dimanche 6 décembre 2009

L'anniversaire

On dit qu’il ne faut pas vivre dans le passé, qu’il faut regarder vers l’avant… C’est vrai, j’en conviens. Mais ces jours-ci, je ne peux m’empêcher de regarder en arrière aussi, un peu. Pour que les personnes concernées sachent ce que j’en pense, pour que ce soit écrit quelque part et que ça fasse partie de mes « mémoires ».

Il y a un an, nous venions d’emménager dans un superbe appartement lausannois, un appart à notre goût, un appart comme nous. Il y a un an, au début décembre, la vie à atteint un genre de top, jusqu’alors inégalé.

Partis à l’été 2008 pour l’Europe et un tour de la Méditerranée, le mois de juillet a été une occasion pour mon couple de se retrouver, de réparer les bobos d’avant… ça aura été un remède très efficace. Août 2008, installation dans un minuscule studio fourni par l’hôpital, sur l’avenue de Béthusy. A 2 dans un 15 mètres carrés, c’était une jolie gymnastique. On a bien pris le beat, travail, école, vie sans se piler sur les pieds. Pas parfaite, parce que la vie parfaite n’existe pas. Mais, disons, très agréable.

Et puis ce fameux Béthusy et ses studios bondés de québécois, ce fut le théâtre de rencontres riches et précieuses, d’amis que les hasards de la vie poussent sur notre chemin. Une foule de québécois. De vrais potes, des « meilleurs amis » à ne plus savoir quoi en faire. Tous sur la même longueur d’ondes, expatriés, sans famille autre que cette jolie gang hétéroclite unie par les liens sacrés du voyage. « Une p’tite bière? » lancé par la fenêtre du voisin d’en bas. Et hop, en 1 minute nous sommes réunis, un verre à la main, à profiter du moment présent. Une petite phrase si souvent répétée, et qui nous aura rapprochés en un éclair, à faire de ces potes de bière de solides amis. Nous étions devenus inséparables, et fous lorsque nous étions réunis. D’une belle et ô combien agréable folie.

Ça a duré quelques mois comme ça, de cette vie de résidence, avec à la fois intimité et promiscuité. Génial.

Et puis nous avons déménagé, dans cet appartement presque trop parfait, juste ce qu’il nous fallait, sans plus. Et les quelques semaines qui ont suivi ont été encore aussi riches et précieuses.

Ce fut finalement le temps de la pendaison de crémaillère, le party organisé chez nous. Une première. Une soirée mémorable, dont je conserve les souvenirs bien au chaud dans mon cœur. Tous ou presque y étaient, c’était plein, et c’était vachement agréable.

Cette soirée, c’était aussi l’ « au revoir » à Olivier, le pote de la bière, et sa blonde Chantal, qui rentraient au Québec dès le lendemain. Et Jess, ma blonde d’alors, quittait pour une semaine de farniente en Tunisie dès le matin aussi. Quelle soirée! Elle a duré jusqu’aux petites heures. Du fun à la tonne. Pour une fois, nous organisions le party comme ça, de cette envergure, avec 25 personnes qui sont toutes nos bons amis. Pour une première fois que j’espérais n’être QUE la première fois, c’était chez nous que ça se passait, avec notre monde. Je me sentais riche comme jamais.

Moi et Caro sommes allés reconduire Olivier et Chantal à la gare en début d’après-midi le lendemain. Ça sentait la fin de quelque chose… qu’on espère encore retrouver un jour ou l’autre…

Et je me suis retrouvé seul dans mon nouvel appart, à étudier comme un fou, mon inséparable Oli parti, ma blonde en voyage, sans me rendre compte que la vie venait de changer sans m’avertir.

Jess est rentrée de la Tunisie une semaine plus tard, mais y a laissé une partie de son cœur. Mon couple ne s’en sera jamais remis.

C’était il y a un an. Presque jour pour jour.

Avec du recul, je vois en cette soirée la fin d’un beau voyage et la bifurcation vers un long chemin pavé de dures émotions.

Ma vie avait atteint son climax, jamais égalé depuis. Elle était… parfaite.

Inutile d’ajouter que j’espère y revenir dans un avenir pas si lointain. Ça viendra. J’ai appris à être patient.

2 commentaires:

  1. Et pis désolé pour ceux qui s'attendent à lire ici des nouvelles de l'Australie, j'avoue que mes deux derniers billets sont plutôt suisses...

    Ca va revenir...

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  2. Ça viendra, c'est certain!!!
    Mais il faut aussi apprendre à profiter des bons moments qui passent, aussi furtifs et petits soient-ils. Il y a des milliers de citations sur le bonheur, mais en voici une : «Une chose est certaine : si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois accepter la pluie.»
    Bisous
    XXXXX

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