mercredi 3 mars 2010

Etienne back over...

M’y voilà! De retour dans l’nord… Bon, j’écris ces lignes depuis le sud, encore, je suis à Los Angeles avant l’embarquement vers mon dernier vol d’une série qui s’allonge, m’ayant mené à travers l’Australie et la Nouvelle-Zélande... Mais je suis pas mal moins au sud que je l’étais, de retour du même côté de l’Équateur que mes lecteurs du moins… et de retour dans la même journée! Pour la petite histoire, au moment où j’écris ces lignes, il est 10h20, le mardi 2 mars heure locale. C’est la deuxième fois que ma montre affiche ce temps. J’ai déjà vécu ce moment. A 10h20 le mardi 2 mars, j’étais aussi à Brisbane, en attendant mon vol. Je revis les mêmes heures, j’ai remonté ma montre dans le temps! Mon réveil a sonné ce matin pour me réveiller, je dormais à Brisbane. Mon réveil a re-sonné ce matin pour m’indiquer le même temps que précédemment, je descendais de l’avion, 11500 km plus loin…

Et puis j’arrive a peine a me souvenir d’où j’ai écrit la dernière fois sur ce blogue, et ce que j’y racontais… Je crois me souvenir que c’était à Greymouth, Nouvelle-Zélande… il y a 5 jours! La folie! Tellement de choses se sont passées depuis, un tourbillon infini, incroyable, super rempli, super agréable…

Si je remonte dans mes souvenirs, depuis Greymouth ce fut une route magique, 250 km pour passer d’un océan à l’autre en traversant une chaine de montagnes et y faisant de la randonnée au passage… De la mer de Tasmanie, aux glaciers, à une steppe désertique, puis retour aux plaines agricoles avant de rejoindre le Pacifique Sud… Un voyage court, mais tellement varié qu’il paraît long!!!

J’ai passé ma nuit de vendredi à samedi en camping sauvage sur une plage infinie et déserte, fouettée par les vagues venues du grand large, le Pacifique. Au loin, un peu au sud, on devinait les lumières de Christchurch où je devais rendre ma voiture de location le lendemain matin…

De samedi avant-midi, j’avais 24h pour profiter de la ville d’où je quittais dimanche après-midi. Quelle jolie ville, compacte, simple et très agréable. De mon auberge de jeunesse super sympa à la cathédrale en passant par le jardin botanique et une journée porte-ouvertes au poste de police (très intéressant au fait…), ce fut un samedi bien rempli, la ville faisant un grand contraste avec la nature néo-zélandaise à l’infini à laquelle je m’étais habitué.

Et pour coiffer le tout, j’ai passé mes dernières 24h dans le pays en compagnie d’un américain, un pompier/policier, au retour d’une mission de 7 mois sur la base de McMurdo, en Antarctique. Ca m’a fait une plongée dans la culture américaine (quel choc, la sécurité, la religion, les armes… Que de différences avec moi, avec les européens auxquels je me suis habitué, aux australiens et kiwis…) et un contact très enrichissant avec le monde de l’Antarctique, dont les descriptions me font rêver…

Je suis donc rentré comme prévu à Brisbane dimanche après-midi et me suis rendu chez un couple d’amis français qui m’avaient invité à loger chez eux pendant mon bref retour chez les aussies… Ce fut très agréable, et une nouvelle fois (ça arrive souvent), je les quitte en me disant que nous aurions du passer plus de temps plus tôt ensemble, c’était très agréable! Malgré le décalage horaire (3 heure entre la NZ et l’Australie), je suis allé finir la soirée autour d’une bière…

Et la journée de lundi, comme toutes les dernières journées qui marquent la fin d’un séjour prolongé à l’étranger, a été super chargée, beaucoup trop courte pour faire tout ce qui était prévu… Fermer le compte de banque, appeler au Québec, aller luncher avec les collègues, rencontrer mon superviseur, régler le paiement de factures avec mes anciens colocs… J’ai laissé tomber la promenade en ville, les courriels à écrire et l’achat de souvenirs…

Toute cette journée étant bien entendu chargée de l’habituelle nostalgie qui marque ce genre de séparation, j’ai dit au revoir à bon nombre de gens que j’apprécie beaucoup, le tout en peu de temps. Comme toujours, on se dit qu’on se reverra. On y croit, j’y crois. Mais on ne sait pas quand ce sera, ni même où ou bien comment… On se dit qu’on garde contact, et qu’on verra bien où la vie nous portera.

Et ainsi finalement, ce mardi matin, sous la pluie battante qui n’a pas cessé durant tout mon récent séjour sous les tropiques de Brisbane (j’ai pas trop apprécié… j’aimais mieux la fraîcheur néo-zélandaise que le déluge australien!), j’ai porté mes bagages jusqu’à mon ancienne maison pour rejoindre Manuel, mon coloc. Par hasard, moi et ce coloc colombien étions sur le même vol Brisbane – Los Angeles. Les deux en route vers la maison, les deux ayant réservé des mois avant de nous connaître… Nous nous sommes donc rendus à l’aéroport ensemble, et ça a été super agréable. Voilà longtemps que je n’avais pas volé en compagnie de quelqu’un. C’était super sympa. Je viens de le laisser, son avion part à l’instant pour Bogota, tandis que le mien pour Montréal partira dans environ 90 minutes maintenant.

C’est donc la fin… Le temps des bilans viendra, je réécrirai probablement bientôt pour une petite rétrospective. Mais déjà, c’est l’internationalisation de mon carnet d’adresse, de mes relations, de mes amitiés qui m’impressionne. Il y a 3 semaines j’étais avec des français et des allemands. Il y a 10 jours j’ai trippé avec deux suédoises… Il y a 7 jours c’étaient une américaine et une allemande… Il y a 6 jours c’est un couple d’autrichiens super génial. Il y a 4 jours c’était un américain avec qui j’ai étonnamment beaucoup de choses en commun. J’ai dormi les deux dernières nuits chez des français. Je suis allé prendre une bière avec une albertaine (bon, c’est pas international, mais c’est loin!) et lundi j’ai dit au revoir à des australiens, des suisses, une coréenne, un norvégien, une bengali… Je viens de laisser le dernier des acteurs de mon voyage Down Under, un colombien…

De tous ces gens, je garde le contact. Avec tous ces gens, nous sommes promis des visites réciproques… Vive le voyage!!!

Et voilà donc, dans 7 heures je serai à Montréal, je me ferai un devoir d’arriver en babouches dans la neige, surtout parce que je suis bien comme ça pour voler, mais aussi pour marquer le fait que j’arrive d’Australie… C’est d’ailleurs de Montréal que sera publié ce message… Dans 7 heures, un nouveau tourbillon va m’engloutir. Où plutôt le tourbillon d’amitiés et de rencontres dans lequel je suis plongé depuis quelques jours va reprendre de plus belle. J’ai à peine dormi ces derniers jours, je croyais pouvoir me reprendre au cours de mon vol au dessus du Pacifique… peu concluant, l’horloge de mon ordi indique maintenant 4h55 du matin heure de Brisbane, mercredi matin, et je n’ai dormi que 4h de lundi à mardi… Tant pis. Il y a des choses beaucoup plus importantes que le sommeil, surtout quand on sait que le temps avec les gens nous est compté avant le départ… J’aurai le temps de me reprendre…

Ainsi donc, à mes amis et lecteurs québécois, je vous dis à bientôt! (D’ailleurs, je serai au Café du Clocher, à Alma, samedi soir prochain… vous y êtes tous bienvenus!!!) Je poursuivrai pour encore quelques jours sur ce rythme élevé que je mène depuis ces derniers temps, avant de retomber doucement dans le confort et la tranquillité de mon chez-moi…

I’m back! À bientôt!

4 commentaires:

  1. Pis tu penses qu'on va te laisser dormir, comme ça, tranquille ??
    A bientôt !!!

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  2. En babouches, d'accord, mais pas dans la neige! Bienvenu chez toi :)

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  3. Impressionnant quand même comme parcours des 6 derniers moi.Te souviens-tu qu'à travers tout ça tu as produit un projet de master ?
    Le plus beau c'est qu'au début d'un voyage,c'est le vide total ,on ne sait rien de ce qui nous attend,et qu'à la fin,on a vécu un déluge d'événements,de rencontres,de moments exceptionnels,inoubliables.Et de rencontres surtout.
    Bon atterrissage dans le quotidien ordinaire !

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  4. Merci pour le périple.

    À tout de suite.

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