jeudi 29 octobre 2009

Rowing... en photos

Bonjour, bonsoir... Aujourd'hui, je mets de côté (un peu) l'écriture pour laisser parler les images... j'avais ma caméra ce matin à l'aviron, le coach s'en est donné à coeur joie depuis la chaloupe dans laquelle il nous suit... Donc en voici quelques images, histoires que vous voyez de quoi il en retourne...


Comme vous le constatez peut-être, il y a deux places vides à l'avant du bateau... Nous utilisons un bateau prévu pour 9 personnes, 8 rameurs et un barreur (le gars en rouge dans le cas d'aujourd'hui...) Toutefois, comme nous sommes 7 il y a une place vide à l'avant. Nous avons chacun une seule rame, donc 3 de chaque côté... et les deux places vides à l'avant font en sorte que le bateau relève du nez... Ce n'est pas un drame, mais avec deux personnes de plus à pousser on irait d'autant plus vite!



Nous sommes sur le fleuve Brisbane, autour de l'université... En fait, ces photos sont prises plus ou moins vis-à-vis chez moi... Et pis comme je suis le propriétaire de l'appareil photo, j'ai eu droit à quelques gros plans, histoire de conserver un bon souvenir de tout ça:







Et pis j'ai déjà mentionné que le synchronisme est essentiel entre les rameurs... J'ajoute (ou du moins j'essaie...) donc un petit bout de vidéo qui nous met à notre avantage! Non, en fait nous sommes toujours à peu près comme ce qu'on voit sur ce bout de film. Impressionnant, non?



Et pis enfin, pour répondre à la question posée par mon "p'tit" frère qui demandait "comment on fait pour tourner avec un bateau du genre sur les méandres du fleuve? Ben déjà, sur les photos vous avez une idée de la largeur dudit cours d'eau... C'est suffisant pour avoir de la place pour manoeuvrer. Pour se diriger, le "cox", barreur, a un gouvernail et une ficelle pour le contrôler. Ca suffit à garder un cap constant et à suivre les méandres de la rivière... Par contre, si on veut par exemple faire un 180 pour rebrousser chemin, alors on demande aux rameurs d'un seul côté de pousser, aux autres de mettre leurs pales dans l'eau. C'est efficace. Et pis si ce n'est pas suffisant, on peut pousser par en avant d'un côté, par en arrière de l'autre. Comme en rafting, pour ceux qui ont déjà tenté l'expérience... A ce moment, on fait presque un tour sur nous-mêmes (surtout en cas de force majeure... on essaie d'éviter d'utiliser ce truc!) J'ai préparé un petit bout de carte pour montrer le genre de chemin que l'on parcours pendant nos sorties matinales... (à noter que les photos ont été prises un peu avant 7h, ce jeudi matin. Faisait moins beau que d'habitude, mais on n'est pas à plaindre!)



Bon, le tracé que nous faisons n'est pas aussi "hésitant", mais c'est tout ce que j'ai pu faire avec Paint et mon touchpad... Et pis en préparant la carte, je viens de calculer que nous parcourons environ 6 à 7 kilomètres à chaque sortie... Ce sera probablement plus dans le cours de niveau deux auquel je viens de m'inscrire et qui débute la semaine dans 10 jours... à suivre!

Bonne journée!

P.S. Je suis désolé pour la piètre mise en page, c'est tout un contrat avec ce genre de site web... et pis j'en profite pour remercier les commentateurs du dernier billet! C'est très apprécié, tant de vous savoir là, de savoir que vous croyez en moi et de lire que vous aimez mon écriture. Merci!

mardi 27 octobre 2009

Transfert de chaleur

Voilà une belle métaphore! Une métaphore d’ingénieur, de la « poésie » de scientifique. Et c’est un formidable résumé de mes semaines passées en Australie. En deux mots et demi, tout y passe, la job, la vie, les émotions. Tout. Voici pourquoi.

Transfert de chaleur. Il y a un cours qui se nomme comme ça quand on fait un cours en génie au Québec. Un de mes cours préférés, avec un prof génial dans mon cas. On essaie d’y comprendre comment la chaleur, forme d’énergie parfois « nébuleuse », arrive à passer d’un milieu A (chaud) à un milieu B (froid). Primordial en génie, primordial en tout. On explique avec de la science pourquoi le manteau d’hiver est si bon, pourquoi l’eau de piscine à 28 degrés est plus rafraîchissante que l’air… comment fonctionne un frigo, pourquoi on utilise des fenêtres « doubles » au Québec… Pourquoi, pourquoi, pourquoi… J’ai adoré. Parce qu’on comprend tellement de trucs. Ca dépasse le génie, ça parle presque de la vie…

Et pis en métallurgie, le transfert de chaleur c’est plutôt très important. Qu’est-ce qui se passe quand je chauffe mon métal à 700 degrés? Transfert de la fournaise vers le métal… Et surtout, quand je le refroidis dans mes fameux tubes de cuivre ou d’acier… et ainsi, pourquoi vouloir comparer le cuivre et l’acier? Et pis ça change quoi tout ça. Dans la métallurgie que j’essaie de faire, tout tourne autour de l’idée de refroidir le plus rapidement possible un échantillon de métal fondu, pour ainsi le faire passer ultra vite du liquide au solide. Tout est question de transfert de chaleur… Prendre la chaleur du métal et la transférer à l’environnement… J’ai de fabuleux bouquins sur le coin de mon bureau « Heat transfer in pipes », « Advanced heat transfer »… et mon bouquin utilisé au bacc me fait cruellement défaut. Mon travail tourne présentement autour de ce seul sujet : optimiser le transfert de chaleur. J’vous en donnerai pas un cour, pas aujourd’hui, mais c’est ce à quoi je dois penser quotidiennement.

Et pis, transfert de chaleur… ça sert à quoi vous pensez le radiateur et la tuyauterie qui vient avec dans une voiture?? Ben oui, à transférer la chaleur. L’eau rafraîchie contenue dans le système est pompée dans le bloc moteur pour en capter la chaleur… par transfert conductif dans le métal du bloc, puis par convection du métal vers l’eau. Et pis cette eau est retournée au radiateur, qui lui est en fait… un échangeur de chaleur. Pour tirer la chaleur de l’eau et l’envoyer vers l’air, cette eau s’écoule à l’intérieur de fines lamelles d’aluminium (un bon conducteur), lamelles entre lesquelles circule l’air (jetez un œil à l’avant de la voiture pour les curieux qui n’ont jamais vu un radiateur, même pas besoin d’ouvrir le capot…). Il y a donc transfert de chaleur, de l’eau chaude venant du moteur vers l’air qui arrive par devant. Si on roule assez vite, le flux d’air est suffisant pour tirer toute la chaleur en excès. Mais si on ne roule pas, et que ça surchauffe, un ventilateur est là pour faire circuler l’air à travers le radiateur et ainsi refroidir l’eau. Simple, non? C’est ce ventilateur là qui ne fonctionnait plus sur mon auto… Et c’est ce réseau de refroidissement là qui a surchauffé et qui est fuyant… Transfert de chaleur, ça fait 3 semaines que j’essaie de le faire fonctionner sur ma voiture…

Et pis une piscine, pourquoi une piscine en été? Pourquoi c’est si bon la baignade quand il fait chaud? Tout simplement parce que l’air est un très bon isolant. Et l’eau un pas pire conducteur. Et pis que l’air n’emmagasine pas beaucoup de chaleur, alors que l’eau, elle, si. Donc, quand vous êtes dans l’air à 30 degrés, immobile, vous êtes « isolé », votre chaleur corporelle en excès (dégagée par votre métabolisme normal, c'est-à-dire juste le fait de vivre…) peine à s’échapper de vous. Et si vous suez, qu’arrive-t-il? Ben simplement que l’eau qui s’échappe de votre corps part avec la chaleur qu’elle contient… et pis si elle s’évapore, elle a besoin d’encore plus de chaleur, qu’elle tire de vous. Donc en suant, c’est votre chaleur qui part. Et si vous faites du vélo, ou roulez sur l’autoroute la fenêtre ouverte. Rafraîchissant? Ben oui, la température est la même, mais dans ce cas là il y a de grandes quantités d’air qui vous arrivent, et donc qui contribuent à favoriser l’échange de chaleur de votre corps vers l’atmosphère. Et pourquoi la baignade donc? Parce que l’eau prendra votre chaleur corporelle beaucoup plus facilement que l’air. L’eau à 30 degrés vous rafraîchira, mais si elle dépasse la température de votre corps, à peu près 37, alors vous avez l’impression inverse. Elle vous réchauffe, vite! Parce que la beauté du transfert de chaleur, c’est que c’est « réversible » (j’utilise les guillemets parce que dans ce genre de domaine, le mot réversible a un sens lourd, et je n’ose pas l’affirmer hors de tout doute. Me semble que c’est toujours réversible…). Réversible donc, et toujours du plus chaud vers le plus froid. Tant que la piscine sera à 28 ou 30 degrés, ce sera rafraîchissant. Mais un bain à 39 degrés vous réchauffe après le ski. Pourquoi je travaille si fort après la piscine depuis 10 jours? Transfert de chaleur… en vue de l’été australien.

Et pis, pourquoi on utilise des couvertures, la nuit? Pourquoi j’ai froid, moi, ici, la nuit? Pourquoi on a de l’isolation dans nos murs au Québec? Pourquoi ces murs sont faits en carton ici? La nuit, le corps se repose, diminue ses activités et baisse sa production de chaleur. Pas qu’on n’en produise plus, juste moins. Et la couverture est là pour aider à conserver ce peu de chaleur… l’air a beau être un bon isolant, ça suffit pas dans ce cas!

Et pis, transfert de chaleur. C’est aussi ce que je subis. Transfert de « sa » chaleur, la chaleur d’une blonde, d’une amoureuse, d’une âme si proche… transfert de sa chaleur affective vers un autre, un chanceux. La chaleur se déplace d’un corps plus froid vers un plus chaud qu’on disait… P’t’être bien que le nouveau est plus « hot » que moi? Toujours est-il que moi, depuis que cette source de chaleur est disparue, je suis pas mal plus frais. Je combats depuis quelques semaines cette froidure du cœur, des émotions. Mais c’est pas évident. Une blonde, une relation comme j’avais, c’était une source unique. Probablement pas irremplaçable, mais qui nécessite de gros travaux de réaménagement pour remplacer la chaufferie... Ca prend du temps tout ça. Et ça fait mal. Pis en attendant, y fait froid.

Et enfin, paraîtrait que la fibre optique est devenue un excellent conducteur de chaleur? Parce que depuis ces 6 semaines où tout a changé, internet m’apporte plus de chaleur que n’importe quoi. De vous. La blonde si chère n’est plus, partie avec son soleil… mais vous tous, mes amis, connaissances, lecteurs… les connexions réseau m’apportent tout de vous, c’est précieux! Une chaleur humaine immense, riche et plus que nécessaire. Je vous en remercie. Ce n’est pas pareil, certes, et c’est normal. Y’a rien qui aura le même effet qu’une amoureuse, c’est tout normal. Mais la fibre optique m’apporte tout de même tellement de bon, de chaleur et d’espoir. Ce matériau révolutionnaire qui change les communications… on dirait que la fibre est en voie de supplanter le cuivre ou l’alu au chapitre des meilleurs conducteurs de chaleur!

Transfert de chaleur… quel beau résumé de mon séjour en Australie…

lundi 26 octobre 2009

Surf, fuites et solitude...

Paraîtrait que la saison des pluies australienne dure d'octobre à novembre... Je commence à y croire! Me voici "coincé" à l'université, les trombes d'eau qui s'abattent me convainquent efficacement d'attendre un peu... Orage tropical, de l'eau à perte de vue, tout d'un coup. Bon, c'était prévisible en même temps, voici quelques heures que ça s'ennuageait grandement. Mais tout de même. Je suis dans un bâtiment bétonné, normalement insonorisé, et le bruit de la pluie est tout de même assourdissant!

Étrange journée que ce lundi. "Coincé" sur la Gold Coast pour cause de "nouvelle fuite dans la tuyauterie..." M'enfin. J'commence à être bon pour jouer au mécano, et j'espère que cette fois c'était la dernière (faut pas rêver champion, me dis-je!)

Comme prévu donc, j'ai pris le train samedi matin tôt (anyway je suis toujours debout très tôt, toujours...) pour arriver au garage où j'avais laissé la voiture une semaine plus tôt. Tout est arrangé, ça marche, ça fuit pas. On teste ensemble et tout. Good. À partir de là, je retourne pour la troisième fin de semaine consécutive à la plage de Rainbow Bay, à Coolangatta. Les vagues y sont belles pour un débutant, parfait pour moi donc! Location de planche dans l'après-midi, deux heures suffisent amplement. Après, chuis crevé!

Bon... et pour la suite du billet, je laisse de côté la chronologie habituelle. Parce que cette fin de semaine, le moral n'y était pas. Conséquence, quand je file pas je file poète. Parfois pouète aussi. Quand je file pas je deviens "littérateur" (ou littératiste). Enfin, je me trouve des talents d'écrire des trucs qui me surprennent... Bon, dans ce cas j'avais ni papier ni crayon. Donc j'ai écrit dans ma tête. Mais ce sont des cartes postales donc qui restent de la fin de semaine, des moments que j'essaie de partager...

(ouf! Je viens de placer la barre haute! N'ayez pas d'attentes, vous risqueriez d'être déçus!)

Creux de vague - Bien assis devant la mer, une assiette remplie du "All you can eat" à 14.95 de chez Pizza Hut, me voici bien seul. Parti comme sur un coup de tête, je suis con. Con d'avoir pensé que je me ferais une p'tite fin de semaine relax, solo. Non, en fait, en faisant de ce voyage une aventure d'exploration, partir comme ça, en voiture, sans but précis, je me suis replacé dans mes souvenirs, quelques mois en arrière. Nous sommes le 20 juillet 2009, la falaise s'élevant à quelques centaines de mètres au dessus de nous, l'eau glacée, turquoise et limpide, miroitant quelques mètres en contrebat. Nous sommes privilégiés. Sur ce bout de route sauvage, quelque part entre Trondheim et Bergen, nous sommes seuls. Nous sommes biens. On a un bout de nature, un bout de planète magnifique, juste pour nous. Et maintenant, je suis ici, dans cette nature si différente, dans cette immensité du sud. À 17 000 km, tout est différent, mais la nature est si semblable, toujours aussi douce et appaisante. En fait, que ce soit ici, devant les vagues du Pacifique où là-haut, sur les fjords de Norvège, la nature saute aux yeux, la nature est belle. Le spectacle qu'offre la Terre n'a pas changé, malgré la distance et les quelques mois. Mais en moi tout est différent. Face à moi, ce Pacifique n'est rien à côté des fjords nordiques. En juillet, sans le savoir, mon être était plein. Plein de tout. Et en ce mois d'octobre c'est plutôt le vide qui me remplit. Parce que nous y étions deux, deux pour partager ces moments privilégiés. Parce qu'elle n'est plus là, parce que j'aurais envie de partager ce nouvel océan...

En face, c'est le Chili - La lune sourit gentillement, de son croissant équatorial, et rares sont les nuages pour en perturber la lumière. Un vent du large pousse les masses d'eau soulevées par les vagues, si bien qu'une bruine salée mouille les vêtement et obscurcit les lunettes. Il fait bon, à la limite entre Terre, Air et Mer, tout se mélange. Les sens peinent à différencier tout ça. Le rythme est bon. Y'a personne. Mon front dégoutte, c'est salé. Sueur ou échantillon Pacifiste? Peu importe. A gauche sur le dur du sable tapé par la marée montante, à droite léché par le bout des vagues, ma piste d'athlétisme s'étend sur 50 km, jusque là-bas, où s'élèvent les tours artificielles et capitalistes du "Paradis des surfers". A gauche, c'est Coolangatta, Gold Coast, Australie. A droite, c'est Santiago, Chili. Les endorphines font leur effet, comme d'hab, pour patcher ce vide... La douche sera bonne, pis le dodo aussi. Milles excuses au Jelly Fish échoué sur la plage qui aura gouté de mon talon de coureur et dont mon seul souvenir sera l'impression d'avoir mis les pieds dans les plats... de Jello.

Et j'ai couché dans mon char - C'est ti pas beau la liberté. Juste à trouver un parking, et le tour est joué. On ouvre les fenêtre un peu, histoire d'avoir le bruit et l'odeur des vagues comme somnifère, et c'est tout bon. Y'a tout ce qui faut. Presque. Y'aurait d'la place pour deux dans c'te bagnole. Mais c'est une autre histoire, on en a déjà parlé... Un conseil si vous dormez dans la voiture: allez au "lit" tôt, parce qu'à 5h30 c'est le réveil. Peu importe. Au petit matin, le pare-brise aura la même teinte que mes lunettes de coureur, salé. Et, bien que matinal, je ne serai pas le premier. Ils sont des dizaines, marcheur, coureurs ou même ces bronzés étendus là... et c'est sans compter ces as de la curl, ces gars qui arrivent à donter des vagues plus hautes qu'eux, équipés de planches qui font à peine plus que leur grandeur... Ils sont nombreux, se déplacent en meute, au large, attirés par "le bon spot". Il fait bon, il fait toujours beau, pas un pet de vent. C'est l'heure des surfeurs.

Plombier des routes - Pour trouver une fuite, pas compliqué. Faut du flair. C'est la première chose qu'on perçoit quand ça coule. L'odeur. L'odeur de prestone. Si on est chanceux, la confirmation viendra lorsque, arrêté (!), on jettera un oeil sous la voiture, juste pour voir les gouttelettes nous narguer. En levant le capot, un petit pssssst qui nous nargue. Et si on préfère la méthode violente, c'est de la vapeur s'échappant du capot qui hurlera qu'il est plus que temps d'arrêter. L'avantage de ma nouvelle mécanique: je suis super écolo. Mon gros V6 boit plus d'eau que de fuel. Hyper avant-gardiste! Et pis avoir une voiture, c'est génial tout de même pour visiter. J'ai trouvé les garages où ils sont crosseurs, ceux où ils sont sympa et patenteux, les "Australian Tires" (avec un autre nom, mais l'idée est la même), et j'arrive à reconnaitre un automobiliste serviable d'un morveux prétentieux... Pis pour me donner une chance, j'ai maintenant dans l'auto quelques tournevis, du duct tape... et quelques litres d'eau. En espérant que tout ça moisisse là! Et pis... un québécois a plus de facilité à parler mécanique à un anglophone qu'à un français... Je cherche jamais mon vocabulaire, c't'au moins ça!

Voilà donc, c'était un peu de ma fin de semaine... Les plans de dimanche ont été presque respectés, j'ai réussi à rejoindre Joanna pour un cours de surf malgré une hémoragie majeure dans le tuyau du radiateur. Et on a presque fait ce qu'on avait prévu, quelques délais en plus. Toujours aussi cool le surf. Pis très cool aussi ces 5 heures en bonne compagnie au milieu de 48 heures de solitude. Je suis rentré seulement lundi après-midi, parce que j'ai eu des problèmes au retour dimanche soir et j'ai préféré dormir devant le garage à Coolangatta pour leur "montrer le bobo" comme cadeau de début de semaine. Ca avait l'air bon, j'ai testé et tout. Et pis ça a repété, j'ai re-réparé... et j'ai donc mis quelques heures pour arriver à Brisbane... Petite journée au boulot donc. Aussi productive que plusieurs autres des dernières semaines où le moral n'y était pas (y est-il maintenant? Pas aujourd'hui en tout cas!).

Et pis on dirait que l'orage s'est calmé. Je vais tenter une sortie. Faut que j'aille dormir (et manger), y fera tôt demain à l'aviron. "Prenez soins" comme le dit l'anglicisme, "take care" comme on dit en français!

P.S. Back home... y mouille encore finalement. Vive le bus! C'est même possible que l'aviron soit annulé, si jamais il pleut encore dans 9h. Ce serait un record. P't'être que c'est ce que la météo annonce. Je sais pas. Je regarde pas la météo.

vendredi 23 octobre 2009

C'est l'aviron qui nous mène

Bon, vendredi soir, je suis un peu amorphe… Je n’avais rien de prévu, et rien d’imprévu n’est venu modifier mes plans… Et j’ai un peu le spleen… fatigué, pas motivé, je me demande même pourquoi j’écris un billet… Parce que pour une rare fois, pas d’inspiration. Juste le sentiment que d’écrire ne me fera pas de tors. Projet pour la fin de semaine : récupérer la voiture, ce qui implique aller sur la côte, à Coolangatta. Pis tant qu’à y être, j’en profiterai pour surfer. Et surfer encore. Enfin, c’est le plan. J’avais le même la fin de semaine dernière, finalement c’est resté un projet non-réalisé! Mais pour cette fois j’ai bon espoir. Donc départ tôt demain matin, retour dimanche en soirée.

Par ailleurs, j’ai été très agréablement surpris de voir le nombre de commentaires relatifs au dernier billet sur la métallurgie. Faut croire que vous êtes plus nombreux que vous en avez l’air à me lire, et pis que quand je pique votre curiosité vous répondez! D’ailleurs à ce sujet, j’en profite pour répondre à Vince qui demandait « comment on fait pour éviter que le métal coulé dans les tubes n’y reste collé??? ». (écrit comme ça, ça fait un peu professeur, mais bon. C’est un peu ça aussi…) En génie civil, y paraîtrait qu’ils utilisent de la vaseline pour éviter que le béton ne colle aux tubes de PVC utilisés comme moules. Bon, pour nous effectivement la vaseline à 700 degrés c’est pas top. Non, mais en fait le principe est le même. On applique sur toutes les surfaces qui seront en contact avec du métal en fusion une céramique, du nitrure de bore. Ca ressemble d’abord à une peinture blanche, c’est en fait une solution où la céramique en poudre fine est dispersée dans un solvant (ça sent la peinture…). On l’applique donc sur les surfaces (avec un pinceau ou en l’aspirant dans les tubes), et pis on fait cuire à 250 degrés pendant une heure ou deux… le solvant s’évapore et on reste avec une surface « peinturée » de céramique. Ca agit de deux façons. D’abord, ça empêche le métal fondu de réagir avec la pièce en contact, un moule par exemple, une céramique étant super « platte » par son inertie chimique, elle réagit avec rien… (parce que autrement, par exemple l’aluminium fondu attaque l’acier… on se retrouve avec plein de fer dans l’alu, très mauvais pour la métallurgie, pis en plus on se retrouve avec « pu de moule », ça aussi très mauvais!). Et pis l’autre utilité du nitrure de bore est d’agir comme un lubrifiant solide… ça aide à séparer le moule de l’échantillon solidifié, ça a une texture un peu « soyeuse » lorsque c’est cuit... un lubrifiant solide donc… comme de l’huile en poudre. Enfin. Plus qu’à donner quelques coups de marteau bien sentis pour séparer le tout! C’est un peu plus délicat qu’avec du béton, mais en fait le principe est le même!

Changement de sujet, ma piscine est moins opaque, mais toujours verte… J’en vois presque le fond… et je commence à comprendre comment ça marche une foutue piscine. Beau défi! Bon, j’y ai consacré pas mal de temps ces trois derniers jours, je crois que ça porte fruits… j’espère! Je redoute un peu le moment fatidique où, lundi prochain, j’irai (en voiture!) jusqu’au magasin de piscines présenter mon échantillon d’eau en leur demandant quoi faire avec. Ça risque d’être « salé »! D’ailleurs, parlant de sel, j’ai appris aujourd’hui que « ma » piscine est équipée d’un chlorinateur, et donc que je devrai mettre du sel dedans plutôt que du chlore pur… Intéressant… Faut encore que je comprenne comment ça marche, personne pour expliquer et bien entendu aucun manuel d’instructions, juste le gros bon sens et un petit coup de pouce d’internet.

Je complète mon tour de coq à l’âne par un autre de mes sujets de prédilection : l’aviron. J’avais un cours hier matin, comme tous les mardi-jeudi… Et c’en était une bonne. Quel sport!

5h50, jeudi matin. Le soleil tape déjà bien fort. Déjà 20 minutes qu’il est levé tout de même, à peine 10 minutes après moi… et comme moi, il se lève vite! Et pis la météo. Quelle météo? Fait toujours beau, particulièrement à cette heure là. Cherchez pas, il n’y a pas de nuages. Aucun, jamais. Juste quelques montgolfières qui profitent de nouvelles conditions idéales pour glisser sans bruit au dessus des méandres du fleuve Brisbane. Et pis, 5h50, c’est l’heure des sportifs. La « course » cycliste quotidienne le long de l’eau bat son plein, de chez moi au club nautique. Regardez bien avant de traverser la rue. Aucune voiture, mais des dizaines, des centaines de vélos. Et un vélo à 40 km à l’heure doit faire bien assez mal quand on lui barre la route. Pis au contraire d’une voiture, c’est silencieux un vélo! Regardez avant de traverser, droite-gauche-droite… ne pas se méprendre!

Comme tous ces crinqués du matin, nous sommes là, 7 apprentis rameurs et un prof/coach. Il y en a bien un ou une qui à encore les plis d’oreiller imprimés dans le visage, mais il y en a surtout plusieurs autres qui sont de bonne humeur, motivés et enthousiastes. Depuis 6 matins que nous nous pratiquons, la routine qui consiste à sortir le long bateau et à l’équiper sur l’eau commence à être efficace. 6h12, nous sommes sur l’eau, 2 places vides à l’avant de ce grand bateau à 8 places… 6 rameurs, un barreur… et le coach qui tourne autour dans une chaloupe.

L’aviron, c’est un sport où on utilise tout le corps. Tout. Pieds fixés, assis sur un siège à roulettes deux mains sur la rame… un coup se décompose ainsi. D’abord, extension des jambes, poussée maximale dans les quadriceps. On peut développer aussi fort qu’on le désire… Tout ce qui nous retient, c’est l’eau qu’on veut justement pousser plus fort et plus vite… Pas comme en vélo. Essayez de pousser plus fort que votre propre poids : vous levez de la selle! Après l’extension des jambes, on recule le tronc, histoire de reculer un peu plus les épaules. Et enfin, on termine la poussée par une flexion des bras, histoire que tous les muscles dorsaux participent à l’effort!

Et pis on aplatit la rame (flat par rapport à l’eau), on baisse les mains pour relever la pale au dessus de l’eau, et pis on refait le chemin inverse, au ralenti (pour éviter de ralentir le bateau en déplaçant la masse des rameurs vers la direction opposée à laquelle on avance. Ceux qui ont déjà étudié la dynamique, la conservation de la quantité de mouvement linéaire, c’est chiant à étudier mais ça marche en maudit!) Enfin bref, on commence par ramener les mains à l’avant en dépliant les bras, puis c’est le tronc qui s’avance, et enfin les jambes qui se fléchissent. Important de suivre la séquence, autrement on se retrouve avec les genoux dans la rame, pas très pratique. Voilà, donc, en deux paragraphes. Un coup de rame qui prend 2-4 secondes à effectuer. Après 6 cours, on commence à comprendre…

Et puis hier, on a un peu moins mis l’accent sur la technique, ou plutôt on a accentué l’aspect « athlétique » du truc. Simulations de départs de course (quelques coups super brefs, pas complètement développés, mais forts, puis rythme encore soutenu avec des poussées complètes, puis enfin un rythme plus lent, mais avec une puissance de buffle dans les jambons!), amélioration du synchronisme (parce que si tout le monde ne rame pas en même temps, ça marche pas!), et augmentation de la puissance… En gros, quand on veut aller plus vite, plus fort, on pousse dans les jambes, sans nécessairement accélérer le rythme… J’ai pas mal donné hier! C’était ben l’fun, mais pas mal fatiguant aussi. On fait de grandes distances sans arrêts, sans pauses, et pis pas mal de sections où l’idée est d’aller au plus fort et au mieux. Avec la bonne technique, le synchronisme (c’est-à-dire suivre exactement le rythme de la personne devant…), et pis la force développée en plus. On sent que ça vient, que ça pousse… great feeling! Il nous dit toujours qu’on est bons, très bons même. On fait des trucs avancés, on va plus loin aussi… Probablement que quand on est bon on sort de là fatigué, avec le sentiment d’avoir fait du sport… on n’y fait pas que de la technique… alors dans ce cas on doit devenir bons, effectivement! Reste encore deux semaines à ce cours, après j’ai bien l’intention de m’inscrire pour la suite, le « learn to row level 2 ».

Et pis donc ouais, comme prévu. Écrire ce billet m’a fait du bien. Changé les idées. Et pis là, il est 20h20, je cogne des clous. Même un vendredi soir… Je fais mes bagages et je vais au lit. Bonne fin de semaine! Je tâcherai d’en profiter… j’m’en vais surfer… See you!

* Le titre du billet a été trouvé après relecture, parce que comme l'intro l'indique, je n'allais nulle part en commençant!

mercredi 21 octobre 2009

Modifications...

Comme vous le voyez probablement, j'ai modifié quelques paramètres pour améliorer la mise en page du blogue... Toutefois, si vous éprouvez des problèmes à voir la page, faites-moi signe! Je pourrai revenir à l'ancienne configuration ou adapter le tout... Et je profite de l'occasion pour vous inviter a suivre mon amie Catherine qui vient de se lancer dans l'industrie du blogue... Le lien est dans le menu de droite (et s'intitule Episodes de la vie d'une animatrice).

mardi 20 octobre 2009

Métallurgie de "bretteux"

J’ai d’abord pensé appeler ce billet « métallurgie I », mais en fait je ne compte pas aller assez loin dans la technique pour que le prochain texte mérite de porter ce titre… Je travaille présentement sur la solidification des métaux légers, l’aluminium et le magnésium, et il y a beaucoup de choses intéressantes à comprendre, même pour vous tous qui n’avez pas grand-chose à faire avec la métallurgie… Pour ceux qui s’en souviennent, il y a deux ans j’avais écrit un billet sur la métallurgie d’un alliage cuivre-fer-phosphore… je parlais alors de traitement thermique, j’en suis bien loin aujourd’hui!

Mais pour l’heure, j’écris pour parler de ma journée. Une bonne journée de 9h de boulot productif et qui donne des résultats. En fait, j’ai besoin de parler de ma journée… en rentrant du boulot ce soir, j’avais cet étrange sentiment de vide qui m’afflige depuis ces semaines où je suis célibataire… de ne plus avoir d’amoureuse pour partager mon quotidie… et ce soir, ce vide était causé par un truc tout bête. Ce soir, j’aurais aimé avoir une blonde près de moi pour partager la joie que j’avais, pour pouvoir lui décrire mes succès et mes bons coups de la journée… mais une blonde, ça n’existe plus dans ma vie… Donc je vous l’écris (bon, j’aurais préféré en parler de vive voix mais je fais avec ce que j’ai!)

Ainsi donc, commençons par le commencement : ce que je fais… J’étudie la solidification des métaux, c’est-à-dire passer de l’état liquide à l’état solide. Tout ce qui est en métal y est déjà passé. Souvent, on passe du liquide au solide et on fait ensuite subir à cette pièce solidifiée plusieurs traitements, déformations ou chauffages (voir le billet d’il y a deux ans…). La fabrication d’une pièce nécessite donc une longue suite de traitements, de l’extraction du métal à la coulée d’une première pièce solide… et de tout ce qui vient après (à titre d’exemple, le papier d’aluminium que vous utilisez a déjà été un lingot de 6 mètres de long, 40 cm d’épaisseur et 1 mètre de largeur… il a été « un peu » déformé pour finir en rouleau de 0.008 millimètres d’épaisseur!)

Bon, donc l’idée de ceux qui travaillent en solidification (dont moi donc), c’est d’obtenir directement depuis le métal liquide des pièces aux propriétés excellentes qui ne nécessiteraient que peu de traitements subséquents pour être utilisables dans tous les contextes. Une incroyable économie. Bien entendu, on ne se débarrassera jamais du laminage (comme de la pâte à tarte) ou de l’extrusion (on pousse le métal dans un moule comme de la pâte à modeler… avec un peu plus de force), mais le prof pour qui je travaille a la ferme intention de devenir riche en trouvant ce genre de procédé.

Bon, donc je prends un raccourci : je cherche à obtenir de super bonnes propriétés dans les métaux directement en les coulant. Pour ça, différentes méthodes. Dans mon cas, ça veut dire les refroidir vite, entre autres (tout ça, j’en expliquerai les fondements ultérieurement… je viens de résumer en trois lignes des pages et des pages de prochains billets sur le sujet, ce sera mon plaisir et mon défi!)

Depuis la semaine dernière donc, je m’arrange pour créer un système où on peut refroidir de manière efficace les métaux depuis la phase liquide, et avant tout (comme on fait de la science…), de connaître la vitesse de refroidissement qu’on obtiendra pour quantifier un peu le tout, y enlever le « pifomètre » qu’il y a là-dedans. Ainsi, je m’arrange pour obtenir les données dont « ma » science a besoin, mais je fais surtout de l’ingénierie… du patentage… c'est-à-dire prendre des bouts de un peu n’importe quoi pour arriver à quelque chose qui donnera de la science. C’est clair? Pas sûr… en tout cas.

Nous utilisons un système très simple pour remplir des tubes de quelques millimètres de diamètre à l’aide d’une pompe à vide. Imaginez qu’il y a un creuset rempli de métal en fusion (comme un verre d’eau). Imaginez ensuite un tube d’un métal fondant à plus de 1000 degrés, de l’acier ou du cuivre (une paille). Et imaginez une petite pompe à vide toute simple, une « pro-pipette » pour les chimistes (votre bouche). Vous imaginez bien pouvoir aspirer l’eau dans la paille avec votre bouche… et si vous mettez votre langue sur le bout de la paille remplie d’eau, la paille ne se vide pas… et si vous gardiez la paille bouchée et que vous la placiez au congélateur? Ca fera un cylindre de glace. Ben on fait pareil. On remplit le tube de liquide, la différence pour nous c’est que pour du métal liquide, la température ambiante est un puissant congélateur… Donc on remplit les tubes avec le vide de la pompe (parce que aspirer à la bouche serait un peu risqué… pas besoin d’expliquer plus!) et on attend simplement que ça solidifie… On a ainsi des tubes d’acier ou de cuivre remplis de métal à étudier, alu ou mag, c’est selon.

Ces tubes remplis de métal sont utilisés dans un type d’expérience dont je parlerai probablement aussi plus tard. Mais ainsi, mon idée est de réutiliser ce même type de montage simple et connu (un tube d’un métal qui fond à haute température et une pompe à vide manuelle) pour étudier le refroidissement lorsque ces tubes sont remplis, le métal y étant d’abord liquide et passant rapidement au solide en refroidissant.

Premier principe d’un truc tout con que j’utilise tout le temps : les thermocouples… Vous connaissez? Avez déjà entendu? J’vous explique. En fait, ça a l’air d’un bête fil électrique, tout simple et super standard. Une gaine, deux fils à l’intérieur, un plus et un moins. Quiconque a déjà vu un fil coupé sait de quoi je parle… Bon, le truc ici, c’est que les deux fils en question (appelons les le rouge et le blanc) ne sont pas fait du même matériau. Dans le cas d’un fil standard, le rouge et le blanc sont du même métal, du cuivre (excellent mais cher) ou de l’alu (moins bon mais beaucoup plus abordable!) Dans le cas d’un thermocouple, ce sont deux métaux différents qui constituent les deux fils. Et la magie, c’est que si on connecte les deux fils ensemble, le rouge et le blanc, à une extrémité, et qu’à l’autre extrémité on applique un courant électrique, eh bien la courant ne passera pas de la même façon en fonction de la température là où il y a la jonction entre le fil rouge et le fil blanc, entre les deux métaux. Ainsi, si on arrive à mesurer cette variation dans le courant qui passe, on mesure indirectement… une température. Bingo! Et pourquoi un thermocouple et pas un thermomètre normal? Parce que à 600, ou 1000, ou 1500 degrés celcius, un thermomètre ça vaut pas grand-chose… simplement! Et ça, c’est clair? Pas plus certain qu’avant…

M’enfin. Donc, si par un tour de passe-passe que je ne comprends pas tout à fait moi-même, on arrive à relier ce « fil spécial » qu’est le thermocouple à un ordinateur, on arrivera à enregistrer des températures variant dans le temps. Ce que je fais donc.

Mon défi depuis quelque jours a été de placer à l’intérieur de nos tubes (les pailles) des thermocouples que j’ai moi-même fabriqués… et à bidouiller les pompes à vide pour être en mesure d’y faire passer un fil électrique (la sortie du thermocouple) sans pour autant perdre le vide. Ça a l’air tout con, mais faut que ça coûte à peu près rien, que ce soit un peu fiable et surtout que ça donne une lecture relativement précise lorsque porté à plus de 700 degrés, température normals de l’aluminium liquide avant d’être coulé.

Ainsi, je suis un hybride entre un mécano et un électro (je fais même des joints de silicone, avec un « gun » ben pareil comme on scelle une fenêtre… pour boucher mes pompes à vide… un gun à silicone ça fait un peu spécial dans une fonderie!), pour la métallurgie on repassera! Je n’ai jamais fait autant de prises électriques qu’en ces derniers jour, je passe mes journées à l’atelier à essayer de trouver des bouts de tubes (dans lesquels on fait les essais donc), des bouts de fils, des prises à thermocouples, à couper et bidouiller… Ca change du bureau et ça fait du bien! Bon, je lis tout ça et je ne me trouve pas super clair, j’espère que vous imaginez un peu.

Parallèlement à ça il y a toute la partie métallurgie, préparer des alliages, des fours, des outils pour travailler à chaud, chauffer un peu tout pour éviter que ça pète… je ferai un autre bout sur ces explications plus tard… Mais donc j’ai pas mal de plaisir à faire tout ça.

Et parlons un peu de l’expérience d’aujourd’hui. Le but : mesurer la vitesse de refroidissement de l’aluminium lorsqu’il est solidifié à l’intérieur d’un de ces tubes à essais, et comparer l’effet du matériau en quoi est fait le tube. L’idée, c’est que plus ça refroidit vite, et mieux c’est pour mon projet… De façon standard, on utilise des tubes en acier inoxydable, pratique pour le genre d’application. Mais un mauvais conducteur de chaleur. Donc on pense que l’alliage liquide y refroidit lentement… On y mesure le refroidissement, et on compare avec le refroidissement observé dans le meilleur conducteur connu (et utilisable commercialement) : le cuivre. Ce dernier étant de 30 à 50 fois meilleur conducteur que l’acier inox… ne connaissant pas exactement la composition des tubes utilisés, il nous est impossible d’en avoir une idée précise. L’important, c’est que c’est beaucoup mieux avec le cuivre. En théorie au moins. Voilà l’idée d’aujourd’hui donc. Préparer un alliage fondu, préparer des tubes de cuivre et des tubes d’acier contenant des thermocouples… y aspirer du métal liquide… et enregistrer la température pendant le refroidissement pour comparer l’effet du matériau du tube sur la vitesse de la baisse de température. Parce que la vitesse de refroidissement a une grande influence sur les caractéristiques du métal solidifié. Plus vite = meilleur = le but de mon projet. C’est clair? Je sais toujours pas.

Mais bon, ce qui est clair, c’est que ça a fonctionné… J’ai préparé quelques tubes ainsi équipés (assez long à faire au fait!), nous y avons aspiré du métal et on est arrivés à enregistrer des trucs plausibles. Reste à analyser le tout en profondeur demain matin, mais en attenant au moins l’expérience est concluante. Les résultats semblent un peu décevants à première vue, en ce sens que le matériau du tube ne semble pas changer grand-chose… mais j’m’en fous. Mon setup un peu tordu a fonctionné. L’ingénierie a marché. Le reste, c’est un problème de science!

Ouf. Plus j’écris et plus je constate que parler de tout ce dont j’ai envie en matière de métallurgie me demandera un effort de taille, mais je ne compte pas abandonner. Ce sera plus vulgarisé une prochaine fois, pour l’instant je me suis dit que des bouts de fils et des bouts de cuivre n’avaient pas besoin d’une grande métaphore pour être accessibles à un large public. Mais paradoxalement le fait de ne pas utiliser d’images pour expliquer le tout (style la piscine à balles, ref. le billet d’il y a deux ans…) rend les choses pas mal plus arides… enfin. Ça viendra!

C’était ma journée, une bonne. Rien n’a explosé, ou presque… mes thermocouples de bricoleur on tenu le coup, c’est l’essentiel. J’y reviendrai pour d’autres chapitres sur des sujets connexes… à une prochaine, je vais au lit! Il est 20h, c’est mon heure. Mon horloge biologique est programmée pour cette heure, et je me lève très tôt! C’est très bien ainsi, étant célibataire ça ne dérange personne que je me couche et me lève à des heures étranges… et pis je profite de la clarté… Cheers!

dimanche 18 octobre 2009

Tomber sur le bon gars

Bonjour, bonsoir… dimanche soir, fin de la fin de semaine… c’en était une agréable, assez bien remplie. Après avoir trouvé des produits à mettre dans la piscine (sans trouver le temps d’aller au bout du projet), ma journée de samedi a donc été consacrée à l’Oktoberfest, version australienne. Je devais être le seul à avoir en tête Munich, l’année dernière… à 16000 km, rares sont ceux qui y ont déjà participé ici!

Mais surprenament, c’était plutôt bien réussi comme imitation. Bon, les verres à bière ne faisaient « que » 500 ml au lieu du litre allemand, mais la maison et le BierGarten étaient plutôt bien réussis. On s’y croyait presque! Seul accroc, et ça fait toute la différence : la musique. C’était le côté génial, le truc qui change tout en Allemagne : un ensemble bavarois qui joue en plein milieu de cette marée humaine, ivre… ici, c’était un groupe d’autraliens (bien entendu!) qui jouaient plutôt des airs connus… Par chance, ils jouaient tout de même l’air classique de l’Oktoberfest, qui s’écrit quelque chose comme « Hein Prosit ». J’étais le seul à pouvoir la chanter quand le groupe jouait cet air, et personne ne comprenait vraiment l’idée derrière. Moi je trouvais ça génial. Après quelques bières, j’étais de retour en Europe (parce que anyway à Munich je parlais anglais à tout le monde, comme ici!)

J’ai passé la soirée avec Stephen, un ami australien. Nous devions être plus nombreux, mais ça s’est résumé à nous deux finalement. Très sympa, un super bon gars! Et pis bien entendu on a fait la connaissance d’un peu tout le monde (ben au moins quelques uns… nous devions être 4000 à 6000). Une fille de Calgary (une autre, faudra que je demande une fois pourquoi il y a tant d’albertains ici!), un gars d’Edmonton trop content de rencontrer un French Canadian… des sud-africains (eux aussi sont nombreux ici, les blancs, ils quittent l’Afrique du Sud pour cause de tensions grandissantes et n’ont pas trop envie d’aller vers l’Europe avec son climat trop frette… l’état du Queensland est parfait pour eux!). Il y avait aussi beaucoup d’australiens, et des kiwis (terme courant pour parler des néo-zélandais, c’est pas méchant), super cool. J’ai passé la soirée en immersion totale à parler avec tout le monde, à la fin je ne pouvais plus dire en quelle langue je pensais… c’était bien!

Et pis à la différence de l’Allemagne, c’est que octobre en Australie c’est le printemps. A Munich on avait gelé comme jamais. Ici j’étais en babouches et les tenues étaient légères… Grosse différence!

Ce matin j’avais un peu peur d’avoir la tête dans le cul (une de mes expressions préférées apprise chez les suisses et qui n’a pas besoin de traduction…) Finalement c’était pas trop mal. Je suis finalement retourné à la plage, dans le même secteur où nous étions il y a une semaine. J’y suis allé avec Dominique et Joanna, la première étant la québécoise avec qui j’étais la semaine dernière, la seconde étant une allemande rencontrée pendant 5 minutes il y a plus d’un mois, à l’auberge de jeunesse. Nous avions échangé nos numéros… et on a fini par se voir, ça faisait des semaines qu’on essayait de s’attraper sans succès. Très cool comme journée. Mais bon, une malchance de taille a largement changé nos plans.

Nous voulions aller à la plage et louer des planches de surf pour l’après-midi, histoire de jouer dans l’eau et de mettre en pratique nos apprentissages de la semaine dernière. Mais bon. J’vous avais raconté cette semaine que j’avais fait réparer ma voiture, fan du radiateur et tuyauterie fuyante… Ben j’ai appris aujourd’hui que le fan ne fonctionne toujours pas… J’ai conduit sur l’autoroute sur les 100 km pour descendre sur la côte, tout allait bien. Mais en arrivant en ville, moteur bouillant et plus de vitesse pour le refroidir, l’aiguille de température a failli faire un tour sur elle-même tellement elle est montée vite! En 2 minutes, depuis l’autoroute, on a battu des records. Je me suis donc arrêté illico, ouvert le capot pour constater qu’un nouvelle explosion de vapeur, comme dimanche passé, m’attendait… Mais là je ne suis pas chez moi. Je suis loin!

On a marché vers le premier truc ouvert en ce dimanche, un centre de location de voitures… sommes entrés et j’ai expliqué la situation au monsieur là… Le titre de ce billet dit « tomber sur le bon gars ». Le bon gars c’est lui. Il n’a pas réparé la voiture, mais il nous a expliqué où trouver le garage le plus proche en nous montrant une carte, nous a suggéré de simplement laisser la voiture refroidir et d’aller à la plage tout près, ce qui était de toute façon notre projet… et pis il nous a expliqué comment prendre le bus, puis le train pour rentrer sur Brisbane.

Ce que nous avons fait donc. Laissé la voiture, puis passé l’après-midi sur la plage, super relax, sur cette grande plage de sable blanc et presque déserte en cet autre dimanche à la météo médiocre, gris et pluvieux (pluie tropicale cette fois…) Frisbee et rigolade étaient au menu, parfait pour un lendemain de veille. Par contre on a mis de côté le surf, malheureusement, ce sera pour la semaine prochaine… J’espère. C’était super cool. L’allemande est pas mal plus jeune que moi, mais c’est une sacré aventurière. Genre elle part seule et elle découvre le monde, super débrouillarde. Et pis le voyage fait vieillir l’esprit. Donc la différence d’âge ne parait pas trop, alors que ça pourrait être un gouffre.

Ainsi donc, après l’après-midi relax à se faire mouiller toutes les 30 minutes (trop frette pour la baignade aussi, sans soleil et au grand vent), nous sommes retournés chercher la voiture pour la déplacer vers le garage indiqué. Et sur le chemin du retour nous sommes repassés devant le commerce du gentil monsieur australien. Et pis en fait, il nous a gentiment offert de nous poser à la gare, à une vingtaine de kilomètre de là. Super cool. Ca nous sauve une heure de bus, si nous sommes chanceux en ce dimanche soir… C’est donc ça l’histoire du bon gars. Et c’est surtout l’idée avec laquelle il l’a fait qui m’a frappé.

On a jasé sur la route, lui avons parlé du Québec où il devrait aller d’ici un an… et quand je lui ai demandé si la gare était sur son chemin pour rentrer, il a répondu « bof, à 4-5 km de chez moi… » Et il a ajouté « mais j’ai assez voyagé, mes enfants aussi, pour savoir que quand des voyageurs sont mal pris et ont besoin d’un coup de main, ça ne se refuse pas… et pis on apprend toujours quelque chose de nouveau à travers ça » Dans son cas, Dominique (fille de Québec qui aime sa ville) lui a appris que la ville de Québec valait BEAUCOUP plus le détour que Montréal… ce que j’ai un peu nuancé, mais quand même!

Mais ainsi, c’est la morale du jour. Quand je serai vieux, et que j’aurai un chez moi plus fixe (ou même avant en fait), je me souviendrai de ce monsieur et de tous les autres rencontrés sur les chemins du voyage qui à un moment où à un autre ont fait de petites choses du genre pour rendre une malchance beaucoup moins chiante… et je ferai pareil. Et, je sais que vous le faites déjà, je vous répète que vous devriez faire pareil. Peut-être aiderez-vous un australien qui vous racontera que Alice Springs est LA ville à voir en Australie… ou quelque chose du genre. Bref, allez vers l’autre, les voyageurs ne sont jamais des cons, en tout cas pas quand ils sont en voyage et qu’ils sont mal pris!

Bon, cette histoire du gentil monsieur est bien sympa, reste que la voiture est resté à 120 km d’ici, nous sommes rentrés en train. Elle est garée devant un garage sur la côte et la clé est dans la boîte aux lettres… J’appellerai demain matin pour demander qu’ils s’en chargent, je devrai y retourner pour aller la chercher… probablement pas avant la fin de semaine prochaine, où j’en profiterai pour aller surfer, j’espère…

Et le plus chiant dans tout ça : j’ai à côté de moi la facture du garage de cette semaine, à Brisbane : « Inspected collant leak found manifold pipe to be leaking and fan wiring to be damaged. Removed and replaced leaking manifold pipe and repaired wiring. TEST ALL OK. 123.74 AU$, GST incl. ». Et quand je lui ai demandé si c’était « safe », le système de refroidissement, il m’a assuré que oui, que tout était rentré dans l’ordre… ça aura pété 120 km plus loin. Et pis viendra me raconter voir que le fan fonctionne normalement, l’aiguille de température qui danse avec le rouge.

Devinez où j’irai demain matin, facture à la main???

samedi 17 octobre 2009

Architecture et autres sujets

Bon… un trou dans mon horaire du samedi matin… une heure devant moi pour écrire un blogue, je n’ai à priori pas de sujet, mais comme d’habitude j’écrirai tout de même quelques pages! Nous sommes samedi matin, 9h, je suis levé depuis plus de 2h déjà… L’horaire de l’aviron provoque un décalage horaire! Je me réveille naturellement à tous les matins avant 6h depuis une semaine. Et c’est très bien comme ça, ça me permet de profiter de la journée. Puisque le soleil se lève à 5h30 et se couche vers 18h-18h30, se lever tôt permet de mieux profiter de la journée. Et pis l’aviron tôt le matin m’a fait découvrir que de faire du sport avant de faire sa journée, c’est bon pour le moral. Pas de petit down dans la journée, de l’énergie à revendre… et j’ai même l’impression que je deviens « cut »! Vous devriez essayer!!!

9h donc, j’ai couru une heure, ai appelé au Québec… et je regarde avec appréhension mon prochain projet de la journée : transformer la mare maléfique de notre arrière cour (lire ici notre piscine…) en quelque chose de plus invitant à la baignade et au rafraîchissement. Elle est présentement brune, opaque, dégoûtante… couverte de ces pétales de fleurs mauves qui rendent les arbres si jolis et dont j’ai déjà parlé… sur une piscine ça fait un peu moins chic! Et pis la beauté de cette affaire, c’est que personne ici ne connaît le fonctionnement, personne ne sait quoi faire… Nous étions tous ailleurs « l’automne » dernier, lorsqu’elle a été fermée pour « l’hiver ». Tant pis, malgré mon aversion pour ce genre de loisir, je deviendrai « pool boy » pour quelques mois… après tout ça en vaut la peine, je serai hyper content lorsqu’il fera 40 degrés d’avoir un rafraîchissement du genre sous la main…

Prochaine étape donc, appeler au Québec pour demander à quelqu’un qui a une piscine « comment ça marche ce truc qui a l’air tout pourrit?!? ». J’irai aussi au magasin, mais eux je leur fait moins confiance. J’ai déjà travaillé dans un magasin de piscine (oui, oui… pendant 2 jours!), juste assez longtemps pour me rendre compte qu’ils vont toujours te dire que ta piscine est en train de devenir une arme bactériologique et que tu devrais ainsi acheter ce produit, plus celui-ci, et encore une goûte de celui-là… sans oublier cet autre, bien entendu… Bref, si je suis en mesure d’avoir un peu de jugement avant de me pointer là comme une vraie recrue, ça serait pas mal!

Pour le reste de la journée, je ne sais pas encore, probablement soirée « OktoberFest », version Brisbane. J’ai bien hâte de voir, il y a un an je me les gelais au vrai Oktoberfest, l’original, à Munich… le plus gros party de ma vie! On verra si ça tient la comparaison, il ne doit pas y avoir beaucoup de gens à l’Oktoberfest de Brisbane qui étaient à Munich l’année précédente… à voir! Et pis pour demain, Pacifique… je ne sais pas encore où. Ma première idée était de prendre un cours de surf… à Surfers’ Paradise. Mais les cours à l’école où je veux m’inscrire sont tous remplis pour la journée de dimanche. Ça ira à l’autre semaine. Nous allons probablement simplement louer des planches et aller faire des fous dans les vagues. Ce sera pas plus mal!

Autre sujet dont j’ai pensé vous entretenir ce matin : l’architecture d’ici. Première mise en garde : je ne suis pas un pro. Juste un gars qui se promène avec une paire de z’yeux étrangers…

Parlons de chez moi d’abord (je veux dire chez moi ici, à Brisbane). Une maison « normale », mais pas traditionnelle. Bon, vous savez déjà qu’il y a une grande piscine à l’arrière, elle fait pratiquement toute l’arrière cour (le reste étant occupé par une section pavée, des palmiers et une foule de plantes tropicales en brousailles…). La maison en elle-même a l’air de n’importe quelle maison que nous connaissons, il n’y a rien de particulier (dans les divisions je veux dire). Rien de surprenant. Si ce n’est le niveau d’entretien quasi nul, voilà plusieurs années que des étudiants habitent ici… pas mal de trucs ont été négligés et c’est plutôt moche donc. Mais bon, au prix que je paye et pour le temps que je suis ici, je m’en fous!

En outre, ce qu’il y a de très différent, c’est « l’épaisseur » de la maison. Dans le Queensland, y fait toujours à peu près chaud… Donc pour l’isolation, on repassera. J’ai déjà élaboré sur l’épaisseur des murs et l’absence d’isolation qu’ils contiennent… Je pourrais aussi parler des fenêtres, grandes, minces et pas étanches. On est loin des fenêtres doubles avec de l’argon à l’intérieur (super isolantes…) Et pis tout ouvre grand, sans moustiquaire. Il y a deux grandes portes toutes vitrées, une dans le salon et une dans la cuisine. Tant qu’il y a quelqu’un ici, elles sont plus souvent qu’autrement grandes ouvertes… vous aurez compris que pour les moustiques on repassera! Et pis pour ce qui est de la porte d’entrée, je me suis aperçu ce matin qu’elle n’est en fait rien d’autre qu’un porte que nous utilisons au Québec pour fermer les chambres… Vous savez, super légères, juste un cadre de bois avec deux « feuilles de préfini ». Juste bon pour boucher la vue et stopper les courants d’air… Pas très blindé non plus, juste un coup de pied et c’est défoncé! Mais bon, on est en Australie…

La maison n’a pas l’air climatisé, mais possède tout de même des ventilateurs plafonniers dans toutes les pièces… J’ai hâte d’en voir l’efficacité lorsqu’on cuit à trois heures du matin, couché à essayer de dormir! Par contre, une chose que je trouve super pour protéger de la chaleur, c’est qu’il y a des « débords de toit » tout autour de la maison qui protègent la majorité des fenêtres contre les rayons directs du soleil. C’est un peu plus sombre, mais c’est super efficace pour éviter la surchauffe d’après-midi. En fait, un pavé couvre l’espace entre la piscine et la maison à l’arrière, et lui est recouvert d’un toit (c’est là qu’on étend le linge à sécher en fait). Et il y a un grand balcon à l’avant, on y accède depuis le salon et il est très agréable d’y manger… On y est au niveau de l’étage (la maison est construite dans une pente…) On y a la tête dans les feuilles des palmiers… et pis d’ailleurs hier matin j’ai constaté qu’un des arbres qui poussait devant la maison était en fait identique à une plante qui pousse dans un pot chez mes parents, une plante que j’ai toujours connue… ici elle fait 6-7 mètres de haut et semble pousser beaucoup plus vite que dans la salle d’ordi à Alma! C’est aussi ça les tropiques, voir nos plantes d’intérieur dans leur habitat naturel…


Maintenant, parlons, pour ce que j’en connais, des maisons « typiques » d’ici, elles datent d’au plus 150 ans à ce que j’ai compris (l’histoire des « blancs » de l’Australie est encore plus récente que l’histoire canadienne, seulement 300 ans et des poussières), on les appelle les « Queenslanders ». Des habitations adaptées à la chaleur. En fait, ce n’est pas très compliqué. L’idée générale est de favoriser la circulation naturelle de l’air pour éviter les surchauffes (dans le temps où l’électricité n’existait pas vraiment, et donc où la clim et les ventilateurs étaient futuristes…).

Ainsi, première adaptation, la maison est construite sur pilotis. Surélevée de 2-3 mètres, normalement au moins suffisant pour que je puisse marcher dessous sans problème. Toute la structure de support est faite en bois, protégée par la maison au dessus… De cette manière, un flot continu d’air se fait sous la maison… et ça peut servir d’abris, de coin d’ombre, de rangement, de « car-port ». Autre truc intéressant, la maison est construite de manière à laisser en plein centre un grand couloir aux extrémités duquel on trouve normalement de grandes portes qui s’ouvrent complètement sur l’extérieur. Encore ici, l’idée est de capter le courant d’air extérieur et de le faire voyager à travers la maison pour en renouveler l’atmosphère. Et pis autre adaptation que j’ai pu remarquer, le fait que, comme chez moi, le toit se prolonge pour abriter les fenêtres du soleil et ainsi éviter l’effet de serre.

Bon, il y a probablement plusieurs autres subtilités de cette architecture particulière, mais je n’ai pas eu beaucoup le loisir d’en faire la découverte. J’ai visité une « Queenslander » lors de ma recherche de logement, mais l’idée a finalement été oubliée… En tout cas, si jamais vous voulez vous construire une maison adaptée aux 2-3 semaines de juillet où c’est cuisant au Québec, vous trouverez ici quelques suggestions… Perso, si je construis quelque chose un jour, ce sera plutôt dans le style « Chalet Suisse » ou Savoyard… ça ce serait trop bon!

Ah, et pis parlant habitation… une question classique : les toilettes. En gros, elles sont comme chez nous, comme partout en Europe. Avec une demi-flush et une complète… Au fait, j’en n’ai jamais parlé. La saison sèche tire à sa fin présentement, ce qui veut aussi dire la saison de la sècheresse. Ce qui veut dire pas de pluie substantielle depuis des mois, ce qui veut aussi dire pas beaucoup d’eau pour subvenir aux besoins extraordinaires du mode de vie occidental appliqué ici. On a la même consommation que l’Europe ou le Canada, sans la météo qui va avec. Il est très impressionnant de voir tous les efforts déployés par les autorités pour sensibiliser la population à l’économie de l’eau. Des affichages sur tous les équipements publics, des interdictions d’arrosage… Certaines maisons ont des systèmes de récupération de l’eau de pluie, ce qui leur donne le droit de faire de l’arrosage avec leurs propres réserves. Et dans ce cas, une affiche est placée à l’entrée de la propriété pour éviter des malentendus : « Water Tank in Use ». Très intéressant le phénomène de l’eau ici…

Et pis revenant aux toilettes, y paraîtrait que l’eau tourbillonne dans le sens inverse qu’on soit dans l’hémisphère nord ou sud. Parce que la terre tourne et qu’il existe des forces dites de Coriolis et je ne sais pas trop quoi encore… On me l’a raconté des dizaines de fois cette histoire, dans à peu près tous les cours de physique que j’ai fait, mais j’m’en rappelle pu. Enfin, toujours est-il qu’ici, vérification faite, l’eau de la toilette tourbillonne……(*Pause test*)…………… * Bon, quelques précisions s’imposent.

Je vous décris mes 5 dernières minutes. Jusqu’à l’astérisque du paragraphe précédent, j’écrivais. Et pis là je me suis rendu compte que je ne connaissais pas le sens de rotation de l’eau de la toilette… J’y sois donc allé, pour me rendre compte qu’il n’y a pas de tourbillon dans ma toilette (problème de design, rendant d’ailleurs l’évacuation du contenu de la cuvette parfois laborieuse… enfin, c’est une autre histoire). Je suis donc allé au lavabo, que j’ai rempli et vidé en y jetant poussières et cheveux pour espérer y observer le sens du tourbillon. Perplexe, j’avais l’impression d’observer des tourbillons dans les deux sens… Me suis dit que mon ami Wiki pourrait m’aider… J’ai lu un peu sur le sujet sur internet, pour me rendre compte en fait que toute mon histoire d’hémisphère et de Coriolis est un mythe… L’eau est bien influencée par ces forces, mais elles ne sont pas suffisamment fortes à l’échelle du lavabo pour en déterminer le sens de rotation… L’eau tournera dans le sens qui lui plaira, ou plutôt dans le sens imposé par les conditions physiques du moment où le tourbillon commence (c’est comme ça que ça marche en physique en fait. Ca fait ce que les conditions du moment où le phénomène arrive imposent…) Ainsi, vous pouvez faire tourner l’eau dans le sens qui fait votre affaire, que ce soit dans la toilette, dans le bain ou l’évier… suffit de l’aider un peu! Désolé à tous ceux qui, comme moi, croyaient à l’histoire de la toilette des Simpsons en Australie… Myth Busted!

Voilà pour ce billet hétéroclite! J’appelle ça l’inspiration du moment! Je vous souhaite un bon début de fin de semaine, je reconnecte bientôt pour d’autres aventures et/ou divagations scientifiques… Au fait, je ferai bien un billet métallurgie, mais j’ai toujours le même défi à ce sujet : comment résumer en quelques pages ce que j’apprends depuis quelques années, et faire en sorte que ce soit accessible… J’vais essayer de trouver autre chose que la piscine à balles pour cette fois…

A bientôt!

jeudi 15 octobre 2009

Acheter une voiture en Australie (Queensland)



Un titre formel tout d’un coup… un billet qui le sera un peu aussi. Histoire de rendre service du mieux que je peux à d’autres qui voudront tenter l’expérience, voici mon histoire sur « comment avoir sa propre voiture en Australie… » Ceci n’est pas un mode d’emploi, je ne me prétends pas expert en la matière, loin de là! Mais j’ai lu beaucoup de blogues d’étrangers qui expliquaient comment se trouver un véhicule ici… j’ai pensé que je pourrais rendre la pareille!

Donc voici… D’abord, quel genre de voiture? Une mini-van /campeur (campervan en australien) est probablement un excellent choix pour ceux qui veulent voyager beaucoup et y vivre la plupart du temps. Liberté garantie… Une « sedan » est certainement mieux adaptée à ceux qui voudront aller du point A au point B tout en ayant un hébergement à chaque bout du trajet… et suivant cette option, l’économie de carburant est substantielle… Ou alors, on choisit comme moi, un entre deux, une station wagon. On peut y dormir relativement confortablement (mes 1m83 s’y déplient sans problème à l’horizontale… dormir à 2 sans se toucher s’y fait très bien!) et on a ainsi une liberté relative sans trimballer tout l’attirail d’une van… C’est mon choix donc : une station. Je peux y dormir, y stocker n’importe quoi à l’infini… et éventuellement y mettre une planche de surf pas trop longue!

Deuxième question : où chercher… J’ai beaucoup lu pour comprendre que d’acheter d’un revendeur d’autos usagées était généralement pas mal plus cher que d’acheter d’un particulier directement… Dans les 1000 dollars de plus pour une voiture qui en vaut moins de 2000. L’avantage ici : une garantie de quelques jours et une inspection « en ordre » faite par le vendeur… J’ai opté pour le marché de particulier à particulier… plus sympa, et pis si on choisi un peu la personne avec qui on fait affaire on a moins l’impression de se faire avoir. À mon avis…

Pour trouver, j’ai cherché sur différents sites pour finalement conclure que le plus efficace et le plus intéressant est www.carsales.com.au (je pense qu’il est bon parce qu’on doit payer pour y placer une annonce, donc il n’y a pas trop d’offres stupides et farfelues…) où on répertorie une foule de voitures, neuves ou usagées… recherche par prix, par marque, par année, par localisation (primordial de ne pas acheter à Perth si on est à Brisbane!) Parlant de localisation, le meilleur endroit pour acheter usagé est sans aucun doute Sydney, où la grande majorité des voyageurs arrivent et repartent, y prenant et laissant leurs voitures… Autre endroit où j’ai cherché (sans succès, mais quand même intéressant) : les Backpackers, auberges de jeunesse. Là, on trouve des trucs qui ont pas mal voyagé, ayant appartenu à d’autres voyageurs… Vendues souvent avec un kit complet de voyageur, tente, planche de surf et/ou un peu de tout…

Ensuite, autre question très importante : est-ce que la voiture possède un « Safety certificate » valide, âgé de 2 mois ou moins donc… Cela consiste en une inspection effectuée par des garages reconnus par l’état qui vérifient que la voiture est sécuritaire, simplement… Il faut ce certificat pour immatriculer la voiture et il est OBLIGATOIRE pour faire approuver n’importe quelle vente de voiture usagée, sauf rares exceptions… De la même manière, la question de savoir si la voiture « has REGO », la registration, ou immatriculation donc, est essentielle…

La rego est donc le paiement des droits d’immatriculation de même que l’assurance « tierce » obligatoire. Tout cela vient avec la voiture et doit être en vigueur pour avoir le droit de rouler. Le certificat de rego vient avec un autocollant qui doit être apposé dans la vitre de la voiture et sur lequel on voit clairement le mois d’expiration. On peut l’avoir valide pour 6 mois ou un an…

Lors de l’achat d’une voiture usagée, si le rego est encore bon on n’a pas à payer pour… Certaines offres de voiture incluent par exemple la rego pour encore 5 mois… si je voulais revendre la voiture dans 4 mois, je n’aurais pas à m’en soucier… à considérer. De plus, si la voiture n’a pas de rego, on peut penser qu’elle n’a pas roulé depuis un temps. Dans ce cas, un « safety certificate » peut être nécessaire, où alors on doit demander un permis de 24h (rego temporaire) pour aller au garage pour l’inspection… Enfin. C’est un peu complexe tout ça… en résumé, si l’annonce dit que la voiture a un rego jusqu’à X, c’est bon. Et si elle a un RoadWorthy certificate (l’ancien nom des safety machins…) c’est excellent aussi. On s’évite des problèmes et on est ainsi certains que la voiture est en droit de rouler…

Ensuite, ben faut chercher, appeler, aller voir, demander, se renseigner… et espérer être chanceux. Acheter une voiture usagée est toujours un coup de dés! Dans mon cas, j’ai donc cherché sur le site mentionné plus haut et ai trouvé quelques voitures qui pouvaient me convenir… J’ai contacté les gens, tous plus ou moins autour de chez moi, en essayant de fixer des rendez-vous. Autre truc qui m’a été essentiel : j’ai demandé à un ami australien de chercher avec moi, de m’aider. Il s’y connaît en mécanique, et avant tout il est de la place. C’est juste une impression peut-être non-fondée, mais j’ai eu l’impression que je risquais moins de m’en faire passer une si je me pointais avec un gars de la place plutôt que seul avec mon accent de « French-canadian » (oubliez ça ici, vous aurez bien du mal à vous faire comprendre si vous dites que vous êtes québécois…). Il dit qu’il ne m’a pas vraiment été utile, mais il m’a à tout le moins donné confiance en mon choix en m’approuvant, ce qui m’était plus que nécessaire, j’aurais hésité éternellement autrement!

Concrètement, j’ai été plutôt très chanceux. La voiture que j’ai achetée, je l’avais vue la semaine d’avant vendue à 4000$... Trop cher. Pour 2000$, on peut trouver des trucs qui semblent plus que bien (parlant de station wagon ici…) C’était plutôt ça mon prix cible. J’ai donc regardé, trouvé des trucs intéressants, essayé d’appeler… et finalement en recherchant à nouveau, j’ai retrouvé la même voiture à 2500$... et juste à côté de chez moi (genre 10 minutes à pieds), un gros avantage lorsqu’on n’a justement pas de voiture! J’ai appelé donc, et j’ai compris que la fille (une canadienne) voulait désespéremment vendre parce qu’elle quittait le pays très bientôt après un an d’études à l’UQ (ça c’est souvent une bonne affaire en vue, quelqu’un qui prend l’avion demain et qui veut vendre vite! Bon deal en perspective). Et pis le ventilateur du radiateur était tombé en panne la semaine précédente et nécessiterait donc quelques réparations… J’ai regardé sur internet pour constater que les voitures équivalentes (modèle et année) valent effectivement environ 4000$... Elle espérait donc la vendre à 4000 au départ mais s’est ravisée à la baisse voyant le temps passer… Une bonne affaire en perspective. J’y suis allé, y suis retourné le lendemain avec l’ami australien… on a conclut que c’était un bon deal… et je l’ai pris!

Voilà donc, depuis presque 2 semaines je suis propriétaire d’une « Mitsubishi Magna Executive 1997 »… Je conduis à gauche (faut c’qui faut, j’en ai déjà parlé anyway)… C’est pas vraiment difficile, le plus mélangeant ce sont définitivement les clignotants et les essuie-glace qui sont inversés… on lave le pare-brise souvent… à chaque coin de rue au début!

Reste la paperasse… pas mal de trucs à trouver et à organiser pour que tout soit en ordre auprès de « Queensland Transportation », l’équivalent de la SAAQ québécoise. A noter que mon permis de conduire québécois fait l’affaire pour conduire ici, même pas eu à montrer mon permis international. Une bonne chose! Pour le reste, voici ce qu’on m’a demandé :
- « Transfer Application Form » : Formulaire rempli lors de la vente par l’acheteur et le vendeur… En gros, on identifie le véhicule et demande que la rego soit transférée d’un propriétaire à l’autre…
- « Registration Certificate » : Dans le cas où le véhicule a déjà une rego active (une bonne chose), il faut présenter le certificat original.
- « Current Safety Certificate » : Comme expliqué plus tôt, doit être âgé de moins de 2 mois… il coûte 61$ à faire faire, c’est un prix fixé par l’état aux garages…
- « Evidence of ID » : Passeport, carte de crédit, carte bancaire australienne (j’en ai une…) Étrangement, le permis de conduire québécois n’est pas accepté comme preuve d’identité. Faut pas chercher à comprendre!
- « Proof of garaging adress » : il faut montrer qu’on réside à l’endroit où on veut enregistrer la voiture… un bail, une facture d’électricité ou quelque chose du genre… Dans mon cas, je n’ai rien de tel pour le moment et j’ai donc du faire remplir un formulaire particulier par mon coloc où lui-même certifie que j’habite ici… Autrement, pour les voyageurs, j’ai lu pas mal d’histoires où des gens donnent l’adresse d’une auberge de jeunesse pour l’enregistrement… enfin bref, il y a pas mal de façon de contourner le système sur ce point, moi toutefois je suis en règles…
- « Form 4408 » : l’application pour devenir nouveau client auprès de Queensland Transportation…
- « Receipt » : un reçu tout simple (dans le cas présent fait par moi-même) où l’acheteur et le vendeur, identifiés par leurs noms et adresses, signent la vente. On y retrouve le prix de vente, la date du transfert…

On a 14 jours pour se présenter aux bureaux et faire régler la paperasse après la date du transfert. Dans mon cas il aura fallu 10 jours pour que je daigne y aller, c’était mardi matin dernier… Et pis finalement, la dernière chose et non la moindre à apporter : de l’argent! Il y a d’abord une taxe à payer sur le prix d’achat (qu’on pourrait penser à bidouiller, déclarer moins pour payer moins…), taxe aussi fonction de la cylindrée du véhicule… Dans mon cas, sur 2500$/6 cylindres, c’était 87$.

Ensuite il y a les frais de transfert (environ 25$) et finalement pour moi la rego à renouveller pour 6 mois, là encore on calcule la cylindrée du moteur et je ne sais trop quoi pour faire le calcul. Environ 400$ pour moi, pour 6 mois. Ce montant inclut l’assurance tierce personne d’environ 190$ sur la durée de la rego. Je recevrai donc par courrier d’ici quelques jours un nouveau certificat de registration valide jusqu’en avril accompagné d’un autocollant que je devrai placer dans ma fenêtre.

Et voilà donc, je crois que c’est pas mal mon histoire à travers le système australien. Je suis très satisfait de mon achat, malgré une petite frousse mardi lorsqu’une conduite de refroidissement a lâchement pété (dû à une surpression dans le système de refroidissement dû à une surchauffe du liquide avec vapeur et tout le kit, tout ça du au fait qu’il n’y avait pas de ventilateur de radiateur en état de marche… et donc dû à mon laxisme en matière de mécanique automobile…) Ceci dit, tout cette histoire m’a forcé à me mettre le nez sous le capot de mon auto à plus d’une reprise, ce qui m’a bien forcé à comprendre comment ça marche tout ça! Je pense que je ne jouerai jamais vraiment là-dedans, de peur de tout foutre en l’air, mais au moins je commence à comprendre qui va où et à quoi ça sert! J’ai un gros 6 cylindres à injection là-dedans, ça marche!

Voilà donc. Il y a sans doute plusieurs aspects que je n’ai pas abordés… si vous avez des questions, faites-les savoir… si jamais ça intéresse quelqu’un. Je me suis dit que c’est le genre de billet qui pouvait bien ressortir pour quelqu’un qui ferait une recherche Google du genre « Achat voiture Australie », ce que j’ai moi-même fait en premier lieu…

En résumé, acheter une voiture c’est très faisable, pas trop compliqué (à condition d’avoir un cash à mettre dessus, argent que je compte d’ailleurs retrouver à la revente…) et ça donne une liberté incomparable. C’est surtout ça l’intérêt! Ça en vaut plus que la peine!

Je vous laisse là-dessus, je suis crevé et je vais au lit très bientôt. Mon horaire est de plus en plus matinal, j’ai donc beaucoup de mal à veiller tard! Je reconnecte bientôt pour d’autres nouvelles, entre autres du travail où je suis étrangement très motivé depuis 2 jours. Je bricole des thermocouples et je coule du métal… A great fun, ben relax aussi! A bientôt!

"QUEENSLAND - SUNSHINE STATE" - Au Québec, "je me souviens"... ici aussi je se souviens. Toutes les plaques sont là pour me rappeler que le soleil tape en tabarouette!!!

mardi 13 octobre 2009

Zoologie

Petit update vite fait : enfin, le boulot commence, un peu mieux… Ce n’est pas encore très productif, mais au moins il s’y passe quelque chose. Je vous expliquerai probablement en quoi consiste mon travail, j’avais bien aimé l’expérience de vulgariser la métallurgie et les traitements thermiques dans un blogue de l’été 2007… enfin, c’est un autre sujet à venir!

Aujourd’hui, aviron, coulée de magnésium, enregistrement de la voiture auprès du département des transports (la voiture est officiellement à moi… ça aussi, je devrais en écrire les détails une fois, ça peut toujours être utile). Ah, et pis faire réparer la voiture… Eh oui, elle est à moi, et elle va mal. Bon, c’est un peu de ma faute, je savais qu’il y avait un truc qui marchait pas lorsque je l’ai acheté, la fille avait été honnête. Mais j’ai sous-estimé le problème et pensé que je pourrais m’en occuper prochainement, lorsque j’aurais un peu de temps. Erreur. Erreur qui m’a sauté au visage ce matin quand le capot s’est mis à cracher de la vapeur et que le dessous du moteur « pissait » de partout… Me suis battu à re-remplir le radiateur et à couper le moteur à chaque arrêt pour éviter la surchauffe jusqu’à un garage où j’ai tout laissé pour la journée en poussant un grand soupir de soulagement! Ouf, l'auto est rendue. J’ai encore un moteur. Et moyennant 120$ (ça coûte cher un maudit char!) tout sera dans l’ordre dès demain… Bon, au lieu de 4000$ la voiture était vendue 2500$, entre autres en raison de ce problème. Disons que c’était une dépense incluse dans le prix d’achat! Voilà donc.

Changement radical de sujet vers mon sujet du jour : la faune australienne… Pas que je veuille parler de kangourous ou autres dingos mitiques, j’en ai pas vu (à l’exception des mini trucs de la fin de semaine dont j’ai déjà parlé…) Non, ce dont je veux parler c’est ce que je vois à tous les jours, en ville, entre la maison et l’université, sur le campus… ici, pas d’écureuils, de « mouettes à McDo » ou de mésanges. Mes une foule de créatures qui valent le détour!

Commençons par la plus commune : les dindes. Oui oui, vous avez bien lu. Des dindes « sauvages » qui habitent un peu n’importe où. Elles sont grises tachetées blanches, la tête rouge et un gros « glou-glou » jaune qui pendouille dans le cou… Les australiens les appellent des « bush turkeys », dindes des broussailles. Gros oiseaux qui ne volent pas, pas très farouches et pas méchants du tout… Mais qui peuvent toujours courir, si vous les y obligez en vous approchant trop près (et on dirait qu’elles ont peur des caméras, j’ai du m’y reprendre à plusieurs reprises pour arriver à avoir une photo respectable…) Et ce qu’il y a de marrant avec ces bêtes, c’est qu’elles grattent le sol pour trouver à manger, ou encore pour faire des tas qui deviendront leurs nids (quand je dis un tas, ça fait 2m de diamètre et 80cm de haut, c’est du sérieux!) Il y a une énorme colonie sur le campus de l’université, c’est vraiment drôle… parce que les chères dindes (qui au fait sont protégées) s’en donnent à cœur joie à catapulter avec leurs pattes les feuillages ou le paillis au sol. J’ai l’impression que les jardiniers de l’uni passent une partie de leur temps à « ranger » le bordel que font les dindes sur leur passage… Très drôle comme animal.

Bon... Sur la photo que j'ai, c'est une femelle... Pareil, mais sans le truc jaune qui pendouille dans le cou...

Parlons maintenant de l’équivalent des « mouettes à McDo », les ibiscus (j’sais pas si on dit ibis ou ibiscus en français, anyway…) Très jolis oiseaux ceux-là aussi, de petits échassiers avec un long bec. Plumage blanc (quoique ils ont l’air sales…), ailes noires, tête rouge avec un long bec. Très charmants oiseaux à voir sur son chemin, jusqu’à ce qu’on les voie se servir dans les poubelles d’un restaurant, un véritable carnage (ou festin, tout dépend du point de vue). De beaux oiseaux donc, mais je ne pense pas qu’ils soient très aimés ici… On en voit souvent, très souvent même…

Changement radical de style : des iguanes! (ou autres gros lézards, mes connaissances des reptiles sont un peu limitées…) En tout cas, ils font un mètre de long incluant la queue, sont très jolis et totalement immobiles… Et le plus surprenant : ils habitent le parc de Southbank, c'est-à-dire le parc juste en face du centre-ville, en pleine ville donc. Il n’y a là pas beaucoup de forêt ou d’abris, en tout cas pas à mon avis, mais ils y sont (peut-être nourris, je serais pas surpris). En tout cas toujours est-il qu’il y a là des gros reptiles surprenants qui nous rappellent en un clin d’œil que nous sommes ailleurs!

Il y a bien aussi ces énormes chauves-souris (dans les 70 cm d’envergure) qui sortent la nuit (à moins que ce ne soient des oiseaux, mais on a conclu que les oiseaux ne volent pas dans la noirceur, donc ce doit être des chauves-souris!). Elles sont vraiment impressionnantes, de grosses ombres qui bruissent dans la nuit. Paraîtrait qu’elles ne sont pas dangereuses… à l’exception de leurs fientes, très acides qui peuvent provoquer des brûlures importantes… Donc je ne sais pas trop quel comportement adopter… Éviter de marcher la nuit? S’en foutre? Ou bien marcher avec un parapluie en nitrile? (substance résistance à à peu près tout, incluant les acides…)

J’ai aussi croisé une horde de gros et jolis perroquets bleus et blancs qui mangeaient des graines au sol, sur une pelouse de l’université… Là aussi on se sent loin, et en voyage! Ces animaux sont chez eux, sont sauvages, sont libres… et ils sont là, en pleine ville… Vraiment cool!

Et plus généralement, ce sont tous les oiseaux et le vacarme qu’ils font qui impressionne… La semaine dernière, nous marchions et discutions de l’université vers l’arrêt du CityCat… à un moment donné, on a du arrêter de parler tout simplement parce qu’on ne s’entendait plus! Il y avait une joyeuse cacophonie de bruits, cris et autres piaillements… Il était environ 17h45, l’heure du coucher du soleil. On ne voyait pas vraiment les oiseaux en question, mais impossible d’ignorer leur présence. C’en était assourdissant!

Ah, et pis il y a aussi ces lézards qui sont partout, on les entend le soir particulièrement (ça fait un genre de claquement comme quand vous faites une succion avec votre langue dans votre palais… un genre de « CLAC » ou de « CLOC », mais bon, je suis pas super doué pour bloguer sur les honomatopés…) Et pis on en voit même parfois à l’intérieur, forcément puisque toutes les fenêtres et portes sont ouvertes en permanence… Il y a quelques semaines, un d’eux a passé une soirée dans le coin entre le mur et le plafond dans la cuisine chez Daniel… Genre de petit lézard vert flash, ça aussi ça fait très « ailleurs »…

Pour le reste, la fin de semaine dernière a aussi été l’occasion de découvrir de nouvelles créatures surprenantes, dans le bon sens du terme! Le coup de cœur, ces joyeux perroquets multicolores, plumage d’un vert vif, haut des ailes jaune et mauve, cou rouge… J’ai pensé à plusieurs reprises à Paolo, l’inséparable qui m’avait choisi comme « son » inséparable il y a quelques années (c’était devenu un bon ami cette petite bête là!) Et le plus impressionnant : comme il y avait une mangeoire à l’auberge où nous étions, les oiseaux volaient tout autour avec leur plumage coloré… Ils nous survolaient de près lorsque nous étions dans les parages, certains s’aventuraient même à traverser la salle à manger du restaurant, ouverte sur trois côtés en raison de la météo plus qu’agréable…























Il y a bien eu aussi un grand nombre d’insectes jusqu’alors inconnus (en fait, tout ce que je vois ici, animaux ou plantes, je ne l’ai jamais vu ailleurs…), insectes sur lesquels je n’élaborerai pas trop pour la simple et bonne raison que j’aime pas trop les observer! Ah, et pis quelques jolies araignées qui ont un look guerrier aussi…

Ce qui est bien avec toutes ces découvertes, c’est que je n’ai même pas visité de zoo encore!

Voilà donc, il y a certainement d’autres trucs qui je n’ai pas vu ou dont j’ai oublié de traiter… Pas encore vu de requins (même si on dit qu’il y en a dans la rivière juste devant chez moi, là même où je fais de l’aviron…) et pas de méduses non plus. Que de jolies bêtes plus farouches que nous… Parlant d’aviron, quel beau sport! On commence à avoir de l’allure, le coach est impressionné après trois cours et nous le sommes probablement plus que lui!

C’était mon blogue zoologique, le récit de mes aventures suivra, tout comme un prochain billet métallurgique… vous verrez, la solidification des métaux ça ce comprend presque aussi bien que n’importe quoi! À bientôt, Etienne

dimanche 11 octobre 2009

Australia - To Do List

- Trouver un logement : CHECK
- Acheter une voiture : CHECK
- Voir le Pacifique : CHECK
- Dormir dans la voiture : CHECK
- Downloader plein de reggae : CHECK
- Voir des animaux inconnus : CHECK
- Observer des wallabies (mini-kangourous) en pleine nature : CHECK
- SURFER : on met un check là-dessus as well, oh que oui!

Quatre jours que j’ai écrit, quatre jours tellement remplis que je me demande bien comment les résumer sans écrire un roman et y passer la nuit… Voici donc quelques cartes postales, ou quelques éléments marquants de ces derniers jours… Préparez-vous à baver de jalousie…

2 jours su’l bras : Toute l’équipe du laboratoire, master, doctorants, post-doc et prof étaient réunis pour 2 jours (aux frais de l’uni) dans les Tambourine Mountains, dans un très agréable « lodge », un genre d’auberge version australienne. Imaginez l’Auberge des Iles de St-Gédéon pour ceux qui connaissent, qui peut toutefois se permettre ici d’être plus tournée vers l’extérieur pour cause de météo très clémente… Ainsi, moi et Daniel étions invités à ce « team building », rencontre au cours de laquelle les 9 personnes présentes devaient présenter leurs travaux. Très intéressant, très agréable aussi de faire plus ample connaissance avec ces collègues. Trois suisses, un canadien, un français, un chinois, un thailandais et le prof norvégien… toute une équipe! Excellents repas, chambre grand luxe (probablement le meilleur lit que j’aurai pendant mon séjour en Australie!), activités diverses… J’y ai présenté mon travail du semestre passé, il a fait sensation. J’étais bien content. Petite anecdote : le prof norvégien me ressemble vraiment beaucoup! Je n’ai pas très bonnes photos de lui, mais Daniel nous a vus côte à côte et il dit qu’il aurait cru qu’il était mon père… (sans rancune P’pa!) La ressemblance est effectivement assez frappante. Même teint, même tête avec cheveux croches et barbe plus ou moins faite, même style vestimentaire aussi… Il a une vingtaine d’année de plus, autrement c’est mon jumeau!

Coucher dans mon char : voulant rester dans le coin des montagnes vendredi après la rencontre (et ne pas revenir en ville donc), moi et Daniel avons finalement dormi dans la voiture, vive la station wagon! Très confo, franchement… Le soleil se couche tôt, nous aussi ce soir là. Expérience à refaire.

Jungle : En anglais ils disent « Rainforest », en français c’est plus ou moins jungle. De gros arbres (aucun que je connaissais déjà d’ailleurs), eucalyptus et palmiers de toutes les formes et couleurs, lianes, arbres hauts, très hauts… Une atmosphère délicieuse, remplie de parfums délicats… Quelques cascades, pas mal sèches après l’hiver, la saison sèche… Un avant-midi de promenade à travers ces arbres venus d’un autre monde, d’une autre époque… Un décor de rêve, un décor que je n’arrive en fait pas à décrire… Allez-donc voir mes photos!

Faune : L’idée de se lever super tôt un samedi matin, c’est d’aller voir les animaux. On pourrait aussi dire que c’est parce que dormir dans l’auto ne permet pas vraiment de faire la grasse matinée, disons que les deux raisons sont valables. Toujours est-il que de dormir dans la voiture à l’avantage de permettre d’être déjà au début du sentier au réveil. Et puis on met les pieds dans les bois… avance de quelques pas. Et puis on entend un espèce de bruit de feuilles sèches, on penserait qu’un arbre sec vient de tomber dans un fracas. Étrange… On marche encore un peu. Et pis là, ce qu’on voit est une surprise totale. Une espèce de fusée châtain-roux traverse le bois à une vitesse à peine croyable… C’est un machin, un truc là… un quoi déjà? (le nom m’échape). Ca commence par Red Necked Pa…, c’est ce qui va après « Pa » qui importe dans l’affaire. Anyway. C’est un mini-kangourou, il fait une soixantaine de centimètres de haut, est sauvage (on est dans un parc national) et bondit tellement vite qu’on ne l’imagine pas possible. Ces petits marsupiaux sont adaptés aux forêts… Pour ce que j’en sais, ils sont identiques à de petits kangourous, en tout cas ils en ont l’air. Très farouches, ils ne sont pas visibles dans la journée. D’où l’intérêt d’aller marcher à 6h30… On en a vu une quinzaine je crois… De petites bêtes qui décampent à une vitesse folle à travers bois. Et le plus fou : ils décampent en sautant, sur deux pattes… Ca, ça fait vraiment Australie! (vous comprendrez que j’ai eu du mal à les voir, pour les photos on repassera!)

Bon, il y a aussi des dizaines de trucs que je n’ai jamais vu auparavant, animaux et plantes, que je croise sur mon chemin… Il y en a tant. Ce sera l’objet d’un prochain billet, je l’espère…

Paysages : en une fin de semaine de voiture, on découvre mieux la végétation, la vue, la géographie du coin… Nous avons roulé dans la région sud de Brisbane pendant trois jours, très instructif, très spectaculaire aussi. Des paysages, des coups d’œil fabuleux… Allez donc voir les photos sur Picasa, ce sera plus simple!

Et finalement : SURF! C’était un de mes objectifs en venant en Australie : surfer. C’est maintenant chose faite. Et c’est pas fini, ce n’est qu’un début! C’est tellement bon! Il faut dire que aujourd’hui, paradoxalement, c’était une des premières journées où on avait décidé de profiter de la côte, du « dehors » et de la mer… et c’était la première journée grise depuis un mois! C’était donc un peu moche, on a hésité avant d’aller prendre un cours de surf. C’était finalement une excellente décision, nous étions seuls avec le prof avec de très bonnes conditions sur l’eau. Et pis la pluie, quand on est dans l’eau, on s’en fout!

Ainsi, après 10 minutes d’explications très simples sur comment passer le plus vite et le plus smooth possible de « couché sur la planche » à debout, on se jette à l’eau avec nos super longues planches, des trucs de débutants sur lesquels il n’y a même pas besoin de vague pour tenir debout dans l’eau… enfin bref, le prof vient avec nous à l’eau, tient la planche, crie go! Et ça y est. La vague est là, juste derrière… J’ai les pieds dans l’écume de la vague. Les genous fléchis. Je ne pense pas trop, je me suis juste levé debout quand on me l’a dit. Et pis je surfe, tout simplement! Trop bon. C’est comme jouer dans l’eau avec un vrai jeu, pas juste sauter partout comme d’habitude! C’est fou. Au fil de la leçon (en anglais on dit une « lesson », c’est le premier mot que m’est venu à l’esprit…), on nous montre à prendre la vague par nous même, sans poussée, à sauter au bon moment, à bien accélérer, à choisir sa vague… on nous apprend à surfer bref. Et c’est trop bon. Mais après une heure et demie de ce régime, à descendre les vagues et remonter cette monstrueuse planche, à se lever debout, nager, sauter à l’eau… je suis crevé. Et demain j’aurai mal partout. Ensuite cette fatigue passera. Jusqu’à la prochaine fois, le plus tôt possible j’espère! C’est trop bon! Sur les trois que nous étions à suivre le cours, les deux autres étaient un peu moins motivés par le surf. C’est maintenant chose du passé. Trop malade. Je sais ce que je fais pour le reste de mon séjour. J’y serai tant que je pourrai. Et je compte bien devenir bon! (et en meilleure forme aussi, qui sait, peut-être que je finirai par avoir l’air d’un beach boy. Je parle ici bien entendu de la forme, de la musculature… pour le teint, on repassera!)

Voilà donc, c’était quelques points forts des derniers jours. Quatre jours à l’extérieur, ça a fait du bien. Je n’ai pas réussi à me changer les idées autant que j’aurais voulu (même si ça ne parait pas ici, j’ai pas tout raconté des derniers jours…), mais j’ai quand même bien profité de tout cela. Et puis c’est le retour au boulot, ou plutôt, soyons honnêtes, le début du boulot demain. Aviron cette semaine, travail sérieux je l’espère… enregistrement de la voiture aussi… et surf, j’espère, la fin de semaine prochaine. J’ai hâte!

mercredi 7 octobre 2009

On sort, enfin!

Je suis en feu ces jours-ci! J’écris tous les jours, tout le temps, que ce soit sur le blogue ou ailleurs, écrire c’est l’fun, et ça fait du bien!!!

« Bounçant » (de l’anglais « to bounce ») au son de Max Roméo, j’écris encore petit mot aujourd’hui… aujourd’hui où ça va pas trop mal… Je n’ai toujours pas pu m’occuper de l’enregistrement et le transfert des plaques pour la nouvelle voiture, j’ai encore du temps pour le faire… Je comptais bien le faire ce matin mais il me manquait certains documents. J’ai donc reporté mon « expédition » aux bureaux de « Queensland Transportation », l’équivalent de la SAAQ, à la semaine prochaine. Bon, j’ai encore du temps pour le faire, et en attendant tout ce que ça fait c’est je ne recevrai pas chez moi la contravention de 60$ reçue hier soir pour « stationnement le long d’une route où il y a une ligne jaune sur le bord du trottoir » (faut pas chercher à comprendre les subtilités du code de la route Australien! A deux étrangers, on trouvait que le stationnement qu’on avait déniché était parfait. Mais on n’avait pas vu LA LIGNE JAUNE sur le cutter. Une vraie farce!) La contravention viendra donc plutôt chez l’ancienne propriétaire. M’enfin. Je l’ai quand même avisé ce matin qu’elle devrait recevoir une facture « à mon attention… »

Eh oui, première fois que je conduis jusqu’en ville, premier ticket de parking. J’avais dit que je me contenterais d’utiliser la voiture pour sortir de la ville, que je continuerais à prendre les transports en commun pour aller vers le centre-ville. Ca m’aura coûté quelques dollars pour avoir la confirmation que j’aurais dû continuer avec ma première idée! Je suis dompté, pas de soucis! Mais en fait hier j’avais pris la voiture parce que j’étais avec Andreas, le suédois dont on soulignait le départ, et on était en retard… et on venait de manquer le CityCat pour aller de l’Université à Southbank, où avait lieu le BBQ en question.

Un joli ticket donc. La voiture n’est toujours pas à mon nom non plus. Par contre, j’ai un sac de couchage pour dormir dedans, un adapteur pour écouter la musique directement de mon iPod sur la radio de la voiture (vraiment génial le truc!) et plein de bonne musique… Sur ce, je pars demain matin, jeudi, pour 4 jours. Enfin, on sort!

L’affaire, c’est en fait qu’il y a une « retraite » organisée avec l’équipe du laboratoire dans une auberge/complexe touristique dans les « Tambourine Mountains » (à moins que je me trompe, ça fait Montagnes Tambourins en français…) On y sera 10 personnes, de jeudi midi à vendredi soir, chacun doit y faire une présentation sur ses travaux, j’y présenterai mon projet fait la session passée et qui devrait les intéresser... Et c’est l’université qui invite… Il parait que c’est un très joli coin, au milieu de la forêt tropicale. Très hâte de voir! Je vous en reparlerai certainement.

Et puis comme c’est à 75 km au sud de Brisbane, nous ne reviendrons pas en ville vendredi… on filera vers le sud, vers la côte. Le projet est de rester vers les montagnes vendredi et samedi matin, moi et Daniel (possiblement camper dans l’auto ou un truc du genre…) et d’ensuite rejoindre les filles samedi midi à une gare pour aller à 4 à Byron Bay, un « must » de la côte est australienne. Le projet est d’y dormir en auberge samedi soir et de prendre un cours de surf dimanche après-midi. On rentrera dimanche en soirée.

Joli projet, motivant, intriguant aussi. L’idée d’avoir une auto change tout dans ce contexte. Vraiment tout! On a une liberté totale, on va où on veut, comme on veut! Yeah!

Et pis en passant, la conduite à gauche c’est un jeu d’enfant. Je suis allé ce matin, seul, faire quelques commissions… Aucuns soucis. Après 3-4 jours et finalement pas tant de conduite que ça, ça va super bien. En je conduirai beaucoup plus ces prochains jours, ça devrait donc finir de se placer là. Mais sans pécher par excès de confiance, je considère que la période critique est passée. Restera à « désapprendre » en revenant dans le « far west » (ou far east, anyway tout est loin et tout dépend dans quel sens vous faites le tour de la planète pour rentrer à la maison.) Drôle d’idée d’ailleurs d’avoir séparé la Terre en est et ouest. Elle est ronde la Terre…

Avez-vous remarqué? J’écris toujours ma routine, je décris la vie telle que je la vis ici. J’espère que ça vous intéresse. C’est ce qu’il y a de plus facile pour moi! Mais en fait j’ai une foule de sujets plus « immergés » dans l’Australie à traiter, j’ai simplement jamais assez de temps et toujours quelque chose du quotidien sur lequel élaborer…

M’enfin… C’est une autre histoire.

Autrement, je sens que mon séjour commence à prendre une tournure qui me plaît : une voiture, d’la bonne musique, quelques bons amis, on devrait commencer le surf cette fin de semaine… j’écris plus que jamais et j’adore (ces jours-ci j’ai plus l’air d’un écrivain que d’un ingénieur tellement je passe de temps à gauche et à droite à écrire tout ce qui me passe par la tête…). Et pourquoi pas me trouver une vieille guitare pour gratouiller un peu. J’ai le dernier Dan Brown à lire aussi. J’hésite à l’attaquer, c’est une brique impressionnante (surtout en anglais!).

Sur ce ramassis d’un peu n’importe quoi, je vous tire ma révérence… C’est qu’il y a de l’aviron demain matin, ce serait pas mal si j’avais un peu plus que 5 heures de sommeil cette fois-là! Je reconnecte dimanche ou lundi (j’écrirai peut-être dimanche soir, ce qui sera de toute façon très tôt dans la journée pour la majorité d’entre vous qui me lisez!) Vive le net! A bientôt!