mercredi 30 septembre 2009

C'est l'printemps!



Bon, pour la première fois je triche un peu... J'écris de l'université. Élan de créativité à écrire en français, "écoeurantite" aussi de lire des bouquins ardus en anglais alors que je suis de bonne humeur et qu'il fait beau... Bon, vous direz qu'il faudra que je m'habitue à travailler quand je suis de bonne humeur et qu'il fait beau. C'est vrai. Sinon je risque de trouver mon projet très très long!

Mais voilà donc. Après la tempête et l'hiver, la météo de mon blogue est au printemps aujourd'hui! Il fait chaud, il fait beau... et les arbres sont en fleurs, c'est plein de couleurs et ça sent délicieusement bon. Les plus impressionnants sont ces énormes arbres feuillus, hauts et touffus qui sont parés d'un merveilleuse robe mauve... On n'en voit plus le feuillage, seulement une surabondance de couleurs! Et on m'a dit que ce n'était qu'un début... Ce n'est pas encore le "vrai" printemps. Parce que là il y aura de tout, des fleurs partout, des odeurs partout... La nature commence à se réveiller de "l'hiver" qu'elle a traversé (et je répète que si on ne vous le disait pas vous ne pourriez jamais vous aperçevoir que l'hiver est passé par ici!)

Je dis ça et j'ai quelques nouvelles du Québec où il semble faire comme le vrai automne, frette, pluvieux et glauque... Et pourtant. Comme je l'avais mentionné dans mon dernier billet, j'ai sorti ma tuque pour mes longues nuits sans isolation (je n'ai toujours pas de couverture supplémentaire...)

Et ce matin, j'avais rendez-vous sur Skype avec mon frère qui est à Chicoutimi (pour lui c'était mardi soir). Et pis malgré le fait que vous êtes en automne et que je suis au pays du beau temps, nous étions face à face via l'ordi, moi avec ma tuque et mon gros chandail en Australie... lui en bédaine dans le nord!!! Cherchez l'erreur! Mais bon, ceci dit j'ai enlevé ma tuque pour sortir, alors que lui a certainement du se rhabiller avant de mettre le nez dehors!

Ainsi donc, il fait beau. Quel beau sujet la météo, vous ne trouvez pas!?! C'est probablement le sujet le plus passe-partout du monde, le sujet platte par excellence, mais c'est probablement un des plus propice aux métaphores... et c'est certainement pour cette raison que l'idée de sujet qui m'est venue ce matin en marchant vers l'université est venue comme telle: le printemps.

Parce que c'est comme ça que je me sens.

Je repousse, j'arrive à grandir, à aller plus loin, plus haut, mes sentiments sont positifs, je suis tout beau, je suis tout coloré et je sens bon (bon faudrait quand même pas pousser la comparaison trop loin, mais bref!) Sans dire que je suis guérit, je vais 1000 fois mieux. Et à Brisbane de superbes fleurs commencent à envahir partout, il faudra penser à mettre en route la piscine qu'on a à la maison: malgré les 30 degrés atteints pendant les derniers mois, elle est fermée... cherchez pas à comprendre, moi j'y arrive pas! Comme j'ai fait remarquer à mes colocs, si au Québec on devait ne pas ouvrir les piscines lorsque la météo ressemble à ce que nous avons depuis mon arrivée, alors une piscine serait d'une complète et totale inutilité!!!

Et pis comme c'est le cas pour la nature au printemps, j'ai trop à faire pour le temps que j'ai, les conflits d'horaire se multiplient... J'ai quelques bons amis, pas trop, mais très agréables. J'ai une toute petite chambre qui s'ennuie déjà de moi parce que je ne lui offre pas le peu de ménage qu'elle mériterait (avez-vous déjà joué à la marelle?? J'en ai un jeu "mouvant" sur le plancher de ma chambrette...) Et pis j'écris. Je veux écrire... J'aime écrire! J'ai pas assez de temps pour...

De nouveaux projets m'attendent, à la file indienne... J'ai des idées derrière la tête et je compte bien vous les partager. Ou plutôt vous mettre devant les faits accomplis, lorsque tout se mettra en place!

Sur ce je retourne au boulot, je n'aurai pris que 25 minutes, une petite pause... On se rejase un de ces 4! Cheers!

P.S. Je mettrai une photo de ces superbes arbres et du décor en général... lorsque je serai à la maison...

lundi 28 septembre 2009

C'est l'hiver!

En lisant un titre comme ça, que pensez-vous??? Qu’il neige, ici, près du tropique du Capricorne? Quand même pas! Qu’il verglasse? Non plus. Qu’il fait frette? Si peu… et pourtant. Pourtant! On m’a dit en arrivant au travail ce matin qu’aujourd’hui ressemblait à une journée « d’hiver » (dans le contexte de Brisbane). J’avais vu juste en mettant pour la première fois pour aller travailler un jeans et une chemise à manches longues. En fait, c’était pour des raisons totalement différentes que j’avais délaissé mes shorts et mes babouches pour aller au travail (oui oui, on est en Australie, université ou pas, on est coooooooool!!!).

Hier, j’en avais mare de me réveiller depuis quelques nuit pour cause de « j’ai froid » sous ma toute mince couverture de coton achetée il y a une semaine et que mon regard de touriste fraichement débarqué avait jugé suffisante pour dormir sous les tropiques… je me suis donc couché avec tout ce que j’ai de vêtements chauds. Manquait juste une tuque. Et pourtant. Ce matin, j’avais encore froid!

C’est ça l’hiver ici. Dans le jour, shorts et babouches (en « français » vous dites « thongs », au cas où vous n’auriez pas compris mon accent québécois) vont très bien, aucun soucis. On atteint facilement les 22 à 25 degrés. Mais la nuit, quelle nuit. Sans nuages, nuit du désert, nuit de froid. On m’a dit que le mercure est descendu à 5 degrés la nuit dernière. Parlez-en des tropiques!

Bon, c’est probablement dans le plus froid qu’on pourra obtenir ici. D’la p’tite bière que vous direz. C’est ce que me dit mon cœur de gars du nord. Mais comme c’est ça le plus froid de l'année, oubliez le chauffage… oubliez aussi (et surtout) l’isolation dans les murs. On croirait qu’ils sont faits en carton, ils ne font en tout cas pas plus de deux feuilles de « plywood » d’épais. Et pis n’allez surtout pas croire que les fenêtres sont étanches! Donc avec un 5 degrés dehors, il doit faire environ 10 ou 12 à l’intérieur… Avec ma petite couverture de coton, je vais pas loin!!!

Ce soir je dors avec ma tuque… (on dit un bonnet chez les européens, j’vais finir par vous apprendre du vocabulaire faut croire!)

Et l’affaire, c’est que le soleil est vraiment chaud, il est haut dans le ciel et il tape fort. Donc à 9h le matin il fait déjà bien chaud… et on ne voit donc pas l’intérêt d’arrêter la climatisation dans les bureaux. C’était la principale motivation de ma tenue « longue » de ce matin, ne plus geler assis devant mon ordinateur placé juste sous la clim. C’est parfait tant qu’on est à l’université, mais dès qu’on en sort, on cuit, ou on bouille dans notre jus, c’est selon… A moins de sortir, comme ce soir, au coucher du soleil, vers 17h30. Alors dans ce cas on peut espérer être confortable, en tout cas dans une journée comme aujourd’hui. Et c'est pas super pour la santé non plus tous ces changements... Je me sens enrhumé depuis quelques jours, et j'ai l'impression qu'une otite guette mon oreille gauche...

C’était une journée hivernale donc, pas de quoi plaire aux familles et aux étudiants de l’université pour qui cette semaine est la mi-session de printemps (on est à l’équivalent nordique du mois de mars…) La semaine dernière était chaude, voire plus. Celle-ci s’annonce comme fraîche, voire glaciale… Rien pour faire plaisir aux milliers d’étudiants réunis sur la Gold Coast pour le spring break… qui semble être une copie sudiste de son homonyme américain, pour ceux qui connaissent.

Cette nuit donc je mets mes bas, ma tuque, les fenêtres sont bien fermées… et j’attends qu’un collègue me prête une bonne couverture! Je devrais l’avoir demain. J’espère!


Une photo prise au retour du travail ce soir, vers 17h30. C’est le « cricket field » que je traverse ou contourne sur mon chemin pour me rendre à l’université (premiers bâtiments de l’uni derrière). Je sens que c’est un gros truc ici, et la saison débutera bientôt. J’aurai donc certainement l’occasion d’élaborer un peu sur ce sport, disons… étrange!

Et en terminant... une revue de presse.
Je n'en ai pas l'habitude, je ne pense pas que ça le deviendra non plus... Mais je vous fais part de ma revue de presse des médias québécois, histoire de partager deux trucs qui m'ont frappé aujourd'hui. Consultez si vous avez du temps, si vous avez l'envie... sinon reconnectez demain ou plus tard pour la suite de mes aventures! (cliquer sur les liens en vert pour accéder...)

- Un carnet de voyage de Pierre Foglia, chroniqueur bien connu au Québec... Je l'ai lu, et c'est tellement vrai. Pour être honnête, j'aimerais faire pareil (avec mon style, bien entendu!) Il a son style bien à lui, avis aux personne qui ne connaissent pas: il peut surprendre parfois!
- Une discussion sur les roux (22min48s) entendue à l'émission de Christiane Charette la semaine dernière. Encore là, c'est tellement vrai, c'est tellement ça. J'ai savouré. (bon, c'est un peu long, cette seconde suggestion s'adresse surtout à tous les roux de ma famille, et ils sont nombreux!)

Comme vous le constatez, je soigne le mal du pays par de gros morceaux de culture et d'actualité de chez nous... J'ai probablement plus entendu de radio québécoise que plusieurs d'entre vous ces derniers jours... C'est pourrit pour "l'immersion" anglaise, mais ça fait sourire et soigne le moral, c'est l'essentiel.

dimanche 27 septembre 2009

Week-end australien

Salut!
Autant être honnête, je manque un peu d’inspiration ce soir, tout comme ces derniers jours d’ailleurs… En fait, ce manque d’inspiration est probablement dû à un manque plus grand, le vide qui doit probablement arriver après ce que j’ai vécu… Le vide aussi de sentir cette colère qui m’habitait largement diminuée. Elle était maligne cette colère, mais elle me portait. Je l’ai écrite et envoyée juste avant mon précédent billet cette colère. Et là je suis simplement là, ou las, c’est selon. Avoir vécu si longtemps en ayant des nouvelles, du support, de l’amour de cette complice et meilleure amie que j’avais, c’est difficile de changer! Pas besoin de faire un dessin!

Et pis il y a ce manque de nouvelles… Je ne peux blâmer personne, mais vous avez tous pris beaucoup de temps et d’énergie dans la première semaine pour me soutenir, m’écrire, me conseiller. Je sais bien que vos pensées ne sont pas disparues, qu’elles me supportent toujours depuis votre lointain pays, mais si vous saviez comme ma boîte de courriel est anémique depuis quelques jours… J’avais pris l’habitude de ces messages, de ces envois reçus le matin depuis le Québec, reçus en fin de journée depuis l’Europe. Je ne peux que hausser les épaules et me dire que « c’est ça qui est ça… » Mais ça fait bien vide.

Et alors, assez parlé de moi. Parlons Australie! (au fait, les sujets de billet s’accumulent, je n’ai simplement pas le cœur à ça pour l’instant… quand je m’y mettrai, watch out!) Mais donc si je n’ai pas écrit ces derniers jours c’est aussi que je n’ai pas vraiment eu le temps.

Je suis bien allé au boulot tous les jours de la semaine pour un « semblant » de travail, la motivation n’y est pas du tout… Ca viendra. Et mes soirées sont remplies. Jeudi j’ai d’abord fini par rejoindre les deux québécoises rencontrées plus tôt à Brisbane pour un souper, si vous saviez comme ça m’a fait du bien de parler québécois, de passer une soirée avec des personnes qui viennent de la même place, avec le même accent et surtout la même culture. Un grand bol d’air frais, accompagné de beaucoup de rires comme j’en avais bien besoin.

Vendredi soir il y avait un BBQ organisé chez un couple de suisses (qui sont venus de l’EPFL) qui étudient au même labo où je travaille et qui faisaient une soirée pour souligner le 50e anniversaire d’un ami de l’université. Très agréable soirée où nous étions : un québécois, un canadien (je fais la différence parce que la langue maternelle change tout ici!), deux suisses allemands et un suisse romand (idem!), deux chinois, une coréenne, trois australiens et une néo-zélandaise. Ah, et pis un suédois. Soirée multiculturelle donc, fortement assaisonnée à la sauce australienne, mais tout de même... Superbe contexte pour connaître tout le monde, en gros des collègues du travail, superbe contexte aussi pour se tremper jusqu’aux oreilles dans un formidable bouillon de culture!

La fin de semaine a été plutôt relax, mon samedi était sous un moral assez positif. J’ai pris du temps pour parler à mon monde au Québec, un grand remède miracle, j’ai aussi fini par aller m’acheter un téléphone cellulaire, ce qui à brève échéance va changer la vie. Pouvoir s’appeler, se rejoindre, être mobile et plus indépendant. Enfin. J’ai attendu toute la semaine après un foutu code « secret » me permettant d’utiliser mon téléphone suisse sur le réseau d’ici que devait m’envoyer ma compagnie de là-bas. Je l’ai finalement reçu samedi matin, enfin! J’essaie. Rien, ça marche pas. Ma réaction est sans équivoque : « oh pis d’la m*** » je vais en acheter un d’ici, qui marche ici! Voilà donc, c’est fait!

Et pis samedi soir il y avait la finale, la suite donc du match de rugby de la semaine dernière. Étant maintenant convertis au sport, nous sommes allés avec les deux autres québécoises chez mon ami suisse et ses colocs où on devait regarder le match… C’était une bien agréable soirée, malgré la défaite cuisante et déconcertante de l’équipe de Brisbane contre Melbourne beaucoup trop « dedans » pour cette fois là!

Et pis aujourd’hui, toujours avec Daniel le suisse et les deux québécoises, cap sur la plage, sur le Pacifique, cap sur Surfer’s Paradise (c’est le nom de la ville…) Après plus de deux semaines dans le coin, il était plus que tant d’aller goûter l’eau salée! Première observation : c’est loin. Plus de deux heures de transports en commun pour s’y rendre, à coups de transferts et d’attentes… Conséquence : j’ai encore plus hâte de m’acheter une voiture, ce que je ferai dans les prochains jours… Je vous tiendrai au courant.

Deuxième observation : on dit que ce coin est le « Miami Beach » australien. Malgré que je ne sois jamais allé en Floride, je n’ai aucune difficulté à l’imaginer!!! Énormes hôtels, complexes résidentiels, discothèques, restos et bars s’érigent tout le long d’une superbe plage d’un sable blanc et hyper fin… La plage s’étend à perte de vue, les édifices aussi… Et la mer… infinie!

De bonnes vagues, quelques surfers (je crois que ce n’était pas la journée parfaite pour les vagues), une eau assez froide (malgré qu’il fasse toujours chaud, bon c’est l’océan) et beaucoup de soleil! Fidèle à moi-même, j’ai passé beaucoup de bon temps à jouer dans l’eau, à surfer sans planche à travers ces masses d’eau (très salée!). Une journée plage donc (pas trop mon genre, faudra vraiment que je me mette au surf pour m’occuper!), une journée relax, une journée transports aussi (plus de 5 heures…). Au fait (changement radical de sujet) : en avez-vous mare que je mette des parenthèses tout le temps!?! Journée empreinte d’une certaine nostalgie aussi, je n’ai pu m’empêcher de penser à la dernière fois où j’ai joué dans de telles vagues… c’était à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, il y a un peu plus d’un an. Nous y étions deux…

Voilà donc ce qu’était ma fin de semaine… Je suis bien crevé et vais essayer de dormir tôt, en espérant que ma semaine qui s’annonce soit meilleure que la précédente… Au moins, je ne peux pas faire pire! J’essaie de reconnecter bientôt, j’aurai à vous parler de… voiture, vie, ville, faune, surf, australiens (et australiennes…). Tout quoi… A plus!


P.S. Allez-savoir pourquoi, il y a une chaîne d'épicerie australienne qui se nomme IGA, et qui a le MEME logo que ce que l'on connaît au Québec (IGA étant au Québec ce que Migros est en suisse, pour mes amis européens...). J'la pogne pas!

mercredi 23 septembre 2009

Tempête

« Et c’est pas fini – c’est rien qu’un début » disait le refrain…

Et pourtant je croyais que j’avais atteint le fond, que j’approchais de la fin. Ces deux derniers jours avaient été empreints d’une tristesse profonde, tranquille, sans larme. Juste un vide. Douloureux. Je croyais que c’était la fin, ce n’était qu’un début.

J’ai appris malgré moi des vérités plus cruelles et douloureuses que je n’en attendais. Je me sentais capable de vivre avec la réalité à laquelle j’étais confronté. J’étais en train de m’y faire. Mais ce n’était pas fini, ce n’était qu’un début… Une terrible tempête a donc fait rage au fond de moi tout au long de la journée. Une tempête de rage. J’ai bouilli. Bouilli de rage.

Et ce soir, face à toute cette soupe, je n’ai eu d’autre choix. Je l’ai fait. C’était la première fois depuis mercredi dernier. C’était la dernière aussi. Je lui ai écrit. Pas pour blâmer ni blesser. Juste pour parler de la vie, de ce que j’en crois. Parler valeurs…

Cette tempête qui m’a rendu totalement dysfonctionnel tout au long de la journée était aussi accompagnée d’une tempête bien réelle, inattendue et inhabituelle. Une tempête du sud, une tempête de l’été trop long. Une tempête de poussière. L’est de l’Australie, de Sydney à Brisbane, a été envahi par un banc de poussière ocre, sèche et chaude. Et du vent. Un grand vent, chaud.

Paysage surnaturel, visibilité réduite comme dans une brume pas de la bonne couleur… On n’y voyait pas très loin, c’est une chose, mais c’est surtout l’impression de sècheresse qui prend à la gorge qui frappe. Et l’odeur. Cette odeur qui doit être celle du désert, de la sècheresse… On dit que c’est très rare, certains disent n’avoir jamais vu ça… Pour moi qui est ici depuis 2 semaines, j’aurais pu penser que c’était presque normal… Mais non.

Cette poussière n’a pourtant fait que changer l’air. Elle est si fine qu’on ne la voit pas, elle ne se dépose nulle part… Elle est juste là, colore le ciel comme lorsque trop de fumée de feux de forêts envahit les villes du Québec en été… Le soleil n’est plus alors qu’une boule toute fine dans le ciel (ce soleil d’ailleurs qui ici indique le nord au zénith… je suis dans l’hémisphère sud!)

J’arrive tout juste de courir. Après cette journée pénible ou je suis arrivé au boulot à 13h et n’ai rien fait jusqu’à revenir ici vers 16h30 (en prenant soins de m’incruster dans une partie de Ultimate Frisbee que j’ai croisée sur mon chemin du retour…). J’ai ensuite écrit. Je lui ai écrit. J’attendais que ça fasse du bien. J’attendais à pleurer et rager. Et je suis pourtant resté tout calme, tranquille… j’ai dit ce que j’avais à dire, simplement.

Et puis je suis allé courir. La musique punk-rock trop forte de ma jolie coloc fait jouer me fait du bien. Et puis les endorphines font leurs effets. Ainsi, tout se placera certainement… L’analogie entre les deux tempêtes se prolonge… Dans les deux cas tout était ocre. L’un de poussière, l’autre de colère. Toutes les deux laissent un goût amer dans la bouche. Toutes les deux donnent envie de pleurer.

Mais j’arrive de courir, pour constater que la poussière est partie, la lune et les étoiles brillent comme hier soir, comme demain. Ma tempête aussi passera, le mauvais goût passera et demain matin le soleil brillera de sa vraie belle couleur.

Après tout, la suite du refrain ne dit-elle pas « Non c’est pas fini, c’est rien qu’un début, mais c’est le plus beau des commencements »…

lundi 21 septembre 2009

Loisirs "d'hiver" australiens

Ce sont des journées bien ternes que je traverse présentement. La réalité me saute au visage et m’affecte beaucoup… Je travaille fort à rester actif, à bouger, à sortir… Mais internet reste mon meilleur allie pour me rattacher a ce fantastique réseau qui se révèle a moi en ces moments difficiles.

J’ai bien des moments de force presque surprenants… Mais j’ai aussi certains moments de faiblesse ou tout tombe… Je suis normal bref! Je l’ai dit la dernière fois et je persiste, je ne suis pas le genre de gars à abandonner, je suis ici pour y rester. Ca saura finir par me servir de tremplin vers autre chose.

En attendant, j’ai expérimenté un truc typico australien samedi soir que je ne peux passer sous silence… Il était environ 20h10, heure locale. Il faisait chaud sous un ciel étoilé, sans nuages, d’une de ces soirées que les québécois qualifient de « belle soirée d’été ». A Brisbane on appelle ca une soirée normale. J’étais la, assis, a regarder… Le grand et gros gars à la tignasse intimidante, Ismaël machinchouette est au 15 lorsqu’il reçoit le ballon. Le champ est libre devant lui. Les blancs ne sont que deux, ils ne pourront résister a ses feintes. Il est au 10, au 5… TRYYYYYYYYY!!! Les 100499 yeux (parce que je ne regardais que d’un œil, j’étais fatigué ce soir la) présents dans le Suncorp Stadium de Brisbane regardaient tous la même chose : à l’ instant où la ligne est franchie, une explosion retentit au cœur de la ville. Les Broncos locaux sont en forme pour triompher des Dragons pourtant champions de la saison régulière. Je suis à la demi-finale, au plus gros match de la saison à Brisbane. Nous parlons de l’équivalent australien du hockey québécois. Nous parlons de rugby.

Je ne pouvais rater l’occasion d’aller y pointer mon nez! Au moins pour voir. Et je n’ai pas été déçu. Sans dire que je suis fan, j’ai adore. Un sport rapide, plus vite que le foot américain qui lui est toujours arrêté, des gars bâtis comme des bœufs, le plus petit faisant 1.85 m et 100 kg, n’ayant pour seul équipement qu’un T-shirt, des shorts, des spikes… et leurs épaules!

Expliquer les règles serait impossible ici, je n’ai moi-même pas tout compris alors je ne pourrai en parler longuement. N’allez jamais répéter ca a un australien, mais d’un œil qui n’y connait rien, on dira avec raison que c’est semblable au foot américain sans casque. Le jeu est largement fait de contacts physiques, de placages et de blocages… Mais on y évite les « casque à casque » rappelant des cervidés au mois de mars qu’on retrouve au foot américain!

Les gars sont des bétails, des montagnes de muscles. Et on sent bien que sur le terrain, lorsque les équipes s’affrontent, ce sont des machines surpuissantes qui forcent l’une contre l’autre de tout ce qu’elles ont, sans pourtant arriver à gagner un pouce. Des efforts que personne d’entre nous ne pourrait tenir lorsque de tels bulldozers se confrontent.

Un constat que je fais de ce match : la violence! Quelle agressivité. Le sport libère qu’on dit, par chance que ces bœufs consentent a un tel affrontement, parce que comme bien d’autres sports c’est d’une sauvagerie incroyable. L’analogie a déjà été faite souvent, elle est délavée, mais elle est tellement vraie : nous n’avons pas change en 2000 ans : « du pain et des jeux » a été remplace par « des frites, d’la bière, 30 gars et un ballon » La civilisation nous a donne le luxe de s’organiser des combats, certains sont assez malins pour vendre 50 000 billets a 30$ pour en profiter. Me semble du temps des romains ils n’avaient pas a payer, non? Pis ils donnaient le pain? Si tel était le cas, au moins il leur restait un peu de bon sens!

Bon, je divague un peu, ca reste une business, une grosse machine… et un maudit bon show. J’ai bien aime mon expérience, ce sentiment de faire partie d’une réelle explosion lorsque les 50225 bouches crient de joie a l’unisson (j’ai crie aussi…). Brisbane a finalement triomphe de St-George 24-12, ils joueront en finale samedi prochain a Sydney…

Sur ce je prendrai du temps éventuellement pour réécrire, j’aimerais en faire plus, si vous saviez tout ce dont j’ai envie de parler! Mais les événements me tirent du jus, beaucoup de jus. Je ne le répéterai jamais assez : vous ne pouvez imaginer la joie que ca fait dans un moment comme celui que je vis d’avoir un nouveau message quelque part qui m’attend. Il n’y a pas grand monde de physique autour de moi, mais mon réseau en est a tisser pour moi un élastique de bungee qui saura bien assez vite stopper ma chute et me faire repartir vers le haut. Je vous sais présents, mais c’est plus facile à croire quand je le vois, le lis ou l’entends…

samedi 19 septembre 2009

The show must go on

Déjà trois jours que j’ai écrit… et trois jours où encore plus d’eau a coulé sous les ponts que les jours d’avant. En fait, il n’a jamais coulé autant d’eau sous les ponts de ma vie qu’en ces trois jours. Ma vie a changé. Je vous l’annonce en primeur parce que je n’aime pas me cacher, et je préfère que tous soient au courant plutôt que d’éviter le sujet. Ma blonde m’a laissé mercredi soir. Je suis célibataire. Je suis loin aussi. Et je ne l’attends ainsi plus ici. Après huit années et avec tout l’amour que j’ai pour elle, c’est un drame dans ma vie.

De la colère (beaucoup de colère) de me faire vivre ça si loin et si sec, de ne pas avoir eu les couilles de faire un move plus tôt, alors que j’étais en meilleure posture et pas à l’autre bout du monde. De la frustration (même si c’est synonyme) qu’un gars qui ne fait pas de mal à une mouche se mérite une telle giffle, au téléphone, à 2h du mat… Et une mer de tristesse qui n’arrive pas à noyer tout l’amour que j’ai pour cette fille géniale.

Une grosse peine donc. Et pas facile du tout à vivre à 15000 km de tout être cher. M’enfin. Ca c’est l’histoire. Je pourrai en parler avec qui le voudra bien, ça me fait beaucoup de bien de ventiler tout cette histoire. Mais ce blogue n’est pas le meilleur endroit pour ça…

Méli-mélo donc. Un melting pot incroyable d’émotions, d’actions et de réflexions. Dans mon dernier billet, j’évoquais que j’étais super content d’avoir trouvé une chambre pour nous deux, un endroit où ils nous acceptaient à deux (je m’étais d’ailleurs fendu le derrière pour trouver une place pour deux, merde!). Bon, finalement pendant que tout ce passait mercredi, on m’a écrit que ce n’était plus aussi certain que j’allais avoir la chambre que j’avais en tête. Who cares? J’avais bien d’autres chats à fouetter (j’l’aurais fait pour vrai, avoir eu un chat sous la main!)

Après des heures au téléphone, je me suis finalement retrouvé, jeudi midi, devant deux options : aller me coucher en boule et pleurer, ou bien agir, m’organiser, vivre. Quand je suis chez moi, dans un monde connu, entouré, j’ai un penchant vers la première option. Il y a toujours quelqu’un qui comprends le message que j’ai besoin de réconfort et vient vers moi. Mais ici y’a rien. Si je m’isole, je suis cuit. Donc je suis repartit de plus belle. Non sans peine et sans douleur, mais j’y suis allé.

J’ai commencé par me pointer à l’université. On ne peut pas dire que j’y ai des amis de longue date, la personne que j’y connais depuis le plus longtemps ça fait exactement 5 jours… Mais quand même. Les gens y sont super sympas et sont tres compréhensifs, j’ai eu droit a du réconfort, ça a fait du bien.

Par ailleurs, j’avais entretemps reçu une autre réponse à un courriel à propos des logements, j’ai répondu et je suis allé visiter. Une chambre vraiment pas chère (genre 60% du prix de celle que j’avais trouvée mercredi soir, déjà raisonnable, un peu plus loin de l’uni mais pas trop. Et il y a même une piscine. Top!

Je suis venu visiter. Colocs super, vraiment sympa et australiens en plus. Ils ont mon âge, me ressemblent en plusieurs points. Je crois que ça deviendra de bons amis. Voilà donc, j’y suis installé depuis vendredi soir. En fait, je suis encore dans mon lit, au réveil de ma première nuit dans ce nouvel endroit. C’est pas mal du tout. J’ai une petite chambre (3x4 mètres carrés, comparable à ce que j’avais à Paris… parfait pour moi donc) Elle n’était pas meublée, mais pour le prix je me fous bien d’avoir à m’en charger.

J’ai trouvé un matelas usagé et inoccupé qui traînait chez un ami pour lequel j’ai demandé s’il servait à quelqu’un et si je pouvais le prendre. Ce à quoi on m’a répondu qu’il n’y avait pas de soucis. J’ai juste eu à le vaporiser pour enlever les odeurs, je crois que ça va faire plus que parfait! Donc vendredi soir je suis allé en ville faire des achats, couverture, draps, serviettes, oreiller… De quoi être bien pour 6 mois dans ce nouveau chez-moi donc. Un peu dûr à accepter, à envisager, mais ça va passer, comme d’hab. Et pis au moins là j’ai le téléphone et internet facilement…

Voilà donc, en quoi ma vie est toute bouleversée depuis quelques jours. Bien entendu, je pleure. Bien entendu, je gueule aussi. Mais si je ne fais que ça, j’y resterai. Faut avancer, même si ça fait très mal. Sur le coup je voulais partir, tout abandonner, tout laisser tomber, m’acheter un char et faire le tour de l’Australie tout de go… Mais on oublie ça. Ce sera pour plus tard. J’ai plein de bonne raison d’être ici. Et j’en trouverai encore des meilleures avec les jours qui passeront.

Jess, tu vas manquer quelque chose. Moi j’ai pas l’intention de passer à côté.

Bon, pour le reste, aujourd’hui je m’attendais à aller à la plage avec les québécoises rencontrées plus tôt cette semaine. J’en ai toujours pas de nouvelles, donc je ne sais pas trop ce que je ferai. Je vais voir suivant l’inspiration du moment, mais je crois que le moral tiendra pour aujourd’hui. En tout cas pour l’instant il me semble bon.

Et puis dernière chose : s’il-vous-plait, n’hésitez pas à m’écrire, à me laisser vos commentaires, à m’envoyer vos encouragements. Écrivez-moi par courriel, sur Facebook ou en commentaire sur ce blogue. J’ai surfé depuis jeudi sur la vague de support qu’a déclenché la nouvelle plus tôt cette semaine. Si la vague devait s’arrêter je tomberai à l’eau. Je suis loin, mais riche de tant de bons amis. Merci à tous, et à bientôt.

mercredi 16 septembre 2009

Somewhere to live...

Bon, voici 2 jours que j’ai écrit, deux jours où il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts de Brisbane! Lors de ma dernière publication sur le blog, je n’avais à toutes fins pratiques pas commencé ma recherche de logement. Je m’y mettais, disons plus sérieusement. Et en 48 heures c’est maintenant chose à peu près faite. Donc ce furent deux journées intenses, riches en espoirs… et en déceptions aussi! Mais là je crois que c’est bon, que c’est dans la poche.

Donc récapitulons un peu. Depuis jeudi dernier que je visite la ville, je me balade un peu, j’apprends à connaître les quartiers, les transports… et tout ça. Mais depuis jeudi aussi que je vis dans un « Backbacker’s resort », qui n’est pas l’endroit idéal pour se sentir chez sois, dans un dortoir à huit personnes (quoique je commence à bien m’y faire!). Je suis donc à la recherche d’un logement, ce qui n’est pas nécessairement chose facile étant donné que je n’ai rien, que je ne serai pas là très longtemps et que je ne suis pas très familier avec les coutumes du coin. Depuis quelques jours, j’essaie de demander aux gens que je rencontre ce qu’ils connaissent des différents quartiers, où aller, où ne pas aller. Et avec qui aller.

D’ailleurs à ce propos vous ais-je parlé des asiatiques? Je ne pense pas. Il y en a des masses, particulièrement à l’université (parce que ailleurs dans la ville il n’y en a pas des masses, mais à l’uni, ouf!) Bon, je ne suis pas raciste, bien au contraire, je suis super ouvert, même content d’être en contact plus rapproché avec ces nouvelles cultures que je ne connais pratiquement pas. En autant que ces gens arrivent à s’ouvrir un peu. De mon œil complètement néophyte, les asiatiques forment dans la communauté un monde à part. Et ils sont assez nombreux pour ne pas vraiment avoir à se mélanger avec le reste du monde. En bref, au cours de mes recherches et visites de logements, je suis tombé sur une foule d’annonces où on disait de contacter Yang, ou Liu, ou Qiang. Et j’ai visité quelques uns de ces endroits, pour me rendre compte d’une chose : les asiatiques travaillent beaucoup. Trop. Ils sont des masses dans des appartements trop petits, ils sont tous assis devant l’ordi, sans parler. Pas exactement le genre de colocation que je recherche donc. Du gars qui voyait l’opportunité de enfin entrer en contact étroit avec des asiatiques, j’ai rapidement mis une croix sur l’idée en voyant le genre de climat qui règne dans ces apparts. Pas désagréable, juste trop concentré. Moi je terminerai le boulot à 5PM, j’ai envie de décrocher après!

Enfin, j’avais déjà éliminé les locations où nous serions seuls étant donné le coût élevé de telles solutions, j’ai orienté mes recherches vers les colocations, où alors j’élimine les asiatiques. Ca commence à être restreint. Et pis comme Jess viendra me rejoindre en octobre et que nous serons alors deux pour trois mois, je dois en plus chercher des chambres où on peut être deux, et où les colocs acceptent l’idée.

Par ailleurs, j’avais rencontré lundi, complètement par hasard, deux filles de Québec à la recherche d’un logement pour l’automne elles aussi. Nous nous sommes donc dit que nous chercherions peut-être des locations où nous pourrions par exemple avoir une maison complète et où on partagerait à quatre la location. Nous en avons visité une ce matin, selon la petite annonce elle avait l’air parfaite, pas chère, accessible, meublée… Nous avons donc pris rendez-vous ce matin pour aller la visiter. En arrivant, première surprise. Les rues qui avaient l’air droites sur la carte pour aller du train à la maison sont en fait des pentes raides. Comparable à la côte du Calvaire de Lausanne, c’est pour dire! Par 40°C au mois de janvier, on se dit que ça sera pas de la tarte! On arrive à la maison, agréable surprise. Elle est toute jolie, pas trop grosse mais quand même très intéressante. Les filles jubilent : elle est rose et il y a des palmiers! Et pour le prix. L’agent immobilier arrive et alors surprise : c’est pas meublé. Bon. Euhhhh. Ok. Sinon c’est parfait genre. Grand patio, ombre et trois chambres de belles dimensions. Salon, cuisine et tout, c’est parfait. Mais vide. Bon, ça s’arrange quand même, on pourrait toujours trouver usagé, mais pour trois mois, et voyant où c’est placé, on aurait plus de mollets qu’en habitant Lausanne!!!

Donc retour à la case départ. Ah, il y a bien eu une superbe maison que j’ai visitée, il y avait piscine, super patio, bananiers dans la cour, grande chambre et tout… Le gars était cool aussi, un peu pointilleux sur le ménage mais pas pire que ça, je m’y serais fait. Le problème, c’est le prix qu’il demandait. Acceptable, mais quand même beaucoup d’argent pour nous… Le luxe (la super piscine et la grande et belle maison donc) ça se paie. Je viens de lui envoyer un message lui indiquant que nous ne prendrons pas la location finalement, à regrets.

Je suis tombé sur une annonce en fin d’après-midi, c’était trop beau pour être vrai. Immense maison, 3-4 colocs (des australiens/canadiens/américains, l’idéal pour apprendre l’anglais quoi…). Pas cher, près de l’université. J’appelle, demande s’il y a un problème à ce que nous soyons deux dans la chambre. Pas de soucis. Et le prix est plus que raisonnable, voire vraiment pas cher du tout! Je vais ensuite visiter. C’est grand, très grand. C’est pas très beau un peu décrépit, mais on s’en fout un peu. C’est bien aménagé, il y a tout, sauf peut-être des draps… Donc go! Je prends. Faut pas trop faire de chichis, le pire qu’y peut arriver c’est que ce ne soit pas top, on aura tout de même un toit sur la tête. Et j’exagère en disant ça…

Voilà. C’est là où j’en suis. Je n’ai pas encore confirmé hors de tout doute que je prends la chambre, mais c’est une question de temps je crois bien. Je dois encore faire quelques vérifications et attendre quelques réponses à des mails que j’ai placés. Mais je crois bien que ça y est.

Ah, et puis le sujet d’un prochain billet : j’ai aussi commencé à l’université hier matin. C’est cool. Et très relax pour l’instant… Je vous expliquerai. Anyway, comme je n’avais pas trouvé de logement, j’ai demandé à avoir un ordi (avec internet rapide et illimité et GRATUIT ainsi qu’un téléphone). J’ai ainsi passé mes deux premières journées en tant que gars de l’université de Queensland à chercher un logement. Et tout le monde est vraiment sympa avec ça. Bref, je vous reparlerai bien en long et en large de tout cela.

Pour l’heure je vais dormir bientôt (je suis déjà le soir moi!). Je m’enligne pour déménager vendredi. Pour le reste on verra. Plus de nouvelles dans un prochain billet! A bientôt!

lundi 14 septembre 2009

Brisbane, petite visite...


Ca fait quelques jours que j’y suis, ça fait quelques jours que je la découvre tranquillement, cette ville. Première impression? C’est une ville. Une jolie ville. Assez grande aussi. En fait ça ressemble, comme on pourrait s’y attendre, à un genre de Canada du sud. Ca a des airs de Montréal, quoique assez différent… Mais on n’est pas si loin… Ca ressemble à mon avis plus à Montréal qu’à n’importe quelle autre ville que je connais. Style anglo-saxon sans les centaines d’années d’histoire de l’Angleterre…

On dit « Brisben » avec le « ben » qui sonne un peu comme « ban » avec l’accent anglais… entk. Et Brisbane donc, c’est tropical. Y fait beau, y fait chaud, il y a beaucoup de verdure (un peu sèche) mais verte pareil! Et ici, il y a surtout une grosse rivière qui coule vers le Pacifique, la Brisbane River… La rivière fait de gros méandres à travers la ville et y constitue un élément majeur. Il n’y a pas beaucoup de ponts qui l’enjambent, elle est donc un obstacle à bien des égards… Elle constitue aussi une voie navigable de premier choix, un genre d’autoroute dans la ville.

D’un certain sens, c’est comparable à Venise et son « canal grande » qui coupe la ville en deux. A une échelle bien différente, Brisbane est très étendu. Mais ce qui m’inspire cette comparaison c’est le moyen de transport qui utilise l’eau. A Venise ce sont de vieux et lents batobus bondés qui serpentent sur le canal… A Brisbane ce sont les « CityCat », des catamarans modernes et ultra-rapides qui vont d’un bout à l’autre de la ville par les méandres de la rivière. Ce sont des engins vraiment impressionnants, avec une manoeuvrabilité qui surprend, une accélération et une vitesse de pointe à couper le souffle (parlant d’un bateau, on s’entend) Le système fonctionne bien, il est très efficace et surtout très agréable. C’est une petite croisière à chaque fois qu’on y monte.

Et le CityCat dessert à une extrémité de sa ligne l’Université de Queensland située sur une pointe formée par un méandre de la rivière. C’est un peu à l’extérieur de la ville et en conséquence on peut difficilement y aller à pieds depuis la ville (là où se trouve mon auberge…) Mais l’Université en question est située près de la rivière sur un très beau (et assez grand campus) entouré d’eau et rempli d’arbres. Je n’y suis allé que vendredi, mais ça m’a laissé une bonne impression. Et les quartiers avoisinants sont très bien aussi, c’est probablement par là que nous habiterons (ça reste à trouver…)

Et l’auberge où je séjourne se trouve entre le centre-ville et l’Université. Cependant, à cause de l’absence de ponts, c’est pas évident de se rendre à l’Université sans prendre le bateau depuis là où je suis installé. Mais l’auberge est près de ce qu’on appelle « Southbank », la rive sud (en face du centre-ville). C’est là où j’étais samedi soir pour assister aux feux d’artifice qui étaient lancés depuis tous les immeubles du centre-ville, les ponts et des pontons placés tout le long de la rivière. De là où j’étais (un parc où il y a une lagune artificielle et une plage (avec palmiers, bien entendu) en pleine ville. Placé de là, il y avait des feux partout devant moi sur près de 180 degrés…

Alors voilà. C’est un petit aperçu auquel je joins une carte qui pourra vous montrer vite fait ce que j’entends dans ma description. Beaucoup d’autres informations suivront au fil du temps. Je retourne à ma recherche de loyer et/ou chambre… À bientôt!

P.S. Bon, la carte apparaît deux fois... Je comprends pas trop. Tant pis!

Ah et à titre informatif, la carte représente une étendue de environ 8x8 km, donc c'est assez grand.

Pour laisser un commentaire

Bon alors on m’a demandé d’écrire une procédure la plus facile possible pour laisser un commentaire… La voici. C’est pas bien complexe finalement… Ainsi, pour commenter un billet :

1- Cliquer sur le lien « commentaire » en vert à la fin du billet concerné

2- Une nouvelle page s’ouvre avec seulement le billet ainsi que la section commentaire à la fin.

3- Dans l’espace « ENREGISTRER UN COMMENTAIRE » vous écrivez ce que vous avez à raconter!

4- Prenez soins de signer votre nom à la fin de votre message… vous verrez pourquoi ci-après.

5- Sous le carré où s’écrit le commentaire, il y a un menu déroulant indiqué par « COMMENTAIRE : ». Dans le menu, choisissez la dernière option, Anonyme (a moins que vous ayez un compte Gmail ou autre pouvant convenir aux choix proposés). L’ « Anonymat » est la façon la plus simple… d’où l’intérêt d’avoir signé votre nom à la fin du commentaire!

6- Vous faites ensuite « Publier un commentaire ».

7- On vous demande alors de copier une série de caractères. Ceci constitue une mesure de sécurité pour éviter que des commentaires ne soient laissés automatiquement par des ordinateurs et non par de vrais utilisateurs…

8- Une fois complété, confirmez et le tour est joué.

La procédure semble longue et pénible, en fait c’est plutôt simple et ça se fait en quelques secondes… J’espère que ça vous aide!

dimanche 13 septembre 2009

Homesick

Voici trois jours que je suis ici, installé dans une auberge de jeunesse à Brisbane après un vol qui m’y a conduit depuis Los Angeles en 14 heures (où j’ai dormi plus de huit heures, par chance!). Chose intéressante à propos de ce vol : pour moi, le 9 septembre 2009 n’a pas existé! Je me suis endormi au départ des Etats-Unis mardi soir, je me suis réveillé 8 heures plus tard et j’étais jeudi matin, heure d’Australie. À mon réveil, nous venions de passer la ligne de changement de date. Assez cool! Et en conséquence de cette situation, je ne vis pas de super gros décalage horaire. Étrangement, les 15 heures de différence qu’il y a avec le Québec passent presque inaperçues… Je me réveille tôt et m’endors tôt, c’est tout. Et ce n’est pas pire que ça, ici le soleil se lève à 5 heures et se couche à 18 heures (je vous rappelle qu’on est au début du printemps). Donc ça me va très bien comme rythme, je n’ai pas trop envie de faire la roumba toute la nuit.

Donc voilà, je suis ici, mais on ne peut pas dire que j’y suis vraiment à fond. Je suis ici et un peu partout en même temps… Mes pensées sont ailleurs, mon corpos est fatigué et mon cœur est en Suisse, avec ma blonde. Pas facile. Et j’ai le mal du pays. Plus que d’habitude, plus qu’attendu aussi…

Pas facile de voyager seul. En tout cas pas pour moi… Mes débuts en Australie sont un peu difficiles, une foule de petits détails rendent mon arrivée un peu ardue. Le pire : la langue. C’est la première fois où je me retrouve complètement isolé dans une mer anglophone, c’est pas si évident. C’est difficile de toujours avoir à être concentré pour arriver à avoir une conversation. Je ne suis pas encore capable de juste discuter sans trop y penser. Je dois constamment réfléchir… C’est lourd par bouts. Hier, j’avais carrément envie de trouver des québécois à Brisbane, histoire de juste arrêter de penser tout en ne restant pas isolé dans ma bulle.

Et pis en plus de l’anglais, il y a l’australien. C’est tout autre! En guise de comparaison, je dirais que l’australien est à l’anglais d’Angleterre ce que le québécois est au français de France : une perpétuelle contraction de tous les mots, une espèce de chanson mal articulée… En québécois ça sonne super bien, en australien c’est un sacré défi!!! Ainsi, les seules personnes avec qui j’ai pu tisser quelques liens sont des anglais, que j’arrive à peu près à comprendre, eux!

Et pis le mal du pays, « homesickness », ça tire du jus. Ou plutôt ça n’en donne pas. De vendredi à samedi, j’ai passé 16 heures couché, sans pour autant dormir plus que d’habitude. Je n’ai rien fait. Je n’en avais pas envie. Et après mon lever ce n’était pas mieux… Après deux jours dans ce monde, j’étais complètement écœuré de la totale immersion. Pu capable, pu envie. C’est finalement le retour à l’auberge des anglais rencontrés vendredi (avec qui on a entamé la conversation vendredi matin en disant « Jetlag? ») qui m’a sorti de ma bulle. Il y avait un feu d’artifice en ville, le lancement du festival de la ville, c’était vraiment cool. Ils étaient lancés depuis partout dans la ville : des pontons sur la rivière qui y serpente, des ponts qui l’enjambent, et le plus impressionnant, du toit des gratte-ciels. Ca pétait de partout, c’était vraiment superbe. Jamais vu un feu d’artifice si étendu, si large. Il y en avait tout autour, sur 180 degrés devant nous. Et puis c’étais avec du monde, très agréable aussi.

Bon, je disais tout ça, que je ne file pas trop et tout ça. Je ne regrette rien pour autant. Ce serait stupide. C’est juste pas toujours évident d’être son propre psy. A un certain point, on en a marre!!! De toujours se dire qu’il faut aller vers les gens, toujours s’ouvrir par soi-même, de savoir que les gens ne viendront pas spontanément vers soi et que c’est à nous d’y aller. Je le sais bien. Mais j’ai pas nécessairement la force, le guts d’y aller…

En conclusion, un conseil. Certains le connaissent, le font déjà, d’autres sont gênés peut-être… En tout cas. Si vous voyez quelqu’un qui a l’air étranger et qui est très discret, qui ne semble pas très à l’aise de parler, ben allez-y, parlez-lui! Il n’aura peut-être pas la face super positive, n’aura pas un look très invitant avant que vous lui parliez, ce sera normal… Il est perdu dans une bulle, dans SA bulle, où il ne comprend rien de ce qui se dit autour et il en a marre de toujours être concentré pou essayer de s’intégrer… Donc parlez-lui, parlez-lui lentement, avec votre bon français, pas votre slang de fond de rang! Allez vers lui, vous n’aurez rien à perdre. Au pire, il n’aura pas envie de parler et alors le sujet est clos. Vous n’êtes pas stupide pour autant. Ou encore vous prendrez 10 minutes de votre temps et vous rendrez compte que la personne n’est pas aussi renfrognée qu’elle en avait l’air avant d’ouvrir la bouche… On est tous des humains, et pas si différents que ça. Et si ça se trouve, vous découvrirez là une personne super (il faut des couilles pour voyager seul!), vous découvrirez en lui une nouvelle culture, de nouvelles préoccupations, des questions, vous en apprendrez sur son pays, sur ce qu’il vit… Bref vous risquez de vous faire un ami!

En tout cas si vous passez par le Brisbane Backpackers Resort, 110 Vulture Street, et que vous voyez un grand roux assis à sa table, vous êtes les bienvenus! Je parle français et anglais, je me débrouille en espagnol… et j’ai plein de jasette!

vendredi 11 septembre 2009

Quelques heures à L.A.

Depuis un an que j’habite la Suisse, depuis 2 ans que je découvre l’Europe, je commence à me dire que je néglige mon voisin, le géant USA. Un pays qui intrigue par ses contrastes, ses richesses, sa diversité… et la première étape d’un voyage en Australie (et du blogue qui vient avec!)

De Montréal à Brisbane, le billet le moins cher trouvé par expedia.ca me faisait passer 12 heures à Los Angeles, de 11h à 23h. C’est dont platte ça! Occasion en or d’aller pointer mon nez dans ce monstre mytique, juste pour dire que j’y suis allé.

Ah et j’oubliais, voler de Montréal à la côte ouest implique de survoler le pays tout le long. Survoler donc ces immenses terres agricoles du mid-west, grands carrés agricoles qui impressionnent par leur symétrie, leur droiture, leur infinité. Il y en a à perte de vue. Habitué à survoler l’Europe et ses mosaïques de champs de toutes formes et couleurs qui donnent l’aspect d’une sorte de courtepointe aléatoire, ce décors état-unien est un gros dépaysement! Et à la suite de ces étendues, et de paysages de plus en plus montagneux, on découvre l’immense, le seul et l’unique, le Grand Canyon. Fosse creusée dans la roche rougeâtre et aride, « it is huge » comme disait ma voisine d’avion. Et après ce grand trou, plus rien. Que du désert, de la roche, de grandes étendues que l’on devine stériles vues de 38000 pieds d’altitude. Et enfin, la descente, on arrive à L.A., grande ville platte et très étendue…

Je suis sorti de l’aéroport en bus et métro avec l’idée d’aller au moins voir quelque chose du coin pendant cette escale. Une idée?!? Hollywood! Le Walk of Fame, les fameuses étoiles plantées dans le trottoir, et le géant HOLLYWOOD suspendu dans la montagne… Voilà comment résumer en une phrase ma visite. Pas mal de métro et de bus pour y arriver, une marche sur tous les grands noms du show-biz américain (finalement pas si impressionnant que ça de piler sur Benny Goodman ou Queen…), et une balade à travers des maisons que personne d’entre nous ne pourrait se payer… Un peu décevant.

Je résumerais ainsi mon séjour de 12 heures en sol ouest état-unien :

- A côté de la Suisse, on a l’impression d’être dans un dépotoir géant!

- Les Interstates de 6 voies dans chaque direction c’est trop pour moi!

- Même au Lac-St-Jean il n’y a pas autant de gros pick-up que là-bas

- Je ne peux pas croire que c’est VRAIMENT nécessaire d’avoir a un Dodge Ram 2500 4x4 pour rentrer chez sois sur le haut d’une richissime colline hollywoodienne dans ce pays sans neige.

- A L.A, tous est écrit bilingue : anglais et espagnol.

- Drôle de feeling que de se faire dire « No problem Bro » par un sois-disant frêrot afro-américain. En Amérique, on est tous de la même famille. C’est cool.

- Jamais vu autant de couleurs et de nationalités différentes : une foule de latinos, des asiatiques (qui ne partent finalement pas de si loin), quelques noirs et quelques blancs.

- Ils ont réussi à ne pas perdre mon bagage dans cet aéroport monstrueux!

- Je retournerais bien aux States… mais je ne ferai pas un gros détour pour visiter L.A.

- C’est plus intéressant de lire un bon roman que d’avoir l’impression d’être perdu dans cette ville… Des fois c’est cool d’être perdu, on découvre. Pas là.

J’ai l’air déçu de ma visite. En fait non. Juste pas impressionné, mais très satisfait d’y être allé!

Et en passant, à part quelques traces que l’on pourrait assimiler au smog de n’importe quelle grande ville, aucun signe des feux de forêts qui ont défrayé les manchettes la semaine dernière... Rien

En guise de présentation...

Eh oui, je suis à plus de 12 000 kilomètres de quasiment tous ceux qui liront ce blogue, je suis loin, je suis « en hiver », je suis à Brisbane, Australie, là où le soleil tape et où il fait 28°C au début du printemps. Certains connaissent déjà mon habitude de « carnettiste » (tentative de traduction de blogueur), d’autres m’y découvriront… Cet espèce de journal de voyage est pour moi une façon de synthétiser mes idées, de tenir un compte-rendu et des mémoires de mes activités de voyageur, d’expatrié, de gars qui découvre, appelez ça comme vous voulez! Je compte y partager mes expériences et y décrire mon quotidien comme je l’ai fait lors des dernières occasions, mais j’essaierai d’y inclure plus de mes découvertes, mes impressions, d’analyser dans la mesure du possible ce nouveau pays qui en fascine plus d’un, moi le premier!

Et pour ceux qui sont plus ou moins au fait du comment et du pourquoi de ma présence ici et que ça intéresserait, voici le chemin qui m’y a mené…

Tout a commencé il y a très très longtemps, lorsque j’ai eu la piqure du voyage… et plus récemment il y a quelques années lorsqu’un prof de l’université à Chicoutimi m’a proposé d’aller faire un stage à Paris. Ce que je fis avec grand plaisir! J’y ai découvert que la vie à l’étranger offre quelque chose de palpitant, de tranquille aussi, offre une porte ouverte sur une culture… On ne fait pas que voir, on vit le pays.

Fort de cette expérience, je suis revenu avec une idée en tête : repartir habiter à l’étranger. J’ai donc passé l’année dernière à Lausanne, en Suisse, où j’étudiais au master alors que ma blonde (c’est le terme québécois pour « copine ») travaillait comme infirmière. Une année de rêve, riche en expériences de toutes sortes, en rencontres précieuses et en amitiés fortes. Lausanne est une ville superbe, les gens qu’on y rencontre le sont tout autant. Enrichi de cette expérience et de ce réseau international si précieux, une bulle m’est passée au cerveau au printemps : pourquoi ne pas aller terminer mon master ailleurs, là où ça parle anglais?

En 2 jours, tout était réglé : en route pour l’Australie. Après de pénibles démarches pour obtenir un visa et un été rocambolesque à visiter la Scandinavie, les Alpes et la Suisse, j’ai quitté Lausanne à la fin d’août… Un petit retour à la maison en 2 semaines, voir la famille et les amis, et puis hop, c’est repartit. Mardi matin j’étais à Montréal, j’ai passé l’après-midi en transit à L.A., et me voici assis à la bibliothèque de « Queensland University », Brisbane, où je travaillerai pour les prochains mois.

Jess, ma blonde, est toujours en Suisse mais me rejoindra au mois d’octobre pour quelques mois…

Voilà donc. Au programme : découverte, apprentissage de l’anglais et travail fort sur un projet de recherche en métallurgie de l’aluminium. Mais aussi flânerie au bord de la plage, surf, coups de soleil, kangourous et koalas (classique quoi!)… c’est à suivre!

P.S. J’ai un nouvel objectif pour ce blogue : ne pas faire de trop longs billets… J