mercredi 3 mars 2010

Etienne back over...

M’y voilà! De retour dans l’nord… Bon, j’écris ces lignes depuis le sud, encore, je suis à Los Angeles avant l’embarquement vers mon dernier vol d’une série qui s’allonge, m’ayant mené à travers l’Australie et la Nouvelle-Zélande... Mais je suis pas mal moins au sud que je l’étais, de retour du même côté de l’Équateur que mes lecteurs du moins… et de retour dans la même journée! Pour la petite histoire, au moment où j’écris ces lignes, il est 10h20, le mardi 2 mars heure locale. C’est la deuxième fois que ma montre affiche ce temps. J’ai déjà vécu ce moment. A 10h20 le mardi 2 mars, j’étais aussi à Brisbane, en attendant mon vol. Je revis les mêmes heures, j’ai remonté ma montre dans le temps! Mon réveil a sonné ce matin pour me réveiller, je dormais à Brisbane. Mon réveil a re-sonné ce matin pour m’indiquer le même temps que précédemment, je descendais de l’avion, 11500 km plus loin…

Et puis j’arrive a peine a me souvenir d’où j’ai écrit la dernière fois sur ce blogue, et ce que j’y racontais… Je crois me souvenir que c’était à Greymouth, Nouvelle-Zélande… il y a 5 jours! La folie! Tellement de choses se sont passées depuis, un tourbillon infini, incroyable, super rempli, super agréable…

Si je remonte dans mes souvenirs, depuis Greymouth ce fut une route magique, 250 km pour passer d’un océan à l’autre en traversant une chaine de montagnes et y faisant de la randonnée au passage… De la mer de Tasmanie, aux glaciers, à une steppe désertique, puis retour aux plaines agricoles avant de rejoindre le Pacifique Sud… Un voyage court, mais tellement varié qu’il paraît long!!!

J’ai passé ma nuit de vendredi à samedi en camping sauvage sur une plage infinie et déserte, fouettée par les vagues venues du grand large, le Pacifique. Au loin, un peu au sud, on devinait les lumières de Christchurch où je devais rendre ma voiture de location le lendemain matin…

De samedi avant-midi, j’avais 24h pour profiter de la ville d’où je quittais dimanche après-midi. Quelle jolie ville, compacte, simple et très agréable. De mon auberge de jeunesse super sympa à la cathédrale en passant par le jardin botanique et une journée porte-ouvertes au poste de police (très intéressant au fait…), ce fut un samedi bien rempli, la ville faisant un grand contraste avec la nature néo-zélandaise à l’infini à laquelle je m’étais habitué.

Et pour coiffer le tout, j’ai passé mes dernières 24h dans le pays en compagnie d’un américain, un pompier/policier, au retour d’une mission de 7 mois sur la base de McMurdo, en Antarctique. Ca m’a fait une plongée dans la culture américaine (quel choc, la sécurité, la religion, les armes… Que de différences avec moi, avec les européens auxquels je me suis habitué, aux australiens et kiwis…) et un contact très enrichissant avec le monde de l’Antarctique, dont les descriptions me font rêver…

Je suis donc rentré comme prévu à Brisbane dimanche après-midi et me suis rendu chez un couple d’amis français qui m’avaient invité à loger chez eux pendant mon bref retour chez les aussies… Ce fut très agréable, et une nouvelle fois (ça arrive souvent), je les quitte en me disant que nous aurions du passer plus de temps plus tôt ensemble, c’était très agréable! Malgré le décalage horaire (3 heure entre la NZ et l’Australie), je suis allé finir la soirée autour d’une bière…

Et la journée de lundi, comme toutes les dernières journées qui marquent la fin d’un séjour prolongé à l’étranger, a été super chargée, beaucoup trop courte pour faire tout ce qui était prévu… Fermer le compte de banque, appeler au Québec, aller luncher avec les collègues, rencontrer mon superviseur, régler le paiement de factures avec mes anciens colocs… J’ai laissé tomber la promenade en ville, les courriels à écrire et l’achat de souvenirs…

Toute cette journée étant bien entendu chargée de l’habituelle nostalgie qui marque ce genre de séparation, j’ai dit au revoir à bon nombre de gens que j’apprécie beaucoup, le tout en peu de temps. Comme toujours, on se dit qu’on se reverra. On y croit, j’y crois. Mais on ne sait pas quand ce sera, ni même où ou bien comment… On se dit qu’on garde contact, et qu’on verra bien où la vie nous portera.

Et ainsi finalement, ce mardi matin, sous la pluie battante qui n’a pas cessé durant tout mon récent séjour sous les tropiques de Brisbane (j’ai pas trop apprécié… j’aimais mieux la fraîcheur néo-zélandaise que le déluge australien!), j’ai porté mes bagages jusqu’à mon ancienne maison pour rejoindre Manuel, mon coloc. Par hasard, moi et ce coloc colombien étions sur le même vol Brisbane – Los Angeles. Les deux en route vers la maison, les deux ayant réservé des mois avant de nous connaître… Nous nous sommes donc rendus à l’aéroport ensemble, et ça a été super agréable. Voilà longtemps que je n’avais pas volé en compagnie de quelqu’un. C’était super sympa. Je viens de le laisser, son avion part à l’instant pour Bogota, tandis que le mien pour Montréal partira dans environ 90 minutes maintenant.

C’est donc la fin… Le temps des bilans viendra, je réécrirai probablement bientôt pour une petite rétrospective. Mais déjà, c’est l’internationalisation de mon carnet d’adresse, de mes relations, de mes amitiés qui m’impressionne. Il y a 3 semaines j’étais avec des français et des allemands. Il y a 10 jours j’ai trippé avec deux suédoises… Il y a 7 jours c’étaient une américaine et une allemande… Il y a 6 jours c’est un couple d’autrichiens super génial. Il y a 4 jours c’était un américain avec qui j’ai étonnamment beaucoup de choses en commun. J’ai dormi les deux dernières nuits chez des français. Je suis allé prendre une bière avec une albertaine (bon, c’est pas international, mais c’est loin!) et lundi j’ai dit au revoir à des australiens, des suisses, une coréenne, un norvégien, une bengali… Je viens de laisser le dernier des acteurs de mon voyage Down Under, un colombien…

De tous ces gens, je garde le contact. Avec tous ces gens, nous sommes promis des visites réciproques… Vive le voyage!!!

Et voilà donc, dans 7 heures je serai à Montréal, je me ferai un devoir d’arriver en babouches dans la neige, surtout parce que je suis bien comme ça pour voler, mais aussi pour marquer le fait que j’arrive d’Australie… C’est d’ailleurs de Montréal que sera publié ce message… Dans 7 heures, un nouveau tourbillon va m’engloutir. Où plutôt le tourbillon d’amitiés et de rencontres dans lequel je suis plongé depuis quelques jours va reprendre de plus belle. J’ai à peine dormi ces derniers jours, je croyais pouvoir me reprendre au cours de mon vol au dessus du Pacifique… peu concluant, l’horloge de mon ordi indique maintenant 4h55 du matin heure de Brisbane, mercredi matin, et je n’ai dormi que 4h de lundi à mardi… Tant pis. Il y a des choses beaucoup plus importantes que le sommeil, surtout quand on sait que le temps avec les gens nous est compté avant le départ… J’aurai le temps de me reprendre…

Ainsi donc, à mes amis et lecteurs québécois, je vous dis à bientôt! (D’ailleurs, je serai au Café du Clocher, à Alma, samedi soir prochain… vous y êtes tous bienvenus!!!) Je poursuivrai pour encore quelques jours sur ce rythme élevé que je mène depuis ces derniers temps, avant de retomber doucement dans le confort et la tranquillité de mon chez-moi…

I’m back! À bientôt!

vendredi 26 février 2010

En voiture!!!

Voila, la transition s'est operee entre les bottes et les pneus... mais l'ambiance demeure la meme, le decors est toujours aussi spectaculaire et je suis toujours dans le mood "je me balade au gre de mes envies..."

En quittant Queenstown au volant de ma rutilante Yaris mercredi matin, je me suis dit que je devais prendre TOUS les pouceux que je voyais sur mon chemin. Premierement parce que j'etais moi-meme un pouceux la veille, c'est donc rendre la pareille, mais surtout parce que ca fait de la compagnie, ca permet de rencontrer des gens...

Apres une escale a Wanaka, sur les rives d'un lac niche au creux des montagnes (il y avait 15 noeuds de vent, la location d'un catamaran m'en a donne pour mon argent, je revais de faire de la voile depuis des mois!!!), j'ai donc pris la route vers le nord, traverser la chaine cotiere pour rejoindre la mer de Tasmanie. C'est en quelque sorte la longue route pour rejoindre Christchurch.

Et pis premiere journee ou je ne marche pas depuis 2 semaines, premiere journee pluvieuse... la chance! (finalement jeudi aura aussi ete plutot tres moche, mais au volant c'est soudainement beaucoup moins grave... je ne vais pas me plaindre de la meteo!) Et donc les premiers pouceux rencontres sur la route, je les ai pris. C'etait un couple d'autrichiens, a peu pres mon age, et, le hasard fait bien les choses, nous sommes vraiment sur la meme longueur d'ondes... Ils allaient en camping sauvage un peu plus loin, j'etais en route un peu au hasard et l'idee de camper m'allait bien.

Nous avons donc joint nos routes pour 24 heures, et nous sommes ainsi arretes pour la nuit dans un simili camping au creux des montagnes, sous la pluie et la bruine, l'eau turquoise de la riviere qui se perd en amont comme en aval sous les nuages et la foret tropicale, dense, debordante de fougeres... Un endroit de reve pour quiconque aime la pluie et l'humidite... Avec un bon imper, je me suis trouve chanceux de m'etre arrete la!

Et mes deux compagnons, ils voyagent exactement comme moi (sauf quand je loue une voiture...). Sac au dos, bouffe pour plusieurs jours, ils arrivaient tout juste de randonnee dans les montagnes du sud, et y repartent bientot. C'etait super agreable.

Jeudi, sous la pluie, nous avons donc poursuivi la route pour rejoindre la mer, soufflee par le vent, dechainee. Une cote sous les nuages et la brume, dont on ne voit que quelques metres. Des caillous, des rochers, des bois d'epave qui donnent un look completement eclate a l'endroit...

Et quelques kilometres plus loin, un immense glacier, de la mer a la montagne en quelques minutes... Y'a que la Nouvelle-Zelande pour offrir ce genre de transition!!

J'ai laisse mes compagnons au village de Fox Glacier, et j'ai poursuivi ma route le long de la cote vers le nord pour passer la nuit en camping sauvage aux abords de Greymouth, la capitale de la cote ouest, ville bien plus modeste que ce que je pensais... Il y a de gros commerces, on voit que l'endroit est regionalement important (palais de justice, quartier general de la police, hopital...), mais c'est tout petit, a l'image de la cote ouest je crois, un peu moins developpee...

Et je quitte la mer a l'ouest ce matin, la mer de Tasmanie, pour retrouver ce soir, 300 km vers l'est l'ocean Pacifique Sud autour de Christchurch. Entre les deux, une traversee de montagnes sur un route dont on dit beaucoup de bien... J'ai bien hate de voir. La meteo est excellente, ca promet.

Plus que 4 nuits down under... Je commence a avoir hate!!

mardi 23 février 2010

I'm back!

Back to Queenstown, la civilisation... Back home ce sera dans une semaine...

Cette fois, le choc n'est pas le meme... Apres 10 jours de randonnee en solitaire, je crois que j'ai atteint la limite, je suis content de retrouver des gens... Me suis lave, coupe les cheveux, je sens meilleur et j'ai un T-Shirt propre. Apres 5 jours, ca s'imposait!!!

Et quelle randonnee!!! J'arrive de la Rees/Dart Track, ce qui ne vous dit rien. N'empeche, si vous aimez la montagne et la belle randonnee, si jamais la vie faisait que vous fassiez un detour par la Nouvelle-Zelande (c'est toujours un detour de venir ici!), souvenez-vous de ce nom. Rees/Dart.

On marche dans des vallees, souvent au fond, donc pas de grosses denivellees. Mais des paysages a couper le souffle, des paturages en fond de vallee ou les foins jaunis de cette fin d'ete contrastent avec le vert de la foret, le gris des montagnes et la blancheur des glaciers. Le tout sur fond de ciel bleu, 5 jours de beau temps, je suis hyper chanceux!

Un detour d'une journee par une vallee glaciaire, apres la seconde journee de marche, vaut vraiment le coup. On monte jusqu'a une col, en passant par le lit d'un glacier, sur un paysage desertique, lunaire, fait de caillous, de sable et de poussieres broyees par la masse de glace qui doucement se retire, qui fond. La riviere glacee qui coule, tout comme les cascades qui devalent les falaises environnantes donnent a ce decors un look surrealiste...

Il n'y a pas de refuge la. Normalement c'est une marche d'une journee, aller-retour depuis le refuge. Mais je suis un campeur, et c'est donc niche a mi-hauteur entre deux enormes glaciers que j'ai passe une nuit au bout du monde, au bout de tout. Le grichement des cascades coulant de partout, ponctue par le fracas de la glace qui se brise et tombe des sommets vers le bas des falaises... voila l'ambiance sonore.

Et des Keas, oiseaux de montagnes neo-zelandais, curieux, me tiennent compagnie. De la grosseur d'un gros perroquet, au plumage vert et orange, ce sont des rencontres memorables, l'un d'eux venant jusqu'a moi, doucement, sur ses gardes, pour tenter de gouter le cuir de ma botte...

Un sentier qui longe des cascades a faire rever n'importe quel amateur de canot ou de kayak, des glaciers a ne plus savoir ou regarder, un paysage de reve, un sentier presque desert, beaucoup moins populaire que les precedents... et on redescent par les meme genres de sentiers, alternant entre foret dense et paturages d'herbe doree en fond de vallee... Vraiment, LA randonnee!

J'y ai rencontre d'autre passionnes, tous aussi charmes que moi par la beaute de l'endroit, la qualite de la rando...

Et me voici de retour en ville, satisfait de mes marches, rassasie aussi. J'ai marche 11 jours sur les deux semaines passees au pays des kiwis. Ca suffit! Je devrias avoir une voiture de demain a samedi, pour me rendre a Christchurch d'ou je reprendrai l'avion dimanche. Je rencontrerai probablement certaines personnes que j'ai croisees sur mon chemin depuis que je suis ici, il n'y a pas que des backpackers superficiels quand on y regarde comme il faut...

Voila, c'etait une nouvelle bulle d'ete et de montagnes, pour vous, pour vous faire rever un peu... Je serai de retour en hiver mardi prochain, j'ai hate tout de meme. Le temps file, ca me plait! A bientot!

jeudi 18 février 2010

Le choc de la "civilisation"

Civilisation... entre gros guillemets...

Je suis reparti a l'aventure sur mes 2 petits pieds (et mes genous quelques centimetres plus haut qui m'inquietaient un peu, finalement ils tiennent le coup, tres content!) moins de 24h apres etre rentre de ma premiere rando. Juste le temps de faire une excellente nuit de sommeil, manger plein de bonne bouffe et relaxer devant les olympiques... D'ailleurs, a ce sujet, c'est un peu bizarre... Il y a 21h de decalage horaire entre Vancouver et la Nouvelle-Zelande. C'est a dire qu'il n'y a que trois heures, plus une journee... Lundi midi, je regardais donc en direct les competitions de dimanche apres-midi. Ici, en plein milieu de l'ete, avant de partir en randonnee... Le ski de fond me manque, et le patin encore plus, reste que ca fait bizarre!!!

J'ai donc repris les sentiers sur la Routeburn Track cette fois, un peu plus au nord, et somme toute assez differente de la premiere rando. Un long passage au dessus de la ligne des arbres, comme sur la Kepler track, mais dans une vallee plutot que sur une arete. En consequence, on ne voit "que" la chaine de montagnes d'en face, pas de lac ou de reliefs mysterieux... Les sommets y sont enneiges, le fond de la vallee est parfaitement sauvage, regorge de forets et de cascades toutes plus inspirantes les unes des autres. Au bout de la vallee, au nord, on distingue le debut d'un fjord (sound en anglais), et un peu plus loin il y a la mer de Tasmanie, rien de moins. J'ai eu du bol, la meteo etait parfaite, pas un nuage a l'horizon pour cette randonnee. Decors magnifique, encore une difficile journee toutefois, plus de 10h de marche pour une nouvelle fois. J'en avais un peu marre a la fin, c'est normal... Et en fait, outre la partie "sauvage" et le fjord tout au fond, j'ai eu de nombreux souvenirs de la vallee de Zermatt, en Suisse. La Routeburn Track est beaucoup plus "Alpine" que la Kepler, et en consequence peut-etre un peu moins depaysante et spectaculaire... Mais je ferai pas mon difficile pour autant!

Et puis la marche de mercredi etait toute courte, moins de 2h. Je me suis donc permis une grasse matinee, sur mon camping niche a l'oree de la foret, sur une plaine alpine qui marque la jonction de 2 vallees. Seul sur mon bout de terre, j'ai pris tout mon temps pour contempler les sommets enneiges qui me faisaient face. Un sympathique couple de britaniques m'a embarque sur le pouce pour rentrer du sentier et parcourir les 75 kilometres qui me separaient de Queenstown, ou je suis maintenant...

Et quel choc! C'est passer du monde sauvage au monde developpe, passer du strict minimum (tout est relatif quand meme...) a la sur-abondance du monde moderne dans tout ce qu'elle a de meilleur et de pire. Tous les backpackers de Nouvelle-Zelande passent par Queenstown, c'est LE point fort de leur voyage. Queenstown, qui se dit la capitale mondiale de l'aventure. Et pour cause, personne ne repart d'ici sans avoir fait AU MOINS un saut de bungy, et souvent aussi un petit detour par le parachute ou une descente de rafting. Le tout dans un village de type "resort", que j'appelle affectueusement "trappe a touristes", ou tous vos desirs sont possibles, a un prix exhorbitant, bien entendu... On rentre de "l'aventure", les restos et les bars, les discotheques et autres loisirs nocturnes sont a portee de la main pour s'eclater jusqu'aux petites heures... Sans compter les hotels et auberges de jeunesse pour tous les prix et tous les gouts.

J'ai l'air un peu platte comme ca. C'est que je suis entre a pieds joints dans un bel exemple de ce monde ou rien ne compte d'autre que l'instantaneite, l'adrenaline pour 10 secondes, la brosse de sa vie ou on finit comme un dechet le lendemain ou la baise d'une nuit... Dans ce monde de l'image aussi, ou il faut porter le kit de vetements hi-tech pour avoir l'air de revenir d'une expedition en Antartique... Parait que ca pogne.

Et moi je ne fitte pas du tout la dedans, je suis probablement plus de retour d'aventure que la majorite des gens autour de moi (bien que je sois loin de la vraie aventure, mon truc reste tres "soft"...), mais moi j'ai juste l'air pas propre et fatigue... Parce que c'est aussi ca l'aventure en fait... normalement. Anyway. Je le savais avant de mettre les pieds ici, et je ne m'en fais pas trop.

Je repars demain pour une randonnee de 5 jours, un peu plus difficile que mes precedentes je crois... Aujourd'hui est ma journee de repos, ca fait du bien. En plus il pleut, quel timing! Et journee de repos rime avec Olympiques, ce jeudi apres-midi, il y a du patinage de vitesse courte-piste, ce sport etant toujours le mercredi soir aux JO... Bon plan! Je vais peut-etre louer un kayak aussi, histoire de bouger un peu le haut du corps...

Je reconnecte probablement mardi, toujours en direct du bout du monde... See ya!

dimanche 14 février 2010

Rando au bout du monde

Me voila de retour d'une randonnee de trois jours, deux nuits en camping, sur la Kepler Track, dans les montagnes en face de la ou j'etais jeudi dernier... En fait, je suis revenu a point de depart, de retour a la meme auberge de jeunesse ou j'ai passe deux nuits a mon arrivee ici (Auberge top classe en passant, Lakeside Backpackers a Te Anau, de loin la meilleure que j'ai vue sur mon chemin).

Ainsi, je suis parti vendredi vers midi pour cette randonnee de trois jours, une cinquantaine de kilometres. La premiere journee longe le lac, le premier camping est situe sur une plage. Denivellee nulle, meteo tres agreable, il ne m'aura fallu que 90 minutes pour y arriver. Relax!

Comme mentionne plus tot, on prevoyait un temps de merde pour les trois jours de ma randonnee. Pour vendredi, c'etait dans la poche, pas de soucis, visibilite bonne. La suite de la randonnee montait en s'eloignant du lac pour arriver au dessus de la ligne des arbres et entreprendre une longue traversee degagee, avec vue sur le pays autour, les lacs et les montagnes. C'est la seconde journee. Je me suis installe au camping tot, et j'avais du temps et de l'energie devant moi... J'ai donc decide de profiter du beau temps pour aller voir au dessus des arbres, admirer la vue, au cas ou il n'y en aurait plus samedi. Pas de sac, j'ai mis 1h45 a parcourir les 800m de denivellee, et la vue en vallait la peine! Au loin, a plus de 50km, on voyait les montagnes, les paturages, les lacs... magnifique!

La suite, ben comme prevu par la meteo imprevisible... de la flotte. Ca a commence dans la soiree, et s'est poursuivi toute la nuit. Ma petite tente solo est parfaite, pas une trace d'eau. Lever sous la pluie (de ces matins ou on donnerait tout pour rester dans le sac de couchage et se laisser bercer par le bruit des gouttes sur la toile de la tente...). Depart vers 10h15, sous la pluie fine... Les nuages sont a quelques centaines de metres au dessus du lac, si bien qu'on ne voit rien des montagnes autour... et apres peu de temps on y arrive, aux nuages...

Je suis donc revenu au dessus des arbres, la ou j'etais alle vendredi, pour y retrouver... rien. Visibilite nulle, froid, vent, bruine, humidite et nuages (avez-vous deja marche dans un nuage? c'est pas aussi confortable que la ouate qu'on voit d'en bas... c'est cru. Plutot desagreable!) J'ai rejoint un refuge, ou je me suis rechauffe et prepare une succulente soupe (les petites choses simples de la vie deviennent exquises dans ces conditions!)

Et pis reprise de la marche, sur des arretes et des pres alpins, bien au dessus de la limite des arbres, sur ce qui devait etre LA partie magnifique du sentier... Vue degagee, vertigineuse, infinie... 4h de marche entre aretes et flancs de montagne. Mais la, rien. Nuages a perte de vue (c'est a dire sur 50m...) Je me suis resigne a me faire chier, a marcher pour marcher, dans ces conditions difficiles... Et puis soudain, un coin de ciel bleu, un rayon de soleil... Et la meteo changeante de la N-Z montre de quoi elle est capable. En 15 minutes, tout se degage. On voit le lac juste en bas, les aretes en face, les sommets enneiges vers l'ouest, les reliefs couverts de verdure... C'est a couper le souffle. Le sac est soudain moins lourd a porter, et les arrets sont plus frequents, tellement la vue est incroyable. Un pays completement sauvage, hostile, accidente. On imagine une creature du seigneur des anneaux surgir a chaque coin de montagne. Pas difficile de creer un monde fantastique quand on a ce terrain de jeu a porter de la main!!!

Cette longue journee (une dizaine d'heures de marche...) se conclut par une descente vers une vallee, pour un camping bien merite et longuement attendu! Les pates, meme les plus cheap, sont tellement bonnes!!

Et puis aujourd'hui, c'etaient 7h de marche au fond d'une vallee, longeant une serie de rivieres gorgees d'eau par la pluie d'hier. Le sentier serpente au coeur d'une foret vue nulle part ailleurs, une foret fantastique. Les 6000 mm de pluie (oui oui, plus de 6m) par annee permettent une vegetation exhuberante. Des fougeres, certaines faisant plus de 2 fois ma taille, couvrent tout le sol. Les arbres, des geants aux feuilles minuscules, sont couverts de mousses... Les rayons du soleil qui y percent, se refletant sur les gouttes d'eau accrochees partout, font scintiller ce decors surrealiste...

J'ai termine ma journee vers 15h, un couple de touristes super sympa m'a donne un lift depuis la fin du sentier jusqu'a la ville. La biere et les chips etaient savoureuses! Pour cette nuit, j'ai pris un lit a l'auberge. Je le merite. Un dortoir avec vue sur le lac. Quand meme!

Et pour la suite, j'ai fait une reservation pour une nouvelle randonnee tres connue et spectaculaire, la Routeburn Track. Demain, petite marche jusqu'a un refuge, ben relax, avant une enorme journee pour mardi... J'aurais prefere autrement, mais tout etait reserve. C'est un nouveau defi. Je vais me lever tot et prendre mon temps.

Je devrais etre a Queenstown mercredi ou jeudi.

La Nouvelle-Zelande est de ces pays ou on a interet a aller plus loin, plus creux, pour en apprecier toute la magie. J'aime la Nouvelle-Zelande!

jeudi 11 février 2010

From Brisbane to Te Anau, Down down under...

M'y voici, apres en avoir parle pendant des semaines, des mois, et en avoir reve pendant des annees... J'ai foule le sol de la Nouvelle-Zelande il y a 48h pour y decouvrir un pays splendide, et des gens encore mieux que leur pays!!!

Parti des palmiers de Brisbane tot mardi matin, je me suis retrouve en milieu d'apres-midi (avec 3h de decalage horaire, je suis maintenant a Qc+18h!!!) a Christchurch, une ville de la dimension de Lausanne, 350000 hab., superbement jolie, toute simple... Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour explorer, mais ce fut une suite de decouvertes ravissantes. Installe dans une auberge de jeunesse avec vue sur la cathedrale et la place centrale de la ville, j'ai pris quelques heures pour faire des achats et explorer un peu, en prevision de partir des mercredi matin vers les montagnes du sud...

De la troupe de jongleurs a laquelle je me suis joint dans un parc pas loin a l'ensemble de cornemuses qui repetait un peu plus loin, au comis d'epicerie et passant par le chauffeur de bus, c'est avant tout la gentillesse et l'ouverture des kiwis (les neo-zelandais), qui frappe. J'en suis ravi, vraiment! C'est de loin le peuple le plus sympa que j'ai rencontre, ca fait du bien!!

J'ai donc mis le cap vers le sud dans un periple de 11h de bus des mercredi matin. J'avais en tete de faire de la montagne, c'est tout ce dont j'avais envie... La route nous a donc conduit a travers la campagne luxuriante de la cote est, dans des paturages plats ou se multiplient les elevages de betail, moutons et boeufs etant les plus importants. Le paysage se ressemble sur plusieurs kilometres, toujours aussi splendide! La mer, le Pacifique sud, semble beaucoup plus froid et moins invitant que les eaux tropicales des Iles d'Australie!!

On traverse ensuite Dunedin, grande ville du sud, cotiere, universitaire... Etrangement, ca me fait penser a Trondheim, dans le nord de la norvege... Pourquoi faire un lien entre la ville la plus au sud et la ville la plus au nord que j'ai vu cette annee?? Je sais pas, mais c'est la ou je me sentais, comme si du nord au sud ce n'etait finalement pas si different. J'aurais bien aime passer un peu de temps a Dunedin, je regrette un peu, la ville m'avait l'air tres agreable pour un petit 24h. Mais j'etais presse de retrouver les montagnes, la ou je suis arrive vers 18h30 pour m'installer dans l'auberge de jeunesse de loin la plus classe que j'ai trouve sur mon chemin. Tout est superbe, il y a meme du tapis dans la salle d'ordi! Ca s'appelle Lakeside Backpackers, a Te Anau, et c'est effectivement sur le bord du lac du meme nom.

Le lac fait la limite entre la plaine a l'est et les montagnes du "fjordland" a l'ouest. C'est donc sans passer de cols ou de vallees que le bus nous a menes jusqu'ici, j'etais un peu decu. Et bien honnetement, le ciel etait couvert hier, les nuages etaient bas. J'avais l'impression d'avoir echoue dans un "Notre-Dame-du-Lac" au mois de septembre, dans le bas st-laurent, ou dans Charlevoix, sur le bord d'un lac, entoure de foret, de collines... Elles sont ou les montagnes? que je me disais... Et pis, pour le gars qui revait du froid, je suis servi! C'est pas que je voudrais me plaindre, mais la difference est grande avec l'Australie ou je cuisais. Peut-etre que j'aurais du tourner ma langue un peu avant de me plaindre?? Non, je suis pas encore rendu la! Mais j'apprecierai d'autant plus ma journee a Brisbane avant de retrouver le nord.

Ce n'est seulement qu'aujourd'hui que j'ai eu droit a un apercu de la vraie Nouvelle-Zelande... Je me suis loue un velo de montagne et suis parti explorer une courte piste qui fait le long du lac. Au loin, a 30 ou 40 km, des montagnes se decoupent sur le ciel bleu. Plus pres de moi, sur les bords du lac, des elevages sont partout dans les paturages... c'est ca la N-Z! Le soleil est cuisant malgre que l'air soit frais. Je me sens a la fin aout au Quebec...

Je pars demain pour une randonnee de trois jours, la Kepler Track. On en dit beaucoup de bien, si seulement je pouvais avoir un peu de beau temps. La meteo d'ici est tres imprevisible, et j'espere qu'ils se trompent, parce qu'ils me prevoient 3 jours de pluie et de nuages... Je verrai bien. Mais j'y vais de toute facon, et je decouvrirai. C'est l'aventure, je suis, tant mentalement qu'au niveau equipement, prepare a tout.

C'est impressionnant de constater a quel point le nord et le sud se ressemblent, faisant de l'equateur une ligne de symetrie entre les 2 hemispheres. La Nouvelle-Zelande est un monde a part, une reserve ornithologique en elle-meme (sans meme etre sorti des sentiers battus, j'ai pu observer une foule d'oiseaux magnifiques... etant une ile, la NZ n'a pas de mammiferes natifs, les oiseaux ont donc pu s'epanouir et evoluer a l'abris des predateurs....) Il reste que le climat me rappelle du deja vu, le terrain aussi... Le temps et le decors ressemble a mon dernier passage au Quebec, en septembre, tandis que le parc national, reserve mondiale de l'UNESCO, se nomme fjordland... comme la Norvege??

Alors voila, assez de parler de voyages pour ce soir... 21h, le soleil n'est pas encore couche, ca aussi ca fait du bien (en australie il fait noir a 20h...). Je vais aller jeter un oeil au coucher de soleil sur les montagnes, avant de dormir bien emitouffle dans mon sac de couchage, au frais!

J'aime la Nouvelle-Zelande!

lundi 8 février 2010

L'abonné n'est pas disponible, veuillez laisser un message...

Ouf! Ca passe si vite, ça file… Je suis à la fin d’un rush de bagages et de préparation à une « expédition »… En 24h, je viens de tout ranger, faire des achats et du tri, du ménage, du paquetage… Me voilà à peu près prêt. Me reste plus qu’à ranger l’ordinateur, et je suis parti. J’irai un peu plus tard déposer mes affaires chez des amis français avant de rentrer à la maison pour y passer une dernière nuit. Je ferai le souper pour mes colocs aussi, histoire de se voir une dernière fois. Demain matin, départ très très très tôt… pour prendre l’avion à 7h45…

Ensuite… un autre monde qui m’attend. 18h de décalage horaire avec le Québec, l’été au pays des kiwis, la Nouvelle-Zélande, dont je rêve depuis longtemps, m’attend! Je serai à Christchurch dans moins de 24h. On y annonce 22 degrés. Enfin!

Me voilà donc parti pour une expédition pédestre, à travers les montagnes de l’île du sud. Je n’ai pas l’ambition de tout voir, tout visiter. Seulement les montagnes. Le reste est probablement bien, mais des villes et de la mer, j’ai déjà vu, merci! Mes projets sont donc d’aller vers le sud dès mercredi depuis Christchurch, destination Te Anau. J’y ferai une randonnée, la Kepler Track, de vendredi à dimanche, avant de remonter progressivement vers le nord, alternant randonnée et autobus (pourquoi pas un brin de kayak sur un des lacs majestueux?!?)

Je pars à l’aventure, et je me suis préparé un beau kit d’expédition… Tente solo, kit de camping complet, imper, bottes, toile, quelques vêtements (le minimum), un beau trip en perspective. Mon sac fait environ 10 kilos sans eau ni nourriture, et je m’attends à faire des périodes de 4 à 5 jours en autonomie complète, entrecoupées de quelques ravitaillements. On ne me dit que du bien de la Nouvelle-Zélande, on me la décrit comme un paradis de la randonnée et de la montagne, du plein-air. Mon paradis! J’en rêve depuis longtemps, et ce voyage s’annonce comme une superbe conclusion à mon périple Down Under…

Vous vous souvenez du Seigneur des Anneaux et des images à couper le souffle qu’on y voyait?!? Peter Jackson, son réalisateur, est un kiwi. Tous les films ont ainsi été entièrement tournés en Nouvelle-Zélande. Ainsi, tel Frodon et Sam les hobbits, je pars en expédition dans la Terre du milieu… Une quête exceptionnelle, beaucoup de magie en perspective…

Je réécrirai certainement d’ici pas trop longtemps, quoique je n’aie aucune idée de quand ça aura lieu! Je serai solitaire, mais cela ne m’empêche pas d’aimer donner et recevoir des nouvelles! Et pis qui sait, je serai principalement seul, mais on fait toujours de belles rencontres dans ce genre de voyage. Surtout que je risque d’y rencontrer des gens qui me ressemblent drôlement plus que les beach boys su’l party et les pitounes en bikini d’Australie.

C’est ainsi à toute fin pratique la fin de mon séjour au pays des kangourous. Il y a tant de réflexions que j’aurais voulu partager sur ce blogue, je n’en ai jamais eu le temps… Je prends parfois des notes, j’espère que j’aurai l’envie et le courage de faire de nouveaux billets sur cette Australie que j’ai découverte, la société et les gens qui y sont… ou du moins ce que j’en pense. On verra bien.

Pour les curieux, une carte touristique de la « Terre du milieu – Nouvelle-Zélande ». C’est exactement là où je vais, je serai à Te Anau mercredi, à Queenstown en début de semaine prochaine et ensuite probablement en remontée à travers les montagnes depuis Glenorchy… Je salive juste d’y penser!

dimanche 7 février 2010

Overdose de paradis

Me v’la revenu chez moi, à Brisbane, dans ma petite chambre… de retour d’un coin de pays qu’on appelle souvent le paradis, de retour des tropiques… Une escapade, que dis-je, un saut de quelques jours à 1000 km au nord de Brisbane, pour y découvrir ce pays de mer et de soleil… Les Whitsunday Islands sont un archipel de 74 iles dans le Pacifique, des Iles du genre de Robinson Crusoé, avec la jungle, les plages, la mer turquoise et les coraux… En voici quelques cartes postales, quelques moments marquants, quelques réflexions…

Hamilton Island Sur une de ces Iles, il y a un aéroport… et des vols commerciaux quotidiens qui vous amènent de Sydney à la plage tropicale en moins de 3 heures. Hamilton Island, c’est un endroit de riches, avec ses hotels et ses villas… pas d’auberge de jeunesse en vue, pas très accueillant pour un voyageur comme moi… A moins qu’on s’y aventure un peu. C’est que une moitié de l’Ile est sauvage, l’autre est habitée… Si on s’aventure sur la moitié sauvage, vers la fin de journée, et qu’on campe sur le sommet qui culmine à 350 mètres, on se retrouve seul, au milieu d’une jungle, avec une vue panoramique sur la mer et les Iles partout autour… Le lever et coucher du soleil, la lune et les étoiles sont la toile de fond de ce décors féérique, tandis que les oiseaux et petits mammifères mettent de la vie et du son… J’y ai passé une excellente nuit, et j’étais le seul backpacker sur Hamilton Island cette nuit-là!

Sur les flots British Defender, un voilier « maxi » de 70 pieds est une machine à gagner des courses autour du monde, une machine de voile. Sa coque est éfilée, son mat fait plus de 110 pieds, et on sent toute la puissance! C’est là que je m’embarque pour une croisière de 2 jours autour des îles… nous sommes 28 « guests », 4 membres d’équipage… et on navigue sur cette mer turquoise, sous ce soleil de plomb. Peu de vent, on doit faire des grands bouts à moteur, mais quand même… Des îles désertes, couvertes de forêt, de vie, vierges des humains. Une trentaine de personnes sur ce bateau, où c’est plutôt relax, c’est le repos et la contemplation…

Au fond d’la mer Je nage, par 2-3 mètres de profondeur, à travers ces coraux qui couvrent le fond. Autour de moi, des poissons. Des tonnes de poissons. Des tout petits, des plus gros, des jaunes, des verts, des mauves, orangés, noirs, zébrés, arc-en-ciel. L’eau est turquoise, les coraux ont toutes les formes et couleurs. C’est un monde, on voit ça dans un aquarium d’habitude. Là, on est DANS l’aquarium… sublime!

Le paradis! Dans la culture populaire, dans les films, on a une image d’une sorte de paradis… Il y a la plage de sable blanc, le soleil chaud, la mer turquoise, calme, les palmiers, la tranquillité… et pour ces messieurs, on ajoute habituellement une ou deux jolies filles en bikini, juste pour ajouter une touche de rêve… Si c’est ça le paradis, j’y ai gouté. La plage, la mer, le soleil, le ciel bleu, les poissons, les coraux, les palmiers… et les filles en bikini. Sur 28 passagers, il y avait 18 filles, dont une forte proportion de très jolies, toutes européennes… et l’équation mer+soleil+bateau+fille = bikini est vérifiée… Ce furent donc 2 jours très très pénibles…

Le phénomène de la « belle pitoune européenne » Ces messieurs européens ont la mauvaise habitude d’être très directs avec ces demoiselles qui sont leurs compatriotes. Avec comme conséquence que les filles en question sont passées maitres dans l’art de revirer un gars et moins de 3 secondes. Et plus elles sont belles, plus elles ont de l’entraînement, plus elles sont efficaces. Sur mon bateau, elles étaient une dizaine top canon européennes, tellement intoxiquées aux avances ambitieuses du premier venu qu’elles ne daignent même pas te parler… Pour les bikinis et la vue, ça ne change rien, mais pour l’ambiance, c’est pourrit! J’ai vite compris le truc, et après quelques heures j’ai cessé d’essayer de faire connaissance… L’ambiance de groupe est restée plutôt moche tout au long, mais le « décor » est demeuré de grande qualité… J’ai arrêté de parler, me suis contenté de regarder… Ca fait macho tout ça. Ouais, je sais. Elles n’ont qu’à parler, à être sympa… et on ne parlera plus de leur bikini, mais plutôt de leur personnalité. Je m’en réjouirais. Et pis j’avais pas en tête de leur faire des avances, juste de mettre un peu de vie… Et pis parce que de toute façon, on ne parle pas les yeux fermés, mais c’est plus agréable de jaser que d’être chacun dans son coin. Pour ça et pour beaucoup d’autres choses, les québécoises sont beaucoup mieux que les européennes… Je caricature, mais quand même…

Le paradis? Bon, il y a les belles filles, mais juste regarder c’est pas aussi drôle que de parler et rigoler. Il y a la mer, mais elle est remplie de méduses et il faut porter une combinaison de protection… Il y a la plage de sable blanc, mais sans une miette d’ombre on y cuit comme un poulet, c’est sans merci. Il y a les palmiers et la tranquillité. Mais après 1 heure ou une journée à relaxer, y’a vraiment rien à y faire… et y’a le soleil. Ce soleil qui vous rôtit en quelques minutes, me fait passer à la couleur fluo… et qui impose à chacun un bain de crème solaire aux 4 heures (d’ailleurs, je comprends toujours pas le phénomène : s’enduire de crème FPS 30 avant d’aller se coucher au soleil pour bronzer… WTF?!? Bon ça fait longtemps que je comprends pas ça, et je comprendrai jamais… j’ai abandonné là-dessus)

Voilà donc… j’ai visité le paradis. Votre paradis peut-être. Je suis désolé, vous me lisez et avez froid, avec de la neige dans les oreilles et tout et tout… Je sais. Vous échangeriez avec moi n’importe quand. Je sais. Tant mieux si je vous fais rêver, désolé si je vous fais chier. Perso j’en ai assez. Overdose de paradis. Vivement l’hiver, mon paradis tout blanc, tout froid.

Et en attendant, vivement la Nouvelle-Zélande, mon paradis de montagnes… un peu plus frais…

P.S. Des photos de mon séjour à Sydney et de mon voyage dans les iles sont en lignes sur Picasa…

lundi 1 février 2010

Ouverture d'esprit...

Samedi, en pensant a mon prochain billet, j'ai pense l'intituler "Munich ou Sydney??" Dimanche, en pensant a mon prochain billet, il etait devenu "Cosmopolitain". Et ce lundi, en ecrivant mon billet, il est devenu "Ouverture d'esprit"... C'est que les choses ont ete dans ce sens, de plus en plus tourne vers tout...

A commencer par samedi, un agreable repas en compagnie de trois suisses-allemands... On a fini la soiree dans un Bier-Garden style munichois, la serveuse etait une berlinoise et les gens assis a cote de nous etaient d'allemagne de l'est, le tout en buvant une Lowenbrau... Ca parlait plus allemand que jamais autour de moi, a un point ou je me suis demande si j'etais vraiment a Sydney!

Dimanche, journee relax, de balade dans la ville... Je suis parti pour une marche au hasard, ou j'ai finalement rencontre une australienne, une maman dont la fille qui a mon age habite aux etats-unis et qui avait beaucoup de jasette... Elle m'a demande de prendre une photo d'elle devant l'opera et le pont, et ce fut le debut d'une longue conversation qui nous a menes a travers les sentiers du jardin botanique, completement au hasard... Tres agreable... Je trouvais que les australiens sont superficiels... Je pense de plus en plus que les australiens du nord (Brisbane et montant) sont superficiels, mais ceux du sud et de l'ouest sont plus ouverts (elle est de Perth, sur la cote ouest...)

Ah... et pis apres, je me balade en ville, et je m'arrete pour entendre un chauffeur de bus qui joue du Shakuhachi, une flute de bambou traditionnelle japonaise. Un chauffeur de bus. Pendant son break. Dans son bus. En plein centre-ville de Sydney. A jouer des airs de meditation boudhistes. Tres tres insolite!!!

Et pis a travers tout ca, il y a l'auberge de jeunesse, entoure de pas mal de ces francais, allemands, hollandais, argentins. Et pis pour coiffer le tout, pour passer de "cosmopolite" a "ouvert d'esprit", la fin de semaine s'est terminee dans un bar gai, ou la musique etait pourrie (tres gaie en fait...) et ou faut pas avoir peur de se faire regarder. Ce a quoi les mecs ne sont pas trop habitues, en l'occurence moi...

Bref, fin de semaine debordante de cultures, ou je me laisse porter par la vague...

C'est ca les voyages. S'ouvrir et decouvrir... etre a l'affut de l'insolite et de l'inattendu, y etre ouvert. Il y a bien entendu toute la solitude que je ne decris pas ici, c'est aussi ca. Mais etre seul donne toute la liberte d'aller a la vitesse qu'on veut, la ou on veut, comme on en a envie... et ca, je trouve ca superbe! Et pis, je n'aurai pas vu le "tout" Sydney pendant mes deux sejours ici... pas du tout. Mais ce qui nous reste d'un voyage, ce qu'il y a de plus precieux, ce sont les gens qu'on y rencontre, qu'on y decouvre, les conversations qu'on a avec eux... Je n'aurai pas tout vu, mais j'aurai fait, comme partout ailleurs, mes trucs a moi, qui font de ce voyage "mon voyage", et ca, c'est mon voyage prefere!!

Parce que anyway, a chaque fois que je fais un truc, c'est ce que j'ai de mieux a faire, puisque c'est ce dont j'ai envie... vu comme ca, la perfection n'est pas difficile a atteindre ;) !

samedi 30 janvier 2010

En vacances... pour vrai!

G'day! Me v'la encore et toujours en ville, a Sydney. Au centre-ville cette fois, peinard. La grosse nouvelle du jour: la voiture est vendue! Il reste quelque details a regler d'ici lundi matin, mais c'est fait (ou du moins promis, reste a echanger l'argent et les clefs...), et en consequence je me sens tres libere!!! C'est comme le debut des vacances completes et totales, je n'ai plus rien d'autre a me preoccuper que ma petite personne et mes besoins vitaux, mon plaisir, mes envies du moment, et planifier mes differents billets d'avion et autres trips... Rien de trop desagreable!!!

J'ecris depuis "PeterPan", une sorte d'agence de voyage specialisee dans les trips pour backpackers, pas trop cher et plutot jeune. Ca me convient bien. Je fais une halte sur internet en attendant mon tour... en ecrivant...

Je suis installe dans cette auberge pres de King's cross, le quartier de tous les depraves de Sydney... de tous les backpackers aussi... le bon endroit pour vendre une voiture a des voyageurs, c'est la que ca se passe! L'auberge s'appelle donc The Pink House, un endroit tres relax et agreable (l'ais-je deja ecrit??? sais pas...). C'est un peu hippie comme place. Sans la musique dans l'tapis et l'ambiance "on est jeunes et on DOIT faire le party tous les soirs avec de la grosse musique et beaucoup d'alcool"... Plutot des gens qui "habitent la" pour quelques semaines, qui sont pour la plupart sans beaucoup d'argent, travaillent ou attendent de trouver un boulot, pour faire des economies et reprendre la route autour de l'Australie, et qui prennent ca ben relax en prenant une biere sur une des terraces qui entoure la maison. J'adore l'ambiance, je connais les gens et c'est cool. Donc j'ai pas envie de rusher pour partir, je suis comme en mode decompression, a Sydney. Je prendrai ca relax pour quelques jours.

Cette installation a l'auberge, c'est aussi comme un retour en Europe pour moi: il y a des anglais, francais, allemands surtout, une autrichienne, un suedois, une hollandaise... peu de canadiens, pas d'americains, ni asiatiques, et un seul australien (par ailleurs un peu bizarre...) bref, population europeenne. Et je retrouve mon beat de "visite de ville" que j'avais developpe en Europe, c'est a dire se balader un peu au hasard et decouvrir la ville...

Je n'ai pas encore tout organise la suite, mais je devrais prendre l'avion pour le nord, vers Airlie Beach, mardi. J'irai alors (c'est encore une envie) en croisiere a voile sur les Whitsundays islands, qui sont la partie sud de la grande barriere de corail. Un peu cher, mais c'est un "once in a lifetime..." Je rentrerai probablement sur Brisbane vers samedi ou dimanche, histoire de preparer mon voyage suivant... Les vacances, les voyages...

Pour ce soir, je vais souper avec Daniel, sa mere et sa soeur... Ils sont a Sydney jusqu'a lundi. Et, enorme hasard, je les ai croise dans le monorail (moyen de transport un peu superflu mais tres agreable pour voir la ville, qui fait une petite boucle d'une vingtaine de minutes au niveau du deuxieme etage a travers le centre-ville et une partie de la rade...). Bref, hasard incroyable, j'avais decide de me payer un tour de ville, j'entre dans un compartiment (8 places) et j'ai la surprise de tomber sur trois suisses que je connais!! J'irai les retrouver plus tard ce soir vers Circular Quay, la station de train qui est pres du Harbour, l'opera house a droite, le Harbour Bridge a gauche...

Mes prochains jours a Sydney s'annoncent tres relax, je n'ai pas de projet et ca me plait! Je reecrirai probablement bientot, l'acces a internet s'avere beaucoup plus simple que prevu! See ya... dans a peine plus de 4 semaines je serai de retour la-haut!!!

vendredi 29 janvier 2010

En direct de Sydney

Bon matin!

Petites nouvelles en direct de Sydney, la ville ou il fait beaucoup moins chaud qu'a Brisbane (genre 25 degres, gris et pluvieux depuis mon arrivee... Bon, je suis encore dans le luxe du sud, j'en conviens). Mais tout de meme!

Me voici installe dans une auberge de jeunesse un peu hippie, tres relax et agreable, entoure de voyageurs qui font des sejours en Australie de plus de 6 mois, passant pour la plupart leur temps entre des bouts de voyages lorsqu'ils ont de l'argent, et des moments plus sedentaires lorsqu'ils tombent a sec d'argent... Le mode de vie voyageur, sans pression, sans deadline, sans but precis... ils ont tous des visas elastiques, qu'ils prolongent au gre de leurs envies... La compagnie de ces gens me fait du bien, ca me calme et me remet a ma place, parce que je suis personnellement ici pour vendre ma voiture, ce qui n'est pour l'instant pas tres concluant... Je n'ai eu aucun appel, il faut rester positif malgre cette situation peu prometteuse...

Je vais voir pour la suite...

J'ai donc quitte Brisbane mercredi matin, en route pour un voyage d'affaires... que j'espere concluant!

Ceci dit, je suis tout de meme a Sydney, ce n'est pas trop mal. Je vais aller marcher, explorer, decouvrir la ville un peu plus que je ne l'avais fait il y a 4 semaines. Par definition, etant seul, la visite n'est pas la meme, les envies personnelles sont seules maitres a bord. Et dans la situation ou les envies ne viennent pas, je reste plutot tranquille, a ne rien faire... C'est aussi ca voyager seul. C'est un travail constant sur soi-meme, avec soi-meme... Conserver une attitude positive, rester de bonne humeur parce que le futur, bien qu'on puisse l'influencer par des actions au present, ne nous fait rien d'autre que nous inspirer une crainte injustifiee...

Et puis, le futur, au pire... que m'arrivera-t-il? Je ne vendrai pas la voiture, je perdrai de l'argent. Beaucoup d'argent. Et pis apres? J'aurai encore mes deux jambes, toute ma tete et mes lunettes pour admirer l'ete qui m'entoure. C'est juste de l'argent apres tout...

mardi 26 janvier 2010

FINI!

Voilà, c'est fait! Nous avons fait nos soutenances par vidéo-conférence hier, les derniers détails se sont réglés aujourd'hui... MASTER, voilà ce que je suis! Les commentaires sont bons, je suis très satisfait!

Je viens de passer une journée de fou, entre le téléphone et internet, à faire mes bagages et du ménage...

Je vous laisse donc un petit mot pour dire que je pars demain matin pour Sydney, je serai en balade en Australie pour les 2 prochaines semaines... Je n'ai pas de plans. Je serai de retour à la maison d'ici 2 semaines, puisque je pars le 9 février pour la Nouvelle-Zélande... Mes visites sur ce blogue risquent donc d'être plus sporadiques pour les 5 semaines à venir, où je serai alors de retour au pays de la neige et du sirop d'érable!

Sur ce... Bon hiver! Ici, fait chaud, c'est incroyable!!!

dimanche 24 janvier 2010

Parti jouer dans le sable...

La côte est australienne compte les plus grandes iles de sable au monde… Il y a la très connue, Fraser Island, la plus grande sur Terre, et reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses plages infinies, sa faune privilégiée, ses fougères géantes et ses lacs d’eau douce limpides... Mais il y a aussi Stradbroke Island, Birbie Island et Moreton Island…

Toutes formées de manières semblable, du sable s’est accroché à des récifs d’origine volcanique, pour ensuite s’accumuler, poussé par les courants de la mer et les vents de la terre… jusqu’à former des bancs d’un sable super blanc et fin, tellement grands qu’ils sont devenus des îles, des dunes tellement hautes qu’elles sont devenues des montagnes (plus de 250 m!). Et les oiseaux, au fils des millénaires, y ont déposé fertilisants (fientes!) et semences, y introduisant la végétation… Ces îles sont aujourd’hui composées quasi uniquement de sable, sur lequel pousse une fôrêt, ou plutôt un « bush » riche malgré l’absence de terre arable…

Je voulais aller sur une de ces îles, Fraser Island de préférence pour sa réputation, mais après mûre réflexion j’ai opté pour Moreton Island, plus petite (troisième plus grande île de sable au monde), parc national australien, et juste au large de Brisbane, où on peut aller et revenir en une journée, au lieu des trois à cinq jours nécessaires sur Fraser Island… et pis on m’a raconté que c’est à peu près équivalent, sans le « stamp » de l’UNESCO et la foule qui vient avec… Nous sommes donc partis moi et Daniel pour être au centre-ville à 6h30 samedi matin, rejoindre un groupe pour un « safari » en 4x4 sur l’ile…

Première surprise du jour : en attendant pour monter dans le véhicule, je me retourne et reste l’air bête. Le gars à côté de moi, qui attend avec nous, à un chandail des NORDIQUES de Québec! Oui oui, les Nordiques (une équipe de hockey de NHL de Québec qui n’existe plus depuis 1995) Vous imaginez ma tête, en 2010, à Brisbane, au bout du monde, par 32 degrés à 6h30 du matin!!! Je regarde le mec dans les yeux et lui demande « Do you know what this means?!? » Et il me répond que bien sûr, qu’il est d’Alberta et a habité à Québec… qu’il était fan des Nordiques et qu’il s’est recyclé en fan des Canadiens après 1995… en précisant qu’il ne rencontre pas souvent des gens qui reconnaissaient le logo sur son chandail depuis qu’il habite en Australie!!! Il était de la journée, c’était sympa…

Nous quittons donc la ville sur les banquettes d’un 4x4, très typico safari… 30 minutes de route pour arriver au port, où on embarque sur un catamaran qui nous amènera sur l’île en 75 minutes de traversée… à bord : que des 4x4. La raison est très simple. Sur l’île de sable, il n’y a que du sable. On roule sur la plage ou sur des pistes, tout est en sable. TOUT. Et rouler sur le sable, c’est semblable à rouler dans 15 cm de neige fraîche avec de la glace en dessous… 4x4 obligatoire, pneus déssoufflés en prime pour augmenter la surface de roulement… Pour arriver sur l’île, pas de débarcadère : le catamaran va s’échouer sur la plage, abaisse sa porte et les véhicules descendent direct, à la manière d’un débarquement militaire…

Dans la camionnette, un chauffeur-guide, plus 8 passagers… Et en discutant entre nous, autre surprise de taille : sur les 8 personnes, 7 avaient déjà habité Lausanne. Vous avez bien lu. Encore une fois, au bout du monde, le monde est petit!!! J’étais avec Daniel, mais nous avons aussi fait la connaissance de gars du Tessin (suisse italophone), dont un étudie à l’UNIL (Université de Lausanne, juste à côté de l’EPFL) et l’autre y vient souvent le visiter. Les deux parlent un bon français, et un d’eux parle aussi suisse-allemand. Nous avons donc passé la journée à jaser, en français, anglais et allemand… (j’ai passé mon tour pour l’allemand…) C’était super cool, nous avons beaucoup en commun! Les deux gars sont en touristes pour quelques semaines…

Et les trois autres, ce sont une mère et ses deux enfants, brésiliens, mais qui ont habité 2 ans à Lausanne aussi… en conséquence, ils parlent très bien français aussi! Très cool. Le père et mari (absent de la journée) travaille pour une multinationale des mines et métallurgie d’origine brésilienne que vous connaissez sûrement, et dont le siège social est à Toronto… ils font du nickel surtout : Vale-Inco. Et pis en fait le mari en question est VP big-shot dans la compagnie… entre autres ressources-humaines… et j’ai fini la journée avec sa carte d’affaire, sa femme me disant qu’il y aurait sûrement moyen de me trouver un truc intéressant dans les mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, si ça m’intéresse… J’ai pas dit non… même si c’est pas ma priorité pour le moment!!!

Et pour revenir au 4x4, nous roulons donc sur la plage, presque dans l’eau, au milieu de ce trafic de gros trucks qui boivent du pétrole… J’ai eu l’impression de rouler sur un lac enneigé/gelé, sur fond glissant avec des ornières… Difficile à décrire… Chose certaine : ça brasse!!! Surtout que le confort est minimal assis sur les banquettes arrières du véhicule. Définitivement, ça fait très safari!

Nous arrivons au pied d’une énorme dune où on va glisser… comme sur la neige, mais sur le sable. Une bonne trentaine de degrés d’inclinaison, brûlée par le soleil, c’est hot! Faut d’abord monter, une planche de massonite sous le bras… Du haut, la vue est magnifique, la plage s’étend à nos pieds, la mer turquoise et bleue est à couper le souffle. On cire la planche en frottant une chandelle, puis on se couche à plat ventre, le guide nous tient les pieds… et puis ça part! ça accélère à une vitesse incroyable, et le défi est de soulever l’avant de la planche (platte) pour ne pas manger une pelletée de sable… ce qui n’est pas chose si facile… et quoi qu’il arrive, on a du sable partout, partout, PARTOUT! J’en mouche encore ce matin… C’était une expérience intéressante, mais après 2 descentes j’en avais assez… ce qui n’est pas le cas de la glissade sur la neige!

Nous avons poursuivi notre route d’explorateurs aventuriers en 4x4, très cool! Traverser l’île sur les pistes, rejoindre un phare sur le cap nord, puis aller manger au bord d’un lac d’eau douce (première baignade dans de l’eau douce autre qu’une piscine en Australie, très agréable!)… Nous avons roulé sur les plages, l’autoroute de l’île, la mer turquoise d’un bord, la plage de sable fin et blanc qui bruisse sous les roues, le bush vert et rempli de vie (serpents et araignées très peu commodes, entre autres…) de l’autre côté.

La journée a passé vite, nous n’avons passé que 6 heures sur l’île, mais j’en ai eu amplement assez… Il faisait plus de 36 degrés et il y a du sable vraiment partout, partout… ça brûle, ça pique… Nous avons fini la journée par une baignade dans l’océan, dans l’eau limpide où le regard se perd dans le mystère de teintes turquoise et bleues, plusieurs mètres devant… Le catamaran nous a repris là où il nous avait laissés, nous sommes rentrés en ville et avons fini la journée avec nos nouveaux amis suisses autour d’un steak et d’une bière. Très sympa!

Ce fut super, à tous les points de vue. Une belle balade, une belle découverte, et surtout un groupe super agréable, des gens cools où il y avait plus de francophones (ou francophiles…) que d’anglos. Et puis, peu importe le groupe, l’organisateur du tour ou la façon d’y aller (il est possible de louer soi-même son véhicule et d’y aller en self-drive…), je recommande fortement à quiconque qui vient dans le coin d’aller faire un tour sur une île de sable… plusieurs jours si vous êtes fanas de plage, une journée si vous êtes plutôt nordiques et amateurs de montagne ;)… Mais juste l’expérience du 4x4 en vaut la peine à mon goût!!!


P.S. Je vous suggère FORTEMENT le visionnement du vidéo que je viens de réaliser. En plus des photos du jour disponibles comme à l'habitude, j’ai mis sur Picasa ce montage qui décrit avec beaucoup plus de réalisme tout ce que j’ai mentionné dans ce billet…

vendredi 22 janvier 2010

Erratum

Je suis désolé, j’ai fait une erreur dans mon billet d’hier. On est toujours en juillet, le 22 aujourd’hui. Il fait toujours chaud, les oiseaux et les chauves-souris sont toujours en pleine forme, l’herbe pousse à une vitesse vertigineuse… c’est l’été, pas de doute, pas d’erreur là-dessus.

Mais je me suis trompé sur autre chose. Aujourd’hui, c’était nuageux. Ca n’a rien changé à ma routine décrite hier, pas une virgule, mais au lieu de constater qu’il y avait un nuage au loin, j’ai eu la chance de ne pas me faire terrasser par le soleil cuisant de 8h30… Rien de vraiment différent donc… ou presque!

Mais quand même, les nuages dans ce ciel du sud, ça ajoute une touche de beauté, de spectaculaire.

18h45. J’ai une trentaine de longueurs de fait dans la fabuleuse piscine olympique extérieure de l’University of Queensland. Tout est calme, on est vendredi soir, et rares sont ceux qui n’ont rien de mieux à faire qu’aller regarder la ligne noire défiler au fond de la piscine… Et comme c’est devenu mon habitude, je nage, j’enchaîne les longueurs à un bon rythme…

Et puis tout à coup, au hasard d’une respiration au crawl, ça me saisit. Le ciel qui me sert de toit éclate de toutes ses plus belles couleurs. Le coucher de soleil est à son meilleur et les nuages, la surprise de ce matin, servent d’écran à ses projections multicolores. Le ciel explose de ses nuances d’orangé, de rose et de gris. Chaque respiration devient un instant de contemplation, et comme souvent je ne peux qu’être surpris d’être là, d’être ici, de voir et vivre ça.

Ce ciel est une œuvre, une infinie inspiration. Et sans mes lunettes, le flou de ma myopie en fait une aquarelle impressionniste à couper le souffle qu’aucun « clairvoyant » n’aura eu la chance d’apprécier… Faut bien y voir des avantages ;)






Cette photo date d'il y a environ un mois, prise par mon frère... Mais l'idée est la même, les mots me sont venus en nageant pour décrire tout ça mais je viens de me souvenir que l'image ne donne pas sa place non plus...

jeudi 21 janvier 2010

21 juillet 2010

Ca y est, j’ai compris! Depuis que je suis ici je dis que je vis dans le futur… et pour cause, tous ceux à qui je parle sont soit tôt le matin alors que je suis le soir (en Europe), soit carrément « hier » (en Amérique). J’ai eu du mal à assimiler le concept, mais là, depuis quelques mois, ça va… J’ai 15 heures d’avance, je vis dans le futur.

Mais il manquait un détail pour tout comprendre. Et là, EURÉKA! J’ai compris! Je ne vis pas avec 15 heures d’avance, je vis avec 6 mois et 15 heures d’avance! Nous sommes en plein juillet, c’est l’été, les oiseaux chantent et la piscine tourne à plein régime… J’habite dans le futur, le vrai futur. Quand je vous parle, vous n’êtes pas juste à l’autre bout du monde, vous êtes aussi à l’autre bout du cycle des saisons!

Et pour cause, j’arrive d’un très agréable BBQ avec les gens de l’université, sur le balcon, à manger du steak et à chasser les maringouins… en plein juillet je vous dis! Il est 23h, il doit faire plus de 28 degrés, et cette nuit ne sera pas beaucoup plus fraîche… et demain, à 8h, j’aurai chaud en me rendant à l’université… Je ne me demanderai pas quel temps il fait, ni comment je devrais m’habiller en me levant. Je mettrai mes shorts et resterai torse-nu jusqu’au moment de quitter la maison, histoire de minimiser la transpiration. J’enfilerai un T-Shirt et mes chaussures au dernier moment, je passerai la porte et dirai « Tiens, j’aperçois un nuage là-bas au loin, ça fait changement… » Et pis le soleil me cuira sur la route de l’université, et j’aurai chaud, et je me pincerai encore une fois en observant un lézard ou un palmier, en écoutant le cri incessant des oiseaux multicolores… Et je boirai un litre d’eau en arrivant avant de me mettre au travail. Je le sais, c’est comme ça à CHAQUE matin depuis 2 mois. Il n’y a pas de raison pour que ça change demain…

Tout ça m’amène à un truc dont j’ai peut-être déjà parlé, un constat : bien que magique ou baveuse pour vous qui me lisez depuis l’hémisphère nord, la description que j’ai faite au paragraphe précédent est d’un ennui… c’est toujours pareil… C’est hyper platte. Bien sûr j’aime le fait d’être pieds-nus, de n’avoir jamais froid, d’être en été tout le temps… mais il n’y a plus aucun challenge, pas de mauvais temps pour faire apprécier le beau, pas de froid (sauf la clim) pour faire apprécier le réconfort du soleil, bref, c’est monotone et en conséquence, je suis « blasé ». Je sais que j’en fais chier plus d’un, que vous prendriez ma place depuis votre nord… je sais, je sais… j’écris et j’entends vos commentaires… je sais… et je vous assure que à côté d’un australien qui a grandit dans ce monde, je suis toujours aussi émerveillé. Eux sont blasés!

Et de fil en aiguille, ça m’amène à un autre truc : la notion du temps. Elle n’existe plus. Dans le monde où j’ai grandit, il y a 4 saisons. Dans le monde où j’habite maintenant, il y a 1 saison. Si on considère que l’été a commencé en mai, lorsque j’étais à Lausanne, voilà ainsi 8 mois que je vis en été. C’est trop! Dans mon monde, dans mon esprit, dans mon système, le temps passe avec les saisons. Maintenant, les saisons ne passent plus. Et le temps n’avance plus trop non plus. Nous ne sommes pas en janvier, nous sommes en juillet, qui n’est d’ailleurs pas très différent de mai ou octobre dernier… C’est tout pareil… Les mois n’ont plus de nom valide, seulement un numéro, pour différencier les dates. Aujourd’hui c’est le 21/01, et c’est tout. Je suis un gars du nord, un gars du froid. Et je commence à comprendre que mon système a l’habitude de ces cycles annuels. Je ne suis pas malheureux, bien au contraire, juste perdu… Il n’y a pas que le décalage horaire, il y a aussi le décalage mensuel, le décalage saisonnier!

Et lorsque je prendrai l’avion pour rentrer le 2 mars, ce ne seront pas 15 heures de décalage horaire que je vivrai, mais bien 6 mois et 15 heures...

lundi 18 janvier 2010

Regards sur Brisbane...

TOUT EN IMAGES POUR CETTE FOIS... Sensiblement comme celles publiées sur Facebook, avec quelques bonus...

Un gars qui a passé des heures et des heures devant son ordi pendant 2 semaines, quand ça finit, ça veut se désintoxiquer du petit écran... C'est le moment rêvé pour poser son regard un peu plus loin que les 15 pouces auxquels mes yeux se sont formatés, et du fait même poser la caméra sur un peu de tout, dans cette métropole tropicale qu'est Brisbane.

Regards insolites, hasards de deux fin de journée de promenade...



Photo prise vers 18h vendredi, bulle de science dans laquelle nous avons écoulé de longues heures intenses la semaine dernière...


A trois minutes de chez moi, sur le bord d'une rue... un manguier...




Une brosse qui a mal tourné? Ou bien un jeune qui s'est un peu trop fait écoeurer???


Au pays ou c'est l'été tout le temps, on installe des parasols pour les vélos...




Au pays ou c'est l'été tout le temps, le sauveteur de la plage artificielle du centre-ville a à sa disposition le véhicule le "mieux" adapté à ses besoins: un pout-pout de golf ambulance...




La plage en question, à 21h, avec en arrière-plan le centre-ville... très concept!




"Brisbane by Night" à quelque chose que je n'ai jamais trouvé ailleurs... les éclairages sont étudiés, recherchés, et les points de vue donnent toute la perspective nécessaire pour en apprécier l'esthétisme... Je ne me lasse jamais de m'y balader (le fait qu'il fasse 26 degrés à 22h30 aide à s'y éterniser...)





Jardin botanique, de nuit...




"Kangaroo Point", parois de grimpe sur le bord de la rivière, face au centre-ville...




Le "Story Bridge", énorme, ancien, et symbole de la ville... Il a autrefois été le seul moyen de traverser la Brisbane River pour remonter la côte depuis les grands centres vers le nord...




En pleine ville...




No comments


Quartier chinois...




Venu d'une autre époque, la fin XIXe et les origines de la colonie...




"Keep it simple and stupid, KISS" Équivalent de la SAQ, mais plus facilement repérable (et ouvert jusqu'à 23h...)




Je n'ai pas encore su dire si c'était gentil ou irrespectueux, si les personnes âgées étaient ainsi traitées avec respect, ou comme des animaux qui pourraient déranger la conduite... L'intention doit être bonne, après ça fait un peu "agiste" (de raciste, sexiste...)




En attendant le bateau...




Juste devant chez moi, sur le golf, en rentrant...




University of Queensland by Night... Elle a quand même du style!



Et pour terminer la visite, mon transport public coup de coeur: le CityCat. Un catamaran-bus qui parcourt la ville via le fleuve Brisbane, ultra-rapide, manoeuvrant et vachement agréable... Je m'en suis payé une "croisière" (pour le prix d'un billet de bus) dimanche, d'un bout à l'autre de la ligne...) L'histoire ne dit toutefois pas si c'est très bon pour l'environnement, mais à voir (et entendre) le Cummins Diesel qui tourne là-dedans, je parierais un p'tit 2 que c'est pas très très clean tout ça... Mais quand même. Quand il fait 35 à l'ombre (comme depuis dimanche), c'est quand même une solution plus qu'agréable, aller se faire venter sur le fleuve!!!



Australia Facts J'ai acheté dernièrement un petit livre qui rassemble une foule de données, certaines plus intéressantes que d'autres, sur l'Australie... J'ai l'intention de vous faire part de certaines de mes trouvailles...

Pour cette fois-ci, le drapeau australien:


Bon, il porte l'"Union Jack" dans le coin... Parce qu'on est une colonie britanique, et semble-t-il fier de l'être...

Une grosse étoile à sept pointes dessous, à gauche: ce sont les sept états australiens qui y sont représentés (à l'origine l'étoile en comptait six, mais il y avait un "rejet" au, les méchantes langues diront la Tasmanie, cette Ile a 500km au sud du continent... La Tasmanie, et surtout les tasmans, ils sont ici comme les newfis pour les québécois, ou les belges pour les français...)

Et enfin, là où ça devient vraiment intéressant, ce sont les étoiles dans la partie droite du drapeau... Pourquoi donc?!? Et bien ces étoiles, c'est une constellation, la "Southern Cross" qui, comme son nom l'indique, n'est visible que depuis l'hémisphère sud... (imaginez le globe, et dites vous que le ciel que je regarde n'a jamais été vu depuis Montréal ou Paris) La Southern Cross est donc devenue un symbole des colonies Down Under... Tel la Nouvelle-Zélande (sans les sept états, mais avec la croix bien visible...):

dimanche 17 janvier 2010

La folie

C’est fou! Fou… J’ai fini! Enfin! Yessssss! C’est le plus fou. Le 15 janvier est arrivé, est passé même, et il s’est finalement bien passé. La folie, avant tout, c’est d’y être arrivé. Mon rapport de projet est rendu, terminé, complété… et le projet qui vient avec tire dont très très beaucoup à sa fin!

La folie aussi, ce sont les réalisations des dernières semaines… Du projet et rapport qui n’allaient nulle part jusqu’à la fin novembre, je dois dire que je suis bien fier du résultat final. J’y ai mis les bouchées doubles depuis décembre, et tout particulièrement ces deux dernières semaines, depuis mon retour de Sydney. Vous aurez d’ailleurs peut-être remarqué que mes présences sur ce blogues se sont raréfiées… ça vient avec…

Voilà donc. J’ai pondu un rapport, que dis-je, une thèse de 100 pages, remplie de divagations scientifiques… Un gros rapport de lab en fait, c’est de ça que ça a l’air. Avec intro, résultats, discussion, conclusion… mais un costaud. Et pis… bien entendu, dans la langue de Shakespeare. C’est ça le plus impressionnant! Il devait être rendu au secrétariat, à Lausanne, à midi (heure suisse), le 15 janvier.

Et la folie, c’est aussi comment se sont déroulés ces derniers jours. D’une intensité de travail que je n’avais jamais atteinte je crois… Ainsi, toute la semaine, j’ai finalement senti la pression, le stress, monter. J’avais bien entendu travaillé toute la fin de semaine, et la semaine n’a pas été de tout repos. J’arrivais vers 8-9h le matin, et je n’ai jamais quitté avant 19h30 de toute la semaine… 22h mardi. 20h mercredi, tôt, parce que je devais vraiment aller faire l’épicerie (qui ferme à 21h…) Le boulot avançait rondement, à mon goût, même si je voyais la masse de travail devant moi qui ne diminuait pas très rapidement!

Et pis jeudi matin, après une courte nuit de 6h, c’était le début du sprint final. Assi devant l’ordi à 8h à écrire, toujours écrire… et mettre en page, et faire des graphiques, et des calculs, et chercher dans des bouquins, et dans la littérature scientifique… J’y ai passé la journée. J’avais prévu de la bouffe pour le midi et le soir… et elle a été utile.

Bon, et pis j’avais des mesure à refaire sur des micrographies (MICROscope – photoGRAPHIE)… Il était rendu 23h. Bon, j’avais tellement de motivation, j’étais super « mindé » à travailler cette journée là. Alors go pour les mesures… Jusqu’à 2h du matin dans le labo de microscopie… Et de 2h à 3h, je reviens au bureau pour faire la « mise en page » de ces nouveaux résultats…

Et alors vient la question : 3h du mat. Je fais quoi maintenant?!? Rentrer à la maison me prend 30 minutes. Je vais probablement prendre une douche, flâner un peu. Je vais dormir à 4h. Faudrait que je sois au boulot à 8h pour faire la journée de vendredi au complet comme prévu. Ce qui implique me lever à 7h…. La réflexion n’a pas été compliquée : dodo à l’université! J’ai trouvé un coin un peu sombre et j’avais remarqué la présence d’un matelas… Me suis installé sous une table où il faisait un peu plus sombre, un sarrau de laboratoire comme « couverture »… Et j’ai ainsi dormi un bon 4h. Déjeuner au café du coin, à l’uni, avec le gros kit : « Canadian Pancakes ». Juste pour ça je trouvais ça drôle. (mais ce qu’ils appellent du sirop d’érable, c’est définitivement du sirop de pôteau!)

Et la journée de vendredi donc : folle. Concentration ultime jusqu’à l’heure de tombée, pour envoyer le tout en bonne et due forme. De jeudi matin à vendredi soir, j’ai travaillé 28h. J’en ai dormi 4. Et j’ai passé 37h à l’université, jusqu’à 21h vendredi…

Et la folie… c’est aussi la technologie qui nous a rendu un fier service, à bien des égards. D’abord, pour nous « corriger ». Parce que nous (moi et Daniel, qui faisions tous deux le même genre de projet et devions rendre nos rapports en même temps, hier) voulions discuter avec notre prof ici de nos résultats, de ce que nous écrivions.

Je l’avais rencontré lundi et mardi, c’était très utile. Je comptais le revoir jeudi et vendredi… Mais jeudi, nous n’en avons eu aucune nouvelle… il n’est simplement pas venu à l’université. On avait pourtant plusieurs choses à discuter, le tout avant vendredi! Au plus vite en fait…

Nous en avons finalement eu des nouvelles vers midi : il est malade, contagieux, et doit rester à la maison… MERDE! Finalement, nous avons changé notre mode de travail : il était chez lui, devant l’ordi. Nous étions chacun à nos bureaux, devant nos ordis… Nous envoyons par internet des bouts de nos rapports qu’il lisait et commentait pendant que nous rédigions le reste… Et on se parlait au téléphone au besoin… C’était vraiment super intense, et très très efficace! Et le plus fou, c’est qu’il aurait pu être partout dans le monde avec internet et un téléphone et on aurait pu travailler ainsi, et c’était très efficace!

Et de la même manière, le rendu de nos rapports à Lausanne s’est fait en version futuriste… L’heure de tombée était midi, en Suisse, en version imprimée… Ce qui nous laissait jusqu’à 21h avec le décallage horaire, ou plutôt avant 21h de manière à laisser le temps à l’impression de se faire sur place…

La stratégie donc, c’était que Valentin, un ami à Lausanne, attendait nos rapports à compter de 9h le matin. Je mettais ça sur le serveur de l’université, il téléchargeait, imprimait et rendait le tout au secrétariat dans les délais prescits… (Je profite d’ailleurs de ce billet pour lui dire un gros merci, il nous a rendu un fier service!) En conséquence (merci internet!), le rapport sur lequel j’ai travaillé comme un fou pendant 2 semaines, lorsque je l’ai eu terminé, a mis 20 minutes avant d’être remis en copie papier à qui de droit, à 15000 km d’ici… C’est définitivement le plus fou de l’histoire!!! J’ai appris ce vendredi à quel point la technologie peut être performante… quand on sait l’utiliser, et quand ça fonctionne…

Et finalement, je vous laisse sur un extrait d’un courriel que j’ai rédigé en envoyé à ma famille vendredi soir. J’en ai commencé la rédaction en terminant mon rapport, après l’envoi, mais l’écriture s’est étirée sur plus de 2h, car je suis resté disponible pour aider Daniel avec la finition de son rapport, et me charger de l’envoi à Lausanne… Un bon thriller…. C’est la même histoire que je viens de décrire, mais en plus intense, parce qu’écrite en « Live »! Voici :

* Bon, je relis le tout avant de mettre en ligne, le courriel qui suit s'avère une répétition de ce que vous venez de lire, avec d'autres mots, plus d'émotion et de suspens... Lisez si vous avez envie, si le temps et l'envie vous manquez, vous ne manquez pas grand chose à vous arrêter ici...
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GOOD MORNING QUÉBEC!!!
Voilà! Done! F-E-FE-N-I-NI, FENI!
Ouf... Je ne sais même pas quoi dire... Franchement, je ne réalise pas que je suis rendu là, qu'on est le 15 janvier, passé 18h, et que mon rapport est au moment où j'écris ces lignes en train d'être imprimé par Valentin.
Ouf... Les 36 dernières heures ont été d'une rare intensité. Je suis arrivé à l'université à 8h hier matin (j'avais quitté "tôt", à 20h la veille). J'ai bien avancé la discussion, comme prévu. J'ai poursuivi inlassablement pendant toute la journée, sans me laisser déconcentrer. J'avais de la bouffe pour tenir un siège et j'étais mindé à y rester!
J'ai finalement du refaire plusieurs mesures (comme ce que Jérôme avait fait), je les ai fait de 23h à 2h du matin (en ayant travaillé non-stop depuis 8h le matin...) J'ai finalement fait la mise en page de ces nouveaux résultats de 2h à 3h, et je me suis couché dans un coin discret sur un matelas qui traînait... un sarrau de lab comme couverture, le vrai geek! (un geek, en gros c'est comme un nerdz, un rat d'université, avec la dimension ordi branché intraveineux... Un gars qui programme des ordis par exemple...)
Et pis ce matin, j'ai repris de plus belle... Je m'attendais à avancer plus rondement, mais j'étais limité parce que je n'avais pas le feedback de mon prof. Imaginez-vous donc... il a attrappé un virus super contagieux et qui semble assez désagréable (et c'est pas une joke!)... Il était malade hier, et a été diagnostiqué ce matin. Avec pour conséquence qu'il n'est plus venu à l'uni depuis mercredi... Hier on ne savait pas ce qu'il avait... mais il n'est pas venu et on était bien mal pris...
On en a eu des nouvelles a midi, le stress commençait à monter dangereusement!
Et finalement il a travaillé avec nous depuis chez lui. Nous lui avons envoyé des parties de nos rapports par courriel qu'il corrigeait à mesure... et nous appelions au besoin pour discuter avec lui...
Très particulier comme méthode de travail, mais franchement nous n'aurions pas pu être plus efficaces. Il est parvenu à corriger 2 rapports en un après-midi, le tout pendant que nous écrivions... La technologie nous a rendu un grand service. Il aurait pu être n'importe où sur la planète et notre méthode n'aurait pas été différente. J'ai appris quelque chose de nouveau aujourd'hui par rapport au potentiel du travail à distance... Je vais m'en souvenir.
Et franchement, quel après-midi! Je n'ai rien connu d'aussi intense sur le plan de l'adrénaline cérébrale. Il faut produire, et ça produit! Vraiment impressionnant!!! Tout un feeling!
Il est maintenant 19h30, l'écriture de ce courriel est commencée depuis plus d'une heure parce que Daniel n'a pas terminé, et dès qu'il me demande de l'aide je lui réponds dans la seconde. Je viens de faire sa mise en page, avec numéros de page et tout et tout... Et Valentin attend à l'autre bout d'Internet pour imprimer le tout, il reste 90 minutes avant midi heure de Suisse...
C'est une journée très techno, futuriste... Le document sur lequel j'ai travaillé toute la journée, 2 minutes après avoir été sauvegardé ici, était en impression à Lausanne... Je vous avoue que je suis impressionné. Bel outil de travail!
Bon, comme vous voyez j'ai soudainement plus de temps pour écrire... je suis encore sur l'adrénaline, mais quand je vais tomber... ça va tomber! On va certainement aller savourer quelques bières dans les prochaines heures, quand tout ça sera terminé... Mais je vais tomber vite!!! Suis crevé.
Il est maintenant 19h55, Daniel court comme un bon pour finir vite... H - 65 minutes... Faudra pas que l'imprimante plante rendu à Lausanne! Valentin commence à mettre de la pression via Facebook...
Quelle journée techno! Ais-je dit que je suis impressionné?!? Bon, et pis vous êtes privilégiés, vous assistez à la fin de nos masters avec commentaires en temps réels (j'avoue que j'écris aussi pour en garder une trace de tout ça, juste pour moi!)
Peut-être même que ce courriel ira en blogue tout de go, pourquoi pas?!? Il a du style...
Bon, et pis je dois dire que je suis très "fier" (autant qu'un étudiant peut être fier de son prof) de mon superviseur aujourd'hui. C'est la merde qu'il ait été malade, mais il a vraiment "assuré" comme disent les français. De 13h à 18h, nous étions tous les 3 dans une bulle de concentration incroyable, lui au bout du fil à partager notre monde... C'était très intense!
Bon, 20h05, Daniel achève d'achever... faudra que ça parte vite, je commence à lui mettre de la pression... H - 55 minutes. Mon rapport est déjà rendu, imprimé et remis au secrétariat...
* pause *
20h18: 2e rapport PARTI! J'attends la confirmation de Valentin, c'est en route vers l'imprim * pause * te. 20h19: ça imprime à Lausanne. H - 41 minutes, ça va jouer!!!
Bon, alors la pression retombe doucement... Pour la première fois depuis longtemps: c'est la FIN DE SEMAINE!!!!!
Bon... alors... ça va me faire tout drôle de ne plus avoir de pression tout d'un coup... Je vais être obligé de dormir et de ne rien faire. c'est chiant ;)
Voilà 2h que j'ai commencé l'écriture de ce courriel... c'est cocasse!
Sur ce, la bière va être bonne.
Un lit avec un oreiller, une douche et une brosse à dent ne feront pas de mal non plus...
Bon vendredi!
A tout bientôt.
Étienne
... crevé ... et satisfait!
P.S. 20h39, 2e rapport imprimé, relié et remis au secrétariat...
Bonne nuit!

samedi 9 janvier 2010

Cricket

Êtes-vous déjà allés à un match de cricket? Avant aujourd’hui, pas moi. Irez-vous dans le futur voir un match de cricket? Pour ma part, je ne pense pas… Suis-je pour autant déçu de ma soirée improvisée passée à « The Gabba », le stade de cricket de Brisbane? Pas du tout!

Il fallait tout de même que j’aille, au moins une fois, voir pour vrai de quoi il en retourne. C’est tellement populaire! Il y a des terrains partout (d’ailleurs mon frère a remarqué en volant au dessus de la côte est australienne, de Sydney à Brisbane, une foule de ces « champs ovales »… des terrains de cricket). Et puis je ne pouvais pas passer plusieurs mois à Brisbane sans mettre les pieds dans la Gabba, dont les guides touristiques parlent comme la mecque du cricket international.

Parlons-en d’abord de ce stade. Un terrain de cricket, c’est ovale. Donc le stade qui vient avec aussi… Une énorme enceinte de près de 40 000 places tout près du centre-ville. Un stade quoi! Tout de même impressionnant d’en voir l’étendue, avec ses gradins couverts sur toute la circonférence du stade. Quand on fait la vague, c’est cool! Elle a fait 8 fois le tour du stade…

D’ailleurs parlant de ce stade, petite anecdote. Connaissez-vous le football australien? Je l’ai découvert en mai dernier, lorsqu’en écoutant les nouvelles du sport en déjeunant le matin à Lausanne je voyais les résultats de ces matchs complètement fous… De mes yeux totalement méconnaissants, ça ressemble à du soccer/rugby/quidditch… tout à fait australien. Mais donc le football australien, particularité, ça se joue sur un terrain ovale… étrange pour du football… ben j’ai compris ce soir que le football est un sport d’hiver, le cricket un sport d’été… le football australien a donc été inventé pour fitter sur le terrain de cricket, de manière à réutiliser le champ toute l’année. Et ainsi je trouvais bien drôle l’année dernière de voir les images du match de football australien en mangeant mes rôties en Suisse, les Lions de Brisbane qui avaient battu je ne sais trop qui… Et bien… ces images provenaient de la Gabba. J’y étais ce soir. Le monde est p’tit!

Revenons au cricket. On m’a mis au défi d’en expliquer les règles. Voici ce que j’ai compris. Watch out! Je ne garantis pas la compréhension… A première vue? Comme du baseball américain avec un peu plus d’action. Quand on y regarde mieux? C’est beaucoup mieux! D’abord, le terrain. Ovale. Oui, on sait. Au centre, un rectangle de terre battue d’environ 20 mètres de long. À chaque extrémité de ce rectangle, trois tiges plantées dans le sol. Les « wickets ». Et sur chaque tige, une pièce de bois en équilibre précaire, l’idée étant que si quelqu’un touche aux tiges, la pièce tombera.

Les équipes sont composées de 10 joueurs… L’équipe qui est à l’attaque a 2 frappeurs sur le terrain, un à chaque extrémité du rectangle, devant chaque wicket. Et l’équipe en défensive est partout sur le terrain, mais concentrée autour du centre du terrain… Un joueur est lanceur (il y a rotation dans l’équipe, tout le monde lance). Il doit s’élancer et viser les wickets derrière le lanceur qui est à l’opposé du rectangle. Si les wickets sont touchés, le frappeur est retiré. Le frappeur frappe la balle (ce qui arrive très souvent puisqu’il utilise une « palette » pour frapper…) Logique!

Lorsque la balle est frappée, les deux frappeurs de l’équipe offensive doivent courir entre les wickets en faisant des allers-retour, chacun dans une direction opposée de manière à se croiser. Chaque aller-simple compte pour un « run ». Ce sont les points. Il est possible de courir tant que la balle est en jeu, c'est-à-dire tant qu’elle n’est pas revenue au rectangle où les frappeurs peuvent être retirés si l’équipe en défensive touche aux wickets avec la balle pendant que les coureurs sont en course… Si la balle roule hors-ligne, c’est automatiquement compté comme 4 runs. Si elle est frappée hors ligne sans faire un bond dans le terrain (un circuit), c’est 6 runs. Comme au baseball, un frappeur est retiré si la balle est attrapée sans toucher le sol. Pour faire simple donc, le lanceur essaie de toucher aux wickets en lançant, le frappeur les protège. S’il frappe, il court et marque ainsi des points pour chaque course qu’il fait. Si il ratte son coup, il est retiré.

Maintenant, questions pratiques. Pourquoi le lanceur court-il si longtemps avant de lancer? Simplement parce qu’il est interdit de fléchir le bras pour lancer. Il doit donc ainsi donner le plus de vitesse possible à la balle en courant… (certains joueurs lancent presque sans élan, ça marche aussi très bien!)

Autre question de taille : la durée du match… de quelques heures à quelques jours serait la réponse simple… Chaque équipe va au baton à tour de rôle. Les joueurs doivent tous être retirés avant que les rôles soient inversés. Comme un retrait peut être assez difficile à réaliser (toucher les wickets ou attrapper la balle), ça peut être long… Quand toute l’équipe est retirée, on inverse les rôles. Ainsi, toute l’offensive d’une équipe se fait en une seule séquence. Et ensuite c’est à l’autre équipe de répliquer.

Ce soir, j’ai eu droit à une version raccourcie et expéditive. Au lieu de s’arrêter après 10 retraits, c’était un match 20/20, 20 manches de 6 lancers par équipe, soient 120 lancers par équipe… peu importe le nombre de retraits… La version « rapide » et dynamique du cricket. (comme les joueurs ont moins peur de se faire retirer parce que le jeu arrêtera de toute façon après 120 lancers, ils frappent plus loin et plus fort en risquant de se faire attrapper… il y a ainsi plus d’action) Par chance! Ainsi par exemple, l’équipe du Queensland était à l’attaque au départ. Ils ont marqué 153 runs… C’était alors 153-0 pour les locaux… Alors on a tout inversé, et la Tasmanie a finalement marqué 144 runs pour amener une fin presque enlevante. Les suspens y était presque… Le meilleur joueur à l’attaque a frappé 50 runs pour Queensland avant d’être retiré. Les moins bons ont été retirés dès le premier lancer…

Avez-vous compris mes explications? C’est ça le cricket… Bon, il y a pas mal de subtilités à découvrir en observant, la technique est tout de même belle et il y au par ailleurs pas mal de stratégie… mais tout de même, côté action, on a déjà vu mieux. Regarder une balle grosse comme rien se faire frapper à 150 mètres au loin devant moi, c’est pas trop mon fort. Chuis peut-être trop myope, ou bien j’ai simplement envie d’un peu plus d’action… On est loins de l’émotion du rugby…

Ceci dit, je me devais d’y aller. J’aurais regretté d’être passé à côté. Voilà donc, c’est chose faite! Et puis pour l’ambiance, c’était pas mal aussi… On aurait dit que tout le monde est là pour rigoler, sans se prendre trop au sérieux… mais bref. C’étaient 12 dollars bien investis pour trois heures de découverte plus autant culturelle que sportive!

Pour ce qui est des photos, je n’en ai aucune… Comme c’était une soirée improvisée (invitation à 17h pour match à 18h45, je suis parti directement de l’université et mon kodak était à la maison. J’en suis un peu déçu, mais je vais m’en remettre… voici une image sur wikipedia d’un match joué en plein jour à la Gabba(c’est ça le vrai cricket : fait chaud et le soleil tape!!! Un sport d’été, faut pas trop courir…)