vendredi 23 octobre 2009

C'est l'aviron qui nous mène

Bon, vendredi soir, je suis un peu amorphe… Je n’avais rien de prévu, et rien d’imprévu n’est venu modifier mes plans… Et j’ai un peu le spleen… fatigué, pas motivé, je me demande même pourquoi j’écris un billet… Parce que pour une rare fois, pas d’inspiration. Juste le sentiment que d’écrire ne me fera pas de tors. Projet pour la fin de semaine : récupérer la voiture, ce qui implique aller sur la côte, à Coolangatta. Pis tant qu’à y être, j’en profiterai pour surfer. Et surfer encore. Enfin, c’est le plan. J’avais le même la fin de semaine dernière, finalement c’est resté un projet non-réalisé! Mais pour cette fois j’ai bon espoir. Donc départ tôt demain matin, retour dimanche en soirée.

Par ailleurs, j’ai été très agréablement surpris de voir le nombre de commentaires relatifs au dernier billet sur la métallurgie. Faut croire que vous êtes plus nombreux que vous en avez l’air à me lire, et pis que quand je pique votre curiosité vous répondez! D’ailleurs à ce sujet, j’en profite pour répondre à Vince qui demandait « comment on fait pour éviter que le métal coulé dans les tubes n’y reste collé??? ». (écrit comme ça, ça fait un peu professeur, mais bon. C’est un peu ça aussi…) En génie civil, y paraîtrait qu’ils utilisent de la vaseline pour éviter que le béton ne colle aux tubes de PVC utilisés comme moules. Bon, pour nous effectivement la vaseline à 700 degrés c’est pas top. Non, mais en fait le principe est le même. On applique sur toutes les surfaces qui seront en contact avec du métal en fusion une céramique, du nitrure de bore. Ca ressemble d’abord à une peinture blanche, c’est en fait une solution où la céramique en poudre fine est dispersée dans un solvant (ça sent la peinture…). On l’applique donc sur les surfaces (avec un pinceau ou en l’aspirant dans les tubes), et pis on fait cuire à 250 degrés pendant une heure ou deux… le solvant s’évapore et on reste avec une surface « peinturée » de céramique. Ca agit de deux façons. D’abord, ça empêche le métal fondu de réagir avec la pièce en contact, un moule par exemple, une céramique étant super « platte » par son inertie chimique, elle réagit avec rien… (parce que autrement, par exemple l’aluminium fondu attaque l’acier… on se retrouve avec plein de fer dans l’alu, très mauvais pour la métallurgie, pis en plus on se retrouve avec « pu de moule », ça aussi très mauvais!). Et pis l’autre utilité du nitrure de bore est d’agir comme un lubrifiant solide… ça aide à séparer le moule de l’échantillon solidifié, ça a une texture un peu « soyeuse » lorsque c’est cuit... un lubrifiant solide donc… comme de l’huile en poudre. Enfin. Plus qu’à donner quelques coups de marteau bien sentis pour séparer le tout! C’est un peu plus délicat qu’avec du béton, mais en fait le principe est le même!

Changement de sujet, ma piscine est moins opaque, mais toujours verte… J’en vois presque le fond… et je commence à comprendre comment ça marche une foutue piscine. Beau défi! Bon, j’y ai consacré pas mal de temps ces trois derniers jours, je crois que ça porte fruits… j’espère! Je redoute un peu le moment fatidique où, lundi prochain, j’irai (en voiture!) jusqu’au magasin de piscines présenter mon échantillon d’eau en leur demandant quoi faire avec. Ça risque d’être « salé »! D’ailleurs, parlant de sel, j’ai appris aujourd’hui que « ma » piscine est équipée d’un chlorinateur, et donc que je devrai mettre du sel dedans plutôt que du chlore pur… Intéressant… Faut encore que je comprenne comment ça marche, personne pour expliquer et bien entendu aucun manuel d’instructions, juste le gros bon sens et un petit coup de pouce d’internet.

Je complète mon tour de coq à l’âne par un autre de mes sujets de prédilection : l’aviron. J’avais un cours hier matin, comme tous les mardi-jeudi… Et c’en était une bonne. Quel sport!

5h50, jeudi matin. Le soleil tape déjà bien fort. Déjà 20 minutes qu’il est levé tout de même, à peine 10 minutes après moi… et comme moi, il se lève vite! Et pis la météo. Quelle météo? Fait toujours beau, particulièrement à cette heure là. Cherchez pas, il n’y a pas de nuages. Aucun, jamais. Juste quelques montgolfières qui profitent de nouvelles conditions idéales pour glisser sans bruit au dessus des méandres du fleuve Brisbane. Et pis, 5h50, c’est l’heure des sportifs. La « course » cycliste quotidienne le long de l’eau bat son plein, de chez moi au club nautique. Regardez bien avant de traverser la rue. Aucune voiture, mais des dizaines, des centaines de vélos. Et un vélo à 40 km à l’heure doit faire bien assez mal quand on lui barre la route. Pis au contraire d’une voiture, c’est silencieux un vélo! Regardez avant de traverser, droite-gauche-droite… ne pas se méprendre!

Comme tous ces crinqués du matin, nous sommes là, 7 apprentis rameurs et un prof/coach. Il y en a bien un ou une qui à encore les plis d’oreiller imprimés dans le visage, mais il y en a surtout plusieurs autres qui sont de bonne humeur, motivés et enthousiastes. Depuis 6 matins que nous nous pratiquons, la routine qui consiste à sortir le long bateau et à l’équiper sur l’eau commence à être efficace. 6h12, nous sommes sur l’eau, 2 places vides à l’avant de ce grand bateau à 8 places… 6 rameurs, un barreur… et le coach qui tourne autour dans une chaloupe.

L’aviron, c’est un sport où on utilise tout le corps. Tout. Pieds fixés, assis sur un siège à roulettes deux mains sur la rame… un coup se décompose ainsi. D’abord, extension des jambes, poussée maximale dans les quadriceps. On peut développer aussi fort qu’on le désire… Tout ce qui nous retient, c’est l’eau qu’on veut justement pousser plus fort et plus vite… Pas comme en vélo. Essayez de pousser plus fort que votre propre poids : vous levez de la selle! Après l’extension des jambes, on recule le tronc, histoire de reculer un peu plus les épaules. Et enfin, on termine la poussée par une flexion des bras, histoire que tous les muscles dorsaux participent à l’effort!

Et pis on aplatit la rame (flat par rapport à l’eau), on baisse les mains pour relever la pale au dessus de l’eau, et pis on refait le chemin inverse, au ralenti (pour éviter de ralentir le bateau en déplaçant la masse des rameurs vers la direction opposée à laquelle on avance. Ceux qui ont déjà étudié la dynamique, la conservation de la quantité de mouvement linéaire, c’est chiant à étudier mais ça marche en maudit!) Enfin bref, on commence par ramener les mains à l’avant en dépliant les bras, puis c’est le tronc qui s’avance, et enfin les jambes qui se fléchissent. Important de suivre la séquence, autrement on se retrouve avec les genoux dans la rame, pas très pratique. Voilà, donc, en deux paragraphes. Un coup de rame qui prend 2-4 secondes à effectuer. Après 6 cours, on commence à comprendre…

Et puis hier, on a un peu moins mis l’accent sur la technique, ou plutôt on a accentué l’aspect « athlétique » du truc. Simulations de départs de course (quelques coups super brefs, pas complètement développés, mais forts, puis rythme encore soutenu avec des poussées complètes, puis enfin un rythme plus lent, mais avec une puissance de buffle dans les jambons!), amélioration du synchronisme (parce que si tout le monde ne rame pas en même temps, ça marche pas!), et augmentation de la puissance… En gros, quand on veut aller plus vite, plus fort, on pousse dans les jambes, sans nécessairement accélérer le rythme… J’ai pas mal donné hier! C’était ben l’fun, mais pas mal fatiguant aussi. On fait de grandes distances sans arrêts, sans pauses, et pis pas mal de sections où l’idée est d’aller au plus fort et au mieux. Avec la bonne technique, le synchronisme (c’est-à-dire suivre exactement le rythme de la personne devant…), et pis la force développée en plus. On sent que ça vient, que ça pousse… great feeling! Il nous dit toujours qu’on est bons, très bons même. On fait des trucs avancés, on va plus loin aussi… Probablement que quand on est bon on sort de là fatigué, avec le sentiment d’avoir fait du sport… on n’y fait pas que de la technique… alors dans ce cas on doit devenir bons, effectivement! Reste encore deux semaines à ce cours, après j’ai bien l’intention de m’inscrire pour la suite, le « learn to row level 2 ».

Et pis donc ouais, comme prévu. Écrire ce billet m’a fait du bien. Changé les idées. Et pis là, il est 20h20, je cogne des clous. Même un vendredi soir… Je fais mes bagages et je vais au lit. Bonne fin de semaine! Je tâcherai d’en profiter… j’m’en vais surfer… See you!

* Le titre du billet a été trouvé après relecture, parce que comme l'intro l'indique, je n'allais nulle part en commençant!

6 commentaires:

  1. Mais si vous ramez sur le fameux fleuve Brisbane, pis qu'il est plein de méandres comme sur les photos... Êtes-vous tout le temps en train de tourner ? Je comprends qu'il y a un barrreur, mais ça marche comme pas dans ma tête...

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  2. Étienne si tu souhaites savoir combien t'as de visiteurs, tu peux ajouter un gadget Html sur ton blog. Tu dois t'inscrire à google analytics (sur ton compte google) et tu ajoute le html qu'ils te donne dans ton gadget, ça te donne le descriptif de tes visiteurs :) c'est simple et super efficace.

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  3. L'aviron mène... en haut! Ouais, on ne se dira jamais assez les vertus de l'activité physique! Même en parler fait du bien! (après en avoir fait «pour-de-vrai» bien sûr!) C'est toujours avec délice que je lis tes billets! Même ceux qui te semblent moins inspirés. Et merci à Simon d'avoir posé la question sur le métail qui colle sur les pailles, on en a encore appris un peu plus!!!!
    Jérôme te pose une question sur les méandres, moi, c'est sur les crocodiles et les requins que j'aimerais en savoir plus... (mais c'est peut-être mieux pas?!?)
    Bisous
    XXXXX

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  4. Oups, c'est pas Simon qui a posé la question concernant le métal coulé... j'aurais dû me relire avant de publier... Désolée Vince!

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  5. Euhhhhh,

    Pas de soucis cat, je suis sur analytics et je vous vois tous, j'allais meme te le suggerer pour ton carnet. Mais des commentaires c'est plus personnel!

    Pour les meandres et les requins, j'y reviendrai. Mais vous en faites pas. On va ou on veut... Et pis j'ai tous mes doigts!
    Bonne fds!

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  6. "si tu souhaites savoir combien t'as de visiteurs, tu peux ajouter un gadget"...

    Je dirais que tu peux aussi poser la question: "qui êtes-vous?" :)

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