samedi 19 septembre 2009

The show must go on

Déjà trois jours que j’ai écrit… et trois jours où encore plus d’eau a coulé sous les ponts que les jours d’avant. En fait, il n’a jamais coulé autant d’eau sous les ponts de ma vie qu’en ces trois jours. Ma vie a changé. Je vous l’annonce en primeur parce que je n’aime pas me cacher, et je préfère que tous soient au courant plutôt que d’éviter le sujet. Ma blonde m’a laissé mercredi soir. Je suis célibataire. Je suis loin aussi. Et je ne l’attends ainsi plus ici. Après huit années et avec tout l’amour que j’ai pour elle, c’est un drame dans ma vie.

De la colère (beaucoup de colère) de me faire vivre ça si loin et si sec, de ne pas avoir eu les couilles de faire un move plus tôt, alors que j’étais en meilleure posture et pas à l’autre bout du monde. De la frustration (même si c’est synonyme) qu’un gars qui ne fait pas de mal à une mouche se mérite une telle giffle, au téléphone, à 2h du mat… Et une mer de tristesse qui n’arrive pas à noyer tout l’amour que j’ai pour cette fille géniale.

Une grosse peine donc. Et pas facile du tout à vivre à 15000 km de tout être cher. M’enfin. Ca c’est l’histoire. Je pourrai en parler avec qui le voudra bien, ça me fait beaucoup de bien de ventiler tout cette histoire. Mais ce blogue n’est pas le meilleur endroit pour ça…

Méli-mélo donc. Un melting pot incroyable d’émotions, d’actions et de réflexions. Dans mon dernier billet, j’évoquais que j’étais super content d’avoir trouvé une chambre pour nous deux, un endroit où ils nous acceptaient à deux (je m’étais d’ailleurs fendu le derrière pour trouver une place pour deux, merde!). Bon, finalement pendant que tout ce passait mercredi, on m’a écrit que ce n’était plus aussi certain que j’allais avoir la chambre que j’avais en tête. Who cares? J’avais bien d’autres chats à fouetter (j’l’aurais fait pour vrai, avoir eu un chat sous la main!)

Après des heures au téléphone, je me suis finalement retrouvé, jeudi midi, devant deux options : aller me coucher en boule et pleurer, ou bien agir, m’organiser, vivre. Quand je suis chez moi, dans un monde connu, entouré, j’ai un penchant vers la première option. Il y a toujours quelqu’un qui comprends le message que j’ai besoin de réconfort et vient vers moi. Mais ici y’a rien. Si je m’isole, je suis cuit. Donc je suis repartit de plus belle. Non sans peine et sans douleur, mais j’y suis allé.

J’ai commencé par me pointer à l’université. On ne peut pas dire que j’y ai des amis de longue date, la personne que j’y connais depuis le plus longtemps ça fait exactement 5 jours… Mais quand même. Les gens y sont super sympas et sont tres compréhensifs, j’ai eu droit a du réconfort, ça a fait du bien.

Par ailleurs, j’avais entretemps reçu une autre réponse à un courriel à propos des logements, j’ai répondu et je suis allé visiter. Une chambre vraiment pas chère (genre 60% du prix de celle que j’avais trouvée mercredi soir, déjà raisonnable, un peu plus loin de l’uni mais pas trop. Et il y a même une piscine. Top!

Je suis venu visiter. Colocs super, vraiment sympa et australiens en plus. Ils ont mon âge, me ressemblent en plusieurs points. Je crois que ça deviendra de bons amis. Voilà donc, j’y suis installé depuis vendredi soir. En fait, je suis encore dans mon lit, au réveil de ma première nuit dans ce nouvel endroit. C’est pas mal du tout. J’ai une petite chambre (3x4 mètres carrés, comparable à ce que j’avais à Paris… parfait pour moi donc) Elle n’était pas meublée, mais pour le prix je me fous bien d’avoir à m’en charger.

J’ai trouvé un matelas usagé et inoccupé qui traînait chez un ami pour lequel j’ai demandé s’il servait à quelqu’un et si je pouvais le prendre. Ce à quoi on m’a répondu qu’il n’y avait pas de soucis. J’ai juste eu à le vaporiser pour enlever les odeurs, je crois que ça va faire plus que parfait! Donc vendredi soir je suis allé en ville faire des achats, couverture, draps, serviettes, oreiller… De quoi être bien pour 6 mois dans ce nouveau chez-moi donc. Un peu dûr à accepter, à envisager, mais ça va passer, comme d’hab. Et pis au moins là j’ai le téléphone et internet facilement…

Voilà donc, en quoi ma vie est toute bouleversée depuis quelques jours. Bien entendu, je pleure. Bien entendu, je gueule aussi. Mais si je ne fais que ça, j’y resterai. Faut avancer, même si ça fait très mal. Sur le coup je voulais partir, tout abandonner, tout laisser tomber, m’acheter un char et faire le tour de l’Australie tout de go… Mais on oublie ça. Ce sera pour plus tard. J’ai plein de bonne raison d’être ici. Et j’en trouverai encore des meilleures avec les jours qui passeront.

Jess, tu vas manquer quelque chose. Moi j’ai pas l’intention de passer à côté.

Bon, pour le reste, aujourd’hui je m’attendais à aller à la plage avec les québécoises rencontrées plus tôt cette semaine. J’en ai toujours pas de nouvelles, donc je ne sais pas trop ce que je ferai. Je vais voir suivant l’inspiration du moment, mais je crois que le moral tiendra pour aujourd’hui. En tout cas pour l’instant il me semble bon.

Et puis dernière chose : s’il-vous-plait, n’hésitez pas à m’écrire, à me laisser vos commentaires, à m’envoyer vos encouragements. Écrivez-moi par courriel, sur Facebook ou en commentaire sur ce blogue. J’ai surfé depuis jeudi sur la vague de support qu’a déclenché la nouvelle plus tôt cette semaine. Si la vague devait s’arrêter je tomberai à l’eau. Je suis loin, mais riche de tant de bons amis. Merci à tous, et à bientôt.

7 commentaires:

  1. Salut mon vieux. J'aurais aussi aimé que tu soit plus près pour pouvoir t'apporter un peu de réconfort, une oreille, une présence quoi...J'espère que c'est quelques octets de textes pourront au moins te faire sentir que je suis avec toi au moins en pensée. Je n'ai malheureusement pas les moyens de sauter dans le prochain avion pour Brisbane, mais si l'envie t'en prend, tu peux appeler, juste pour piquer une jasette et évacuer la vapeur. Ton attitude de ''continuer à avancer'' me semble la bone dans les circonstances. Je croisq ue tu devrais rebaptiser ton blog '' Etienne Right in front'' pcq c'est maintenant vers l'avant que tu dois regarder. Ceci étant dit, prend aussi le temps de vivre ce que tu as vivre par rapport à cette situation. Tu en sortiras grandi j'en suis sûr.

    Take care my friend!!

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  2. Désolé pour les fautes, il est 2h du mat et j'arrive d'un chiffre à l'urgence. pas de temps pour la relecture.

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  3. La vie nous réserve bien des surprises certaines bonnes certaines mauvaises. Mais on est toujours obligé de jouer les cartes qui nous sont distribuées. On peut se coucher ou aller jusqu'au bout. Mais rare sont les gens restés accrochés au passé qui laissent leur trace dans l'Histoire. Va de l'avant, profite de cet endroit nouveau et d'après ce que j'en lis extraordinaire pour rebondir. Je suis content de voir que tu es désormais bien installé même si ce n'est pas tel que tu l'avais prévu au début. Et je te souhaite le meilleur possible pour continuer à assumer ton rôle dans ce qu'ils appellent si justement le "Show"!

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  4. Étienne, bien qu'on se soit souvent parlé et écrit cette semaine, je suis vraiment épatée de lire ce blogue et de voir comment tu résumes la situation. Tu aurais pu te retrouver «down under» comme le dit le nom de ton blogue!... Je suis à la fois touchée et très très fière de ton attitude.
    Grosses bises et gros câlins
    Louise

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  5. Encore moi! Je n'avais pas lu les autres commentaires avant d'écrire le mien... Je vois que Mathieu a eu le même flash que moi, à propos du nom de ton blogue!!!!! Ceci dit... n'y change rien!
    Louise

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  6. Salut Étienne,

    Samedi matin, ma semaine aussi a été forte en émotions (pour moi des bonnes) et je suis vannée. Je te comprends d'autant plus que je connais ta position et tes sentiments. Mais aussi je te sais fort et fonceur. Peut-être n'en es-tu pas là, mais c'est aussi une nouvelle liberté qui s'offre à toi. Le voyage te forcera à faire ton deuil, mais n'oublies pas de le faire! Je pense à toi tous les jours et t'envoie tout mon amour d'amie :) Parce que s'il n'y a plus que toi en Australie, il y a beaucoup d'amour qui t'entoure peu importe ta destination. Profite de ce voyage pour te retrouver, toi l'homme bon, doux, sincère, intelligent et généreux que je connais. Ton amie qui t'aime

    Cat xx

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  7. Salut grand chef!
    Alors je ne vis pas la même chose que toi, pas du tout. Mais je te comprends un peu. Je suis à Zurich (c'est l'étranger pour moi...) et en industrie. Rien à voir avec ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant à l'EPFL. Les premiers jours ont été durs (et le sont encore un peu): la nouveauté, la langue, le démarrage du projet en solo... Et je sais qu'avoir son autre moitié est très important. Plus que ca d'ailleurs. Alors je ne peux que dire: tiens bon! et dans peu de temps ce sera déjà mieux pour toi!
    Bisous et bonne chance pour la suite!

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