprécier… Faut bien y voir des avantages ;)






Cette photo date d'il y a environ un mois, prise par mon frère... Mais l'idée est la même, les mots me sont venus en nageant pour décrire tout ça mais je viens de me souvenir que l'image ne donne pas sa place non plus...

jeudi 21 janvier 2010

21 juillet 2010

Ca y est, j’ai compris! Depuis que je suis ici je dis que je vis dans le futur… et pour cause, tous ceux à qui je parle sont soit tôt le matin alors que je suis le soir (en Europe), soit carrément « hier » (en Amérique). J’ai eu du mal à assimiler le concept, mais là, depuis quelques mois, ça va… J’ai 15 heures d’avance, je vis dans le futur.

Mais il manquait un détail pour tout comprendre. Et là, EURÉKA! J’ai compris! Je ne vis pas avec 15 heures d’avance, je vis avec 6 mois et 15 heures d’avance! Nous sommes en plein juillet, c’est l’été, les oiseaux chantent et la piscine tourne à plein régime… J’habite dans le futur, le vrai futur. Quand je vous parle, vous n’êtes pas juste à l’autre bout du monde, vous êtes aussi à l’autre bout du cycle des saisons!

Et pour cause, j’arrive d’un très agréable BBQ avec les gens de l’université, sur le balcon, à manger du steak et à chasser les maringouins… en plein juillet je vous dis! Il est 23h, il doit faire plus de 28 degrés, et cette nuit ne sera pas beaucoup plus fraîche… et demain, à 8h, j’aurai chaud en me rendant à l’université… Je ne me demanderai pas quel temps il fait, ni comment je devrais m’habiller en me levant. Je mettrai mes shorts et resterai torse-nu jusqu’au moment de quitter la maison, histoire de minimiser la transpiration. J’enfilerai un T-Shirt et mes chaussures au dernier moment, je passerai la porte et dirai « Tiens, j’aperçois un nuage là-bas au loin, ça fait changement… » Et pis le soleil me cuira sur la route de l’université, et j’aurai chaud, et je me pincerai encore une fois en observant un lézard ou un palmier, en écoutant le cri incessant des oiseaux multicolores… Et je boirai un litre d’eau en arrivant avant de me mettre au travail. Je le sais, c’est comme ça à CHAQUE matin depuis 2 mois. Il n’y a pas de raison pour que ça change demain…

Tout ça m’amène à un truc dont j’ai peut-être déjà parlé, un constat : bien que magique ou baveuse pour vous qui me lisez depuis l’hémisphère nord, la description que j’ai faite au paragraphe précédent est d’un ennui… c’est toujours pareil… C’est hyper platte. Bien sûr j’aime le fait d’être pieds-nus, de n’avoir jamais froid, d’être en été tout le temps… mais il n’y a plus aucun challenge, pas de mauvais temps pour faire apprécier le beau, pas de froid (sauf la clim) pour faire apprécier le réconfort du soleil, bref, c’est monotone et en conséquence, je suis « blasé ». Je sais que j’en fais chier plus d’un, que vous prendriez ma place depuis votre nord… je sais, je sais… j’écris et j’entends vos commentaires… je sais… et je vous assure que à côté d’un australien qui a grandit dans ce monde, je suis toujours aussi émerveillé. Eux sont blasés!

Et de fil en aiguille, ça m’amène à un autre truc : la notion du temps. Elle n’existe plus. Dans le monde où j’ai grandit, il y a 4 saisons. Dans le monde où j’habite maintenant, il y a 1 saison. Si on considère que l’été a commencé en mai, lorsque j’étais à Lausanne, voilà ainsi 8 mois que je vis en été. C’est trop! Dans mon monde, dans mon esprit, dans mon système, le temps passe avec les saisons. Maintenant, les saisons ne passent plus. Et le temps n’avance plus trop non plus. Nous ne sommes pas en janvier, nous sommes en juillet, qui n’est d’ailleurs pas très différent de mai ou octobre dernier… C’est tout pareil… Les mois n’ont plus de nom valide, seulement un numéro, pour différencier les dates. Aujourd’hui c’est le 21/01, et c’est tout. Je suis un gars du nord, un gars du froid. Et je commence à comprendre que mon système a l’habitude de ces cycles annuels. Je ne suis pas malheureux, bien au contraire, juste perdu… Il n’y a pas que le décalage horaire, il y a aussi le décalage mensuel, le décalage saisonnier!

Et lorsque je prendrai l’avion pour rentrer le 2 mars, ce ne seront pas 15 heures de décalage horaire que je vivrai, mais bien 6 mois et 15 heures...

lundi 18 janvier 2010

Regards sur Brisbane...

TOUT EN IMAGES POUR CETTE FOIS... Sensiblement comme celles publiées sur Facebook, avec quelques bonus...

Un gars qui a passé des heures et des heures devant son ordi pendant 2 semaines, quand ça finit, ça veut se désintoxiquer du petit écran... C'est le moment rêvé pour poser son regard un peu plus loin que les 15 pouces auxquels mes yeux se sont formatés, et du fait même poser la caméra sur un peu de tout, dans cette métropole tropicale qu'est Brisbane.

Regards insolites, hasards de deux fin de journée de promenade...



Photo prise vers 18h vendredi, bulle de science dans laquelle nous avons écoulé de longues heures intenses la semaine dernière...


A trois minutes de chez moi, sur le bord d'une rue... un manguier...




Une brosse qui a mal tourné? Ou bien un jeune qui s'est un peu trop fait écoeurer???


Au pays ou c'est l'été tout le temps, on installe des parasols pour les vélos...




Au pays ou c'est l'été tout le temps, le sauveteur de la plage artificielle du centre-ville a à sa disposition le véhicule le "mieux" adapté à ses besoins: un pout-pout de golf ambulance...




La plage en question, à 21h, avec en arrière-plan le centre-ville... très concept!




"Brisbane by Night" à quelque chose que je n'ai jamais trouvé ailleurs... les éclairages sont étudiés, recherchés, et les points de vue donnent toute la perspective nécessaire pour en apprécier l'esthétisme... Je ne me lasse jamais de m'y balader (le fait qu'il fasse 26 degrés à 22h30 aide à s'y éterniser...)





Jardin botanique, de nuit...




"Kangaroo Point", parois de grimpe sur le bord de la rivière, face au centre-ville...




Le "Story Bridge", énorme, ancien, et symbole de la ville... Il a autrefois été le seul moyen de traverser la Brisbane River pour remonter la côte depuis les grands centres vers le nord...




En pleine ville...




No comments


Quartier chinois...




Venu d'une autre époque, la fin XIXe et les origines de la colonie...




"Keep it simple and stupid, KISS" Équivalent de la SAQ, mais plus facilement repérable (et ouvert jusqu'à 23h...)




Je n'ai pas encore su dire si c'était gentil ou irrespectueux, si les personnes âgées étaient ainsi traitées avec respect, ou comme des animaux qui pourraient déranger la conduite... L'intention doit être bonne, après ça fait un peu "agiste" (de raciste, sexiste...)




En attendant le bateau...




Juste devant chez moi, sur le golf, en rentrant...




University of Queensland by Night... Elle a quand même du style!



Et pour terminer la visite, mon transport public coup de coeur: le CityCat. Un catamaran-bus qui parcourt la ville via le fleuve Brisbane, ultra-rapide, manoeuvrant et vachement agréable... Je m'en suis payé une "croisière" (pour le prix d'un billet de bus) dimanche, d'un bout à l'autre de la ligne...) L'histoire ne dit toutefois pas si c'est très bon pour l'environnement, mais à voir (et entendre) le Cummins Diesel qui tourne là-dedans, je parierais un p'tit 2 que c'est pas très très clean tout ça... Mais quand même. Quand il fait 35 à l'ombre (comme depuis dimanche), c'est quand même une solution plus qu'agréable, aller se faire venter sur le fleuve!!!



Australia Facts J'ai acheté dernièrement un petit livre qui rassemble une foule de données, certaines plus intéressantes que d'autres, sur l'Australie... J'ai l'intention de vous faire part de certaines de mes trouvailles...

Pour cette fois-ci, le drapeau australien:


Bon, il porte l'"Union Jack" dans le coin... Parce qu'on est une colonie britanique, et semble-t-il fier de l'être...

Une grosse étoile à sept pointes dessous, à gauche: ce sont les sept états australiens qui y sont représentés (à l'origine l'étoile en comptait six, mais il y avait un "rejet" au, les méchantes langues diront la Tasmanie, cette Ile a 500km au sud du continent... La Tasmanie, et surtout les tasmans, ils sont ici comme les newfis pour les québécois, ou les belges pour les français...)

Et enfin, là où ça devient vraiment intéressant, ce sont les étoiles dans la partie droite du drapeau... Pourquoi donc?!? Et bien ces étoiles, c'est une constellation, la "Southern Cross" qui, comme son nom l'indique, n'est visible que depuis l'hémisphère sud... (imaginez le globe, et dites vous que le ciel que je regarde n'a jamais été vu depuis Montréal ou Paris) La Southern Cross est donc devenue un symbole des colonies Down Under... Tel la Nouvelle-Zélande (sans les sept états, mais avec la croix bien visible...):

dimanche 17 janvier 2010

La folie

C’est fou! Fou… J’ai fini! Enfin! Yessssss! C’est le plus fou. Le 15 janvier est arrivé, est passé même, et il s’est finalement bien passé. La folie, avant tout, c’est d’y être arrivé. Mon rapport de projet est rendu, terminé, complété… et le projet qui vient avec tire dont très très beaucoup à sa fin!

La folie aussi, ce sont les réalisations des dernières semaines… Du projet et rapport qui n’allaient nulle part jusqu’à la fin novembre, je dois dire que je suis bien fier du résultat final. J’y ai mis les bouchées doubles depuis décembre, et tout particulièrement ces deux dernières semaines, depuis mon retour de Sydney. Vous aurez d’ailleurs peut-être remarqué que mes présences sur ce blogues se sont raréfiées… ça vient avec…

Voilà donc. J’ai pondu un rapport, que dis-je, une thèse de 100 pages, remplie de divagations scientifiques… Un gros rapport de lab en fait, c’est de ça que ça a l’air. Avec intro, résultats, discussion, conclusion… mais un costaud. Et pis… bien entendu, dans la langue de Shakespeare. C’est ça le plus impressionnant! Il devait être rendu au secrétariat, à Lausanne, à midi (heure suisse), le 15 janvier.

Et la folie, c’est aussi comment se sont déroulés ces derniers jours. D’une intensité de travail que je n’avais jamais atteinte je crois… Ainsi, toute la semaine, j’ai finalement senti la pression, le stress, monter. J’avais bien entendu travaillé toute la fin de semaine, et la semaine n’a pas été de tout repos. J’arrivais vers 8-9h le matin, et je n’ai jamais quitté avant 19h30 de toute la semaine… 22h mardi. 20h mercredi, tôt, parce que je devais vraiment aller faire l’épicerie (qui ferme à 21h…) Le boulot avançait rondement, à mon goût, même si je voyais la masse de travail devant moi qui ne diminuait pas très rapidement!

Et pis jeudi matin, après une courte nuit de 6h, c’était le début du sprint final. Assi devant l’ordi à 8h à écrire, toujours écrire… et mettre en page, et faire des graphiques, et des calculs, et chercher dans des bouquins, et dans la littérature scientifique… J’y ai passé la journée. J’avais prévu de la bouffe pour le midi et le soir… et elle a été utile.

Bon, et pis j’avais des mesure à refaire sur des micrographies (MICROscope – photoGRAPHIE)… Il était rendu 23h. Bon, j’avais tellement de motivation, j’étais super « mindé » à travailler cette journée là. Alors go pour les mesures… Jusqu’à 2h du matin dans le labo de microscopie… Et de 2h à 3h, je reviens au bureau pour faire la « mise en page » de ces nouveaux résultats…

Et alors vient la question : 3h du mat. Je fais quoi maintenant?!? Rentrer à la maison me prend 30 minutes. Je vais probablement prendre une douche, flâner un peu. Je vais dormir à 4h. Faudrait que je sois au boulot à 8h pour faire la journée de vendredi au complet comme prévu. Ce qui implique me lever à 7h…. La réflexion n’a pas été compliquée : dodo à l’université! J’ai trouvé un coin un peu sombre et j’avais remarqué la présence d’un matelas… Me suis installé sous une table où il faisait un peu plus sombre, un sarrau de laboratoire comme « couverture »… Et j’ai ainsi dormi un bon 4h. Déjeuner au café du coin, à l’uni, avec le gros kit : « Canadian Pancakes ». Juste pour ça je trouvais ça drôle. (mais ce qu’ils appellent du sirop d’érable, c’est définitivement du sirop de pôteau!)

Et la journée de vendredi donc : folle. Concentration ultime jusqu’à l’heure de tombée, pour envoyer le tout en bonne et due forme. De jeudi matin à vendredi soir, j’ai travaillé 28h. J’en ai dormi 4. Et j’ai passé 37h à l’université, jusqu’à 21h vendredi…

Et la folie… c’est aussi la technologie qui nous a rendu un fier service, à bien des égards. D’abord, pour nous « corriger ». Parce que nous (moi et Daniel, qui faisions tous deux le même genre de projet et devions rendre nos rapports en même temps, hier) voulions discuter avec notre prof ici de nos résultats, de ce que nous écrivions.

Je l’avais rencontré lundi et mardi, c’était très utile. Je comptais le revoir jeudi et vendredi… Mais jeudi, nous n’en avons eu aucune nouvelle… il n’est simplement pas venu à l’université. On avait pourtant plusieurs choses à discuter, le tout avant vendredi! Au plus vite en fait…

Nous en avons finalement eu des nouvelles vers midi : il est malade, contagieux, et doit rester à la maison… MERDE! Finalement, nous avons changé notre mode de travail : il était chez lui, devant l’ordi. Nous étions chacun à nos bureaux, devant nos ordis… Nous envoyons par internet des bouts de nos rapports qu’il lisait et commentait pendant que nous rédigions le reste… Et on se parlait au téléphone au besoin… C’était vraiment super intense, et très très efficace! Et le plus fou, c’est qu’il aurait pu être partout dans le monde avec internet et un téléphone et on aurait pu travailler ainsi, et c’était très efficace!

Et de la même manière, le rendu de nos rapports à Lausanne s’est fait en version futuriste… L’heure de tombée était midi, en Suisse, en version imprimée… Ce qui nous laissait jusqu’à 21h avec le décallage horaire, ou plutôt avant 21h de manière à laisser le temps à l’impression de se faire sur place…

La stratégie donc, c’était que Valentin, un ami à Lausanne, attendait nos rapports à compter de 9h le matin. Je mettais ça sur le serveur de l’université, il téléchargeait, imprimait et rendait le tout au secrétariat dans les délais prescits… (Je profite d’ailleurs de ce billet pour lui dire un gros merci, il nous a rendu un fier service!) En conséquence (merci internet!), le rapport sur lequel j’ai travaillé comme un fou pendant 2 semaines, lorsque je l’ai eu terminé, a mis 20 minutes avant d’être remis en copie papier à qui de droit, à 15000 km d’ici… C’est définitivement le plus fou de l’histoire!!! J’ai appris ce vendredi à quel point la technologie peut être performante… quand on sait l’utiliser, et quand ça fonctionne…

Et finalement, je vous laisse sur un extrait d’un courriel que j’ai rédigé en envoyé à ma famille vendredi soir. J’en ai commencé la rédaction en terminant mon rapport, après l’envoi, mais l’écriture s’est étirée sur plus de 2h, car je suis resté disponible pour aider Daniel avec la finition de son rapport, et me charger de l’envoi à Lausanne… Un bon thriller…. C’est la même histoire que je viens de décrire, mais en plus intense, parce qu’écrite en « Live »! Voici :

* Bon, je relis le tout avant de mettre en ligne, le courriel qui suit s'avère une répétition de ce que vous venez de lire, avec d'autres mots, plus d'émotion et de suspens... Lisez si vous avez envie, si le temps et l'envie vous manquez, vous ne manquez pas grand chose à vous arrêter ici...
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GOOD MORNING QUÉBEC!!!
Voilà! Done! F-E-FE-N-I-NI, FENI!
Ouf... Je ne sais même pas quoi dire... Franchement, je ne réalise pas que je suis rendu là, qu'on est le 15 janvier, passé 18h, et que mon rapport est au moment où j'écris ces lignes en train d'être imprimé par Valentin.
Ouf... Les 36 dernières heures ont été d'une rare intensité. Je suis arrivé à l'université à 8h hier matin (j'avais quitté "tôt", à 20h la veille). J'ai bien avancé la discussion, comme prévu. J'ai poursuivi inlassablement pendant toute la journée, sans me laisser déconcentrer. J'avais de la bouffe pour tenir un siège et j'étais mindé à y rester!
J'ai finalement du refaire plusieurs mesures (comme ce que Jérôme avait fait), je les ai fait de 23h à 2h du matin (en ayant travaillé non-stop depuis 8h le matin...) J'ai finalement fait la mise en page de ces nouveaux résultats de 2h à 3h, et je me suis couché dans un coin discret sur un matelas qui traînait... un sarrau de lab comme couverture, le vrai geek! (un geek, en gros c'est comme un nerdz, un rat d'université, avec la dimension ordi branché intraveineux... Un gars qui programme des ordis par exemple...)
Et pis ce matin, j'ai repris de plus belle... Je m'attendais à avancer plus rondement, mais j'étais limité parce que je n'avais pas le feedback de mon prof. Imaginez-vous donc... il a attrappé un virus super contagieux et qui semble assez désagréable (et c'est pas une joke!)... Il était malade hier, et a été diagnostiqué ce matin. Avec pour conséquence qu'il n'est plus venu à l'uni depuis mercredi... Hier on ne savait pas ce qu'il avait... mais il n'est pas venu et on était bien mal pris...
On en a eu des nouvelles a midi, le stress commençait à monter dangereusement!
Et finalement il a travaillé avec nous depuis chez lui. Nous lui avons envoyé des parties de nos rapports par courriel qu'il corrigeait à mesure... et nous appelions au besoin pour discuter avec lui...
Très particulier comme méthode de travail, mais franchement nous n'aurions pas pu être plus efficaces. Il est parvenu à corriger 2 rapports en un après-midi, le tout pendant que nous écrivions... La technologie nous a rendu un grand service. Il aurait pu être n'importe où sur la planète et notre méthode n'aurait pas été différente. J'ai appris quelque chose de nouveau aujourd'hui par rapport au potentiel du travail à distance... Je vais m'en souvenir.
Et franchement, quel après-midi! Je n'ai rien connu d'aussi intense sur le plan de l'adrénaline cérébrale. Il faut produire, et ça produit! Vraiment impressionnant!!! Tout un feeling!
Il est maintenant 19h30, l'écriture de ce courriel est commencée depuis plus d'une heure parce que Daniel n'a pas terminé, et dès qu'il me demande de l'aide je lui réponds dans la seconde. Je viens de faire sa mise en page, avec numéros de page et tout et tout... Et Valentin attend à l'autre bout d'Internet pour imprimer le tout, il reste 90 minutes avant midi heure de Suisse...
C'est une journée très techno, futuriste... Le document sur lequel j'ai travaillé toute la journée, 2 minutes après avoir été sauvegardé ici, était en impression à Lausanne... Je vous avoue que je suis impressionné. Bel outil de travail!
Bon, comme vous voyez j'ai soudainement plus de temps pour écrire... je suis encore sur l'adrénaline, mais quand je vais tomber... ça va tomber! On va certainement aller savourer quelques bières dans les prochaines heures, quand tout ça sera terminé... Mais je vais tomber vite!!! Suis crevé.
Il est maintenant 19h55, Daniel court comme un bon pour finir vite... H - 65 minutes... Faudra pas que l'imprimante plante rendu à Lausanne! Valentin commence à mettre de la pression via Facebook...
Quelle journée techno! Ais-je dit que je suis impressionné?!? Bon, et pis vous êtes privilégiés, vous assistez à la fin de nos masters avec commentaires en temps réels (j'avoue que j'écris aussi pour en garder une trace de tout ça, juste pour moi!)
Peut-être même que ce courriel ira en blogue tout de go, pourquoi pas?!? Il a du style...
Bon, et pis je dois dire que je suis très "fier" (autant qu'un étudiant peut être fier de son prof) de mon superviseur aujourd'hui. C'est la merde qu'il ait été malade, mais il a vraiment "assuré" comme disent les français. De 13h à 18h, nous étions tous les 3 dans une bulle de concentration incroyable, lui au bout du fil à partager notre monde... C'était très intense!
Bon, 20h05, Daniel achève d'achever... faudra que ça parte vite, je commence à lui mettre de la pression... H - 55 minutes. Mon rapport est déjà rendu, imprimé et remis au secrétariat...
* pause *
20h18: 2e rapport PARTI! J'attends la confirmation de Valentin, c'est en route vers l'imprim * pause * te. 20h19: ça imprime à Lausanne. H - 41 minutes, ça va jouer!!!
Bon, alors la pression retombe doucement... Pour la première fois depuis longtemps: c'est la FIN DE SEMAINE!!!!!
Bon... alors... ça va me faire tout drôle de ne plus avoir de pression tout d'un coup... Je vais être obligé de dormir et de ne rien faire. c'est chiant ;)
Voilà 2h que j'ai commencé l'écriture de ce courriel... c'est cocasse!
Sur ce, la bière va être bonne.
Un lit avec un oreiller, une douche et une brosse à dent ne feront pas de mal non plus...
Bon vendredi!
A tout bientôt.
Étienne
... crevé ... et satisfait!
P.S. 20h39, 2e rapport imprimé, relié et remis au secrétariat...
Bonne nuit!

samedi 9 janvier 2010

Cricket

Êtes-vous déjà allés à un match de cricket? Avant aujourd’hui, pas moi. Irez-vous dans le futur voir un match de cricket? Pour ma part, je ne pense pas… Suis-je pour autant déçu de ma soirée improvisée passée à « The Gabba », le stade de cricket de Brisbane? Pas du tout!

Il fallait tout de même que j’aille, au moins une fois, voir pour vrai de quoi il en retourne. C’est tellement populaire! Il y a des terrains partout (d’ailleurs mon frère a remarqué en volant au dessus de la côte est australienne, de Sydney à Brisbane, une foule de ces « champs ovales »… des terrains de cricket). Et puis je ne pouvais pas passer plusieurs mois à Brisbane sans mettre les pieds dans la Gabba, dont les guides touristiques parlent comme la mecque du cricket international.

Parlons-en d’abord de ce stade. Un terrain de cricket, c’est ovale. Donc le stade qui vient avec aussi… Une énorme enceinte de près de 40 000 places tout près du centre-ville. Un stade quoi! Tout de même impressionnant d’en voir l’étendue, avec ses gradins couverts sur toute la circonférence du stade. Quand on fait la vague, c’est cool! Elle a fait 8 fois le tour du stade…

D’ailleurs parlant de ce stade, petite anecdote. Connaissez-vous le football australien? Je l’ai découvert en mai dernier, lorsqu’en écoutant les nouvelles du sport en déjeunant le matin à Lausanne je voyais les résultats de ces matchs complètement fous… De mes yeux totalement méconnaissants, ça ressemble à du soccer/rugby/quidditch… tout à fait australien. Mais donc le football australien, particularité, ça se joue sur un terrain ovale… étrange pour du football… ben j’ai compris ce soir que le football est un sport d’hiver, le cricket un sport d’été… le football australien a donc été inventé pour fitter sur le terrain de cricket, de manière à réutiliser le champ toute l’année. Et ainsi je trouvais bien drôle l’année dernière de voir les images du match de football australien en mangeant mes rôties en Suisse, les Lions de Brisbane qui avaient battu je ne sais trop qui… Et bien… ces images provenaient de la Gabba. J’y étais ce soir. Le monde est p’tit!

Revenons au cricket. On m’a mis au défi d’en expliquer les règles. Voici ce que j’ai compris. Watch out! Je ne garantis pas la compréhension… A première vue? Comme du baseball américain avec un peu plus d’action. Quand on y regarde mieux? C’est beaucoup mieux! D’abord, le terrain. Ovale. Oui, on sait. Au centre, un rectangle de terre battue d’environ 20 mètres de long. À chaque extrémité de ce rectangle, trois tiges plantées dans le sol. Les « wickets ». Et sur chaque tige, une pièce de bois en équilibre précaire, l’idée étant que si quelqu’un touche aux tiges, la pièce tombera.

Les équipes sont composées de 10 joueurs… L’équipe qui est à l’attaque a 2 frappeurs sur le terrain, un à chaque extrémité du rectangle, devant chaque wicket. Et l’équipe en défensive est partout sur le terrain, mais concentrée autour du centre du terrain… Un joueur est lanceur (il y a rotation dans l’équipe, tout le monde lance). Il doit s’élancer et viser les wickets derrière le lanceur qui est à l’opposé du rectangle. Si les wickets sont touchés, le frappeur est retiré. Le frappeur frappe la balle (ce qui arrive très souvent puisqu’il utilise une « palette » pour frapper…) Logique!

Lorsque la balle est frappée, les deux frappeurs de l’équipe offensive doivent courir entre les wickets en faisant des allers-retour, chacun dans une direction opposée de manière à se croiser. Chaque aller-simple compte pour un « run ». Ce sont les points. Il est possible de courir tant que la balle est en jeu, c'est-à-dire tant qu’elle n’est pas revenue au rectangle où les frappeurs peuvent être retirés si l’équipe en défensive touche aux wickets avec la balle pendant que les coureurs sont en course… Si la balle roule hors-ligne, c’est automatiquement compté comme 4 runs. Si elle est frappée hors ligne sans faire un bond dans le terrain (un circuit), c’est 6 runs. Comme au baseball, un frappeur est retiré si la balle est attrapée sans toucher le sol. Pour faire simple donc, le lanceur essaie de toucher aux wickets en lançant, le frappeur les protège. S’il frappe, il court et marque ainsi des points pour chaque course qu’il fait. Si il ratte son coup, il est retiré.

Maintenant, questions pratiques. Pourquoi le lanceur court-il si longtemps avant de lancer? Simplement parce qu’il est interdit de fléchir le bras pour lancer. Il doit donc ainsi donner le plus de vitesse possible à la balle en courant… (certains joueurs lancent presque sans élan, ça marche aussi très bien!)

Autre question de taille : la durée du match… de quelques heures à quelques jours serait la réponse simple… Chaque équipe va au baton à tour de rôle. Les joueurs doivent tous être retirés avant que les rôles soient inversés. Comme un retrait peut être assez difficile à réaliser (toucher les wickets ou attrapper la balle), ça peut être long… Quand toute l’équipe est retirée, on inverse les rôles. Ainsi, toute l’offensive d’une équipe se fait en une seule séquence. Et ensuite c’est à l’autre équipe de répliquer.

Ce soir, j’ai eu droit à une version raccourcie et expéditive. Au lieu de s’arrêter après 10 retraits, c’était un match 20/20, 20 manches de 6 lancers par équipe, soient 120 lancers par équipe… peu importe le nombre de retraits… La version « rapide » et dynamique du cricket. (comme les joueurs ont moins peur de se faire retirer parce que le jeu arrêtera de toute façon après 120 lancers, ils frappent plus loin et plus fort en risquant de se faire attrapper… il y a ainsi plus d’action) Par chance! Ainsi par exemple, l’équipe du Queensland était à l’attaque au départ. Ils ont marqué 153 runs… C’était alors 153-0 pour les locaux… Alors on a tout inversé, et la Tasmanie a finalement marqué 144 runs pour amener une fin presque enlevante. Les suspens y était presque… Le meilleur joueur à l’attaque a frappé 50 runs pour Queensland avant d’être retiré. Les moins bons ont été retirés dès le premier lancer…

Avez-vous compris mes explications? C’est ça le cricket… Bon, il y a pas mal de subtilités à découvrir en observant, la technique est tout de même belle et il y au par ailleurs pas mal de stratégie… mais tout de même, côté action, on a déjà vu mieux. Regarder une balle grosse comme rien se faire frapper à 150 mètres au loin devant moi, c’est pas trop mon fort. Chuis peut-être trop myope, ou bien j’ai simplement envie d’un peu plus d’action… On est loins de l’émotion du rugby…

Ceci dit, je me devais d’y aller. J’aurais regretté d’être passé à côté. Voilà donc, c’est chose faite! Et puis pour l’ambiance, c’était pas mal aussi… On aurait dit que tout le monde est là pour rigoler, sans se prendre trop au sérieux… mais bref. C’étaient 12 dollars bien investis pour trois heures de découverte plus autant culturelle que sportive!

Pour ce qui est des photos, je n’en ai aucune… Comme c’était une soirée improvisée (invitation à 17h pour match à 18h45, je suis parti directement de l’université et mon kodak était à la maison. J’en suis un peu déçu, mais je vais m’en remettre… voici une image sur wikipedia d’un match joué en plein jour à la Gabba(c’est ça le vrai cricket : fait chaud et le soleil tape!!! Un sport d’été, faut pas trop courir…)

mercredi 6 janvier 2010

La fête des rois en babouches

L’épiphanie, la fête des rois, a toujours été une fête un peu particulière pour moi. Il y a toujours eu du gâteau, mais jamais de fêve dedans. À la fête des rois, c’est moi le roi! Et à ma fête, en plus du gâteau, il y a toujours eu de la neige…

Étrange sentiment ce matin que de fêter en « piquant une plonge » dans ma piscine… et de fêter en prenant une bière sur la terrasse, à se faire dévorer par les moustiques parce qu’ils viennent de sortir, c’est le début de la saison des pluies… D’habitude, les moustiques sont le dernier de mes soucis le 6 janvier! All good! Plusieurs réflexions étranges tout au long de la journée, des réflexions amusées et amusantes du gars qui a été modelé dans le nord et qui n’a plus de repères dans le sud!

Pour moi, Noel, le jour de l’an et ma fête sont tous reliés à la neige, l’ambiance « des fêtes » (dans mon cas c’est tout en 2 semaines) et la famille. Ici, plus ou moins rien de tout cela. Faut continuellement que je me rappelle le fait que c’est ma fête, que c’était les fêtes et tout le tralala…

Mais quel plaisir de se balader en shorts, pieds nus, sans se poser plus de questions. Depuis 3 semaines, c’est la saison des pluies. Pas caniculaire (juste très chaud et humide), pas trop de soleil, des averses relativement fréquentes… et avec la pluie viennent la végétation qui explose, et les moustiques avec!

J’aime bien cette météo, surtout que la température est dans tous les cas suffisante pour ne pas avoir à trop se préoccupper de la pluie. Dans le pire des cas je marcherai sous des trombes d’eau, heureux, et je me changerai en arrivant. Et de toute façon tout aura séché demain matin, et je serai simplement rafraîchit. Ca me plait!

Pour le reste, côté boulot ce n’est pas le rush autant qu’anticipé, mais ça progresse bien et je ne suis pas trop inquiet quant à la fin du truc. J’ai encore énormément à faire, mais j’y arriverai, comme d’hab. Plus que 10 jours d’écriture, et dans moins de 3 semaines tout sera fini! YEAH!

En attendant, je fête mon quart de siècle en feuilletant mon cadeau de fête, un guide de voyage sur la Nouvelle-Zélande… à faire rêver!

J’ai quand même eu droit à un gâteau de fête et ses 25 chandelles, superbe idée de Daniel. Je ne m’y attendais pas du tout! J’en suis très heureux!

Ah, et pis je viens de mettre en ligne des photos de la maison ici, à Brisbane, entre autres à la demande insistante de ma mère qui veut voir… Alors voilà, finalement. C’est sur Picasa…

A bientôt!

dimanche 3 janvier 2010

Esprits libres

8h, dimanche 3 janvier. Retour au boulot, retour derrière mon ordi de l'University of Queensland, prêt pour le sprint final qui me mênera à l'obtention de mon diplôme, dans trois petites semaines... De retour, et de bonne humeur. D'attaque. Je sais ce que j'ai à faire, je sais que je peux bien le faire, et surtout je suis dans un tout nouvel état d'esprit... La période des fêtes a été un temps pour décrocher, pour me reposer, mais surtout pour me changer les idées, pour faire un "reset".

Les 10 jours de notre périple entre Brisbane et Sydney ont été bien remplis d'un peu de tout. Je n'en ferai pas la chronologie, trop long et pas intéressant. Mais en voici quelques extraits savoureux que j'essaie de partager à la mesure de ce que mes mots peuvent imager...

Quel réveillon! Nous sommes au point le plus à l'est de l'Australie, nous sommes le 24 décembre, avec 16 heures d'avance sur le Québec... Le phare qui marque le Cape Byron balaie l'horizon de son faisceau surpuissant, pendant que nous savourons un autre repas frugal, constitué cette fois de tomates, céleri, pain et noix de coco... nous avions de la viande, mais pas l'envie de la cuire, pas l'appétit pour non plus. Habités par le grondement continu des vagues du Pacifique qui viennent s'abattre au bas de la falaise et sur les kilomètres de plage qui s'étendent de part et d'autre du cap rocheux, la lune presque pleine nous sert de lampadaire pendant que nous découvrons le ciel étoilé de l'hémisphère sud, et réalisons qu'il est inutile de chercher la Grande Ourse et l'étoile polaire. Ce ciel, ces étoiles, nous ne les avons jamais vus. Il est 23h, il le vent chaud balaie la côte, nous sommes en tenue d'été et le lait de coco est savoureux! Un réveillon exotique à souhaits!

Kangourou. Pendant que la recrue du volant à droite s'exerce sur un bout d'autoroute, où le défi est de ne pas conduire trop sur la ligne à gauche (sur l'extérieur de la route) et d'anticiper correctement les dépassements qui arrivent de la droite, ou de ne pas trop halluciner en prenant un rond-point dans le sens des aiguilles d'une montre, je suis passager... C'est une première pour moi, ou presque. D'être assis à gauche, dans ma voiture, ça ne m'était pas arrivé. Bon, la recrue n'était pas trop mauvaise, et j'en ai même profité pour entrevoir un kangourou dans la forêt, à quelques mètres de la route. Une belle bête, sauvage. Je pourrai dire que j'ai déjà vu un VRAI kangourou, pas seulement un de ceux qui sont pratiquement apprivoisés au zoo...

L'humilité. Il était venu pour surfer, il a bien appris sur sa grosse planche de mousse à la plage de Coolangatta. Et il s'est dit qu'il était temps d'aller plus loin. C'est comme s'il avait pris des skis en faisant du chasse-neige dans une pente-école, à Coolangatta, puis qu'il avait voulu se mettre directement au télémark dans une pente noire. Les vagues monstrueuses et la planche louée beaucoup trop petite à Coffs Harbour ont montré qui était le patron. Et le surfeur recrue en arrivée au même point que moi dans sa carrière de donteur de vagues: marcher sur l'eau, c'est pas si facile. Recevoir des murs d'eau de 2m à la figure, c'est pénible et on s'en écoeure. Et enfin... les gars qui vont et viennent comme des enfants qui jouent, debouts sur leurs planches à peine plus longue qu'eux, ce sont des kings! Mieux vaut rider des bouillons, des vagues cassées, sur une planche trop grosse, que couler sur une planche trop petite et des vagues parfaite. "You need two things: a big board, and a lot of patience" a dit le gentil monsieur qui avait pitié... En attendant, il faut de l'humilité.

Did you say two chickens for 6 dollars?!?! Quelle journée! Sydney nous a beaucoup plu, et particulièrement cette journée du 30 décembre qui restera, bien plus que par les écrits de ce carnet, marquée dans nos mémoires comme une d'exception... Elle a commencé par 2000m de natation dans la piscine olympique, à l'endroit même où Ian Thorpe a battu tous ses records aux jeux de 2000. Des installations modernes, prestigieuses, belles... Très impressionnant. Ce fut ensuite le retour en ville (les installations olympiques sont à 10 km du centre-ville), au termial des traversiers, niché au pied des gratte-ciels, au fond d'une baie surplombée à l'ouest par l'impressionnant Harbour Bridge et à l'est par les courbes majestueuses de l'Opera House, entourée d'eau sur trois côtés, tel un navire amiral prêt à prendre la mer, toutes voiles dehors. Cette traversée nous amène huit kilomètres plus loin, sur le bord de l'océan, à Manly Beach, qui, avec Bondi Beach, est une des plages très connues et surpeuplée des environs de Sydney. Nous avons ensuite pris le chemin de randonnée comme peu de gens semblent le faire, et des environs bondés de la plage nous sommes rapidement arrivés dans le bush, la "forêt" australienne, seuls... La marche un peu pénible nous a finalement amenés à un belvédère qui en valait totalement la peine, d'où on voyait le Pacifique sur un côté, le centre-ville en fond et le coucher du soleil sur la ville, à l'ouest. Magnifique. La bouteille de rosé, même sans verre, était savoureuse! Et retour au crépuscule vers le traversier, nous faisons du pouce parce que un peu exténués de notre montée de plus de 2h... Les gentils autraliens qui nous ramènent en bas nous déposent à la plage, d'où nous devons marcher pour aller jusqu'au bateau.

L'idée était de rentrer en ville et d'y manger, puis y passer la soirée... Voulant prendre un raccourci à travers une épicerie (drôle d'idée!), un employé de la boucherie nous interpelle: "Hey guys, two chickens for six dollars!". "Did you say two chickens for six dollars?!?" que je réponds. "That's what I said!!" Deux poulets plus tard, nous sommes de retour à la plage, face à l'étendue de l'océan, la plage est presque vide et la pleine lune est magnifique. Les ventres sont pleins. Et pis arrive le flash: Frisbee??? Dans le jour bondée, ce soir la plage nous appartient. Placés à plus de 50 m l'un de l'autre, nos lancés sont précis, on attrappe tout malgré qu'on n'y voie rien, le vent est bon, le sable est chaud et la lumière de la lune est parfaite. Magique. Nous rentrons avec le traversier, pour contempler la ville éclairée de tous ses feux. L'opéra est toujours aussi splendide, détachant sa blancheur sur la pénombre environnante. Le pont, long et haut, domine la situation. Et nous décidons d'aller y marcher plutôt que de rentrer directement. Nous montons et traversons à pieds le Harbour Bridge, ce qui nous laisse tout le temps d'en observer la grandeur et la beauté. Et arrivés de l'autre côté, nous loupons le dernier train nous permettant de rentrer à la voiture, ce qui nous force à patienter quelques heures avant de prendre le premier train du matin pour rentrer à l'auto, notre logis. Pas de soucis, on s'installe dans les buissons, sur un lit de paillis, à la belle-étoile pour quelques heures de sommeil avant d'aller retrouver le confort précaire de notre Mitsubishi. Tout ça en moins de 24 heures... Une suite de hasards, d'envies et de coups de têtes qui nous ont menés bien au delà de nos plans. On s'en souviendra longtemps...

Happy New Year! Un petit mot pour décrire ce que vous avez peut-être vu aux nouvelles: nous étions parmi les 1.5 millions de personnes réunies à Sydney pour le nouvel an. Une ambiance très calme, d'attente tranquille, puisqu'il faut arriver plus de 12h à l'avance pour espérer avoir une place convenable pour voir le feu d'artifice. Nous y étions à 15h30, en retard sur tous ceux qui avaient une bonne place... mais nous nous sommes tout de même incrustés sur une parcelle de gazon presque vide. L'après-midi et la soirée se sont écoulées tranquillement, bouclés sur un site avec des gens empilés tout autour. Et avec les heures monte la frénésie, des feux brefs marquent les heures dans l'attente du tournant de la nouvelle année. Et à minuit, c'est l'explosion, une incroyable harmonie uni tous les regards rivés vers le pont qui éclate de tous ses feux, tout comme la ville en fait. L'émotion et les frissons nous submergent, 2009 et fini, 2010 est lancé. Et s'ensuit un formidable torrent humain qui envahit les rues du centre-ville d'une marée humaine presque surréelle. Dans la bonne humeur, des centaines de milliers de personnes prennent le chemin du retour, quittent les berges du harbour pour se diriger vers la maison. L'euphorie, la joie et la bonne entente sont de mise. Bonne année! 10h avant l'Europe, 16h avant le Québec, Sydney, capitale mondiale du nouvel an.

Ces deux semaines ont été mémorables. Nous avons beaucoup parlé, rigolé, marché, exploré, nous sommes égarés... au hasard de nos envies. Un voyage qui nous ressemble, de liberté, où les deux protagonistes sont continuellement sur la même longueur d'onde.

Deux rouquins à la peau trop blanche ont pris la route depuis Brisbane le 23 décembre vers le sud de l'Australie... Un était d'une bonne humeur fracassante, l'autre était plutôt fragile et cassant, souvent un peu déprimé et déprimant.

Deux rouquins à la peau trop rouge et/ou bronzée se sont laissés dans un stationnement de centre d'achat en banlieue de Sydney au matin du premier janvier. Deux esprits libres. Libérés.



Je n'ai aucune photo de ce voyage, elles sont sur un appareil quelque part au Québec... Je ferai signe si elle se retrouvent sur Picasa ou sur Facebook et en mettrai le lien.