lundi 21 septembre 2009

Loisirs "d'hiver" australiens

Ce sont des journées bien ternes que je traverse présentement. La réalité me saute au visage et m’affecte beaucoup… Je travaille fort à rester actif, à bouger, à sortir… Mais internet reste mon meilleur allie pour me rattacher a ce fantastique réseau qui se révèle a moi en ces moments difficiles.

J’ai bien des moments de force presque surprenants… Mais j’ai aussi certains moments de faiblesse ou tout tombe… Je suis normal bref! Je l’ai dit la dernière fois et je persiste, je ne suis pas le genre de gars à abandonner, je suis ici pour y rester. Ca saura finir par me servir de tremplin vers autre chose.

En attendant, j’ai expérimenté un truc typico australien samedi soir que je ne peux passer sous silence… Il était environ 20h10, heure locale. Il faisait chaud sous un ciel étoilé, sans nuages, d’une de ces soirées que les québécois qualifient de « belle soirée d’été ». A Brisbane on appelle ca une soirée normale. J’étais la, assis, a regarder… Le grand et gros gars à la tignasse intimidante, Ismaël machinchouette est au 15 lorsqu’il reçoit le ballon. Le champ est libre devant lui. Les blancs ne sont que deux, ils ne pourront résister a ses feintes. Il est au 10, au 5… TRYYYYYYYYY!!! Les 100499 yeux (parce que je ne regardais que d’un œil, j’étais fatigué ce soir la) présents dans le Suncorp Stadium de Brisbane regardaient tous la même chose : à l’ instant où la ligne est franchie, une explosion retentit au cœur de la ville. Les Broncos locaux sont en forme pour triompher des Dragons pourtant champions de la saison régulière. Je suis à la demi-finale, au plus gros match de la saison à Brisbane. Nous parlons de l’équivalent australien du hockey québécois. Nous parlons de rugby.

Je ne pouvais rater l’occasion d’aller y pointer mon nez! Au moins pour voir. Et je n’ai pas été déçu. Sans dire que je suis fan, j’ai adore. Un sport rapide, plus vite que le foot américain qui lui est toujours arrêté, des gars bâtis comme des bœufs, le plus petit faisant 1.85 m et 100 kg, n’ayant pour seul équipement qu’un T-shirt, des shorts, des spikes… et leurs épaules!

Expliquer les règles serait impossible ici, je n’ai moi-même pas tout compris alors je ne pourrai en parler longuement. N’allez jamais répéter ca a un australien, mais d’un œil qui n’y connait rien, on dira avec raison que c’est semblable au foot américain sans casque. Le jeu est largement fait de contacts physiques, de placages et de blocages… Mais on y évite les « casque à casque » rappelant des cervidés au mois de mars qu’on retrouve au foot américain!

Les gars sont des bétails, des montagnes de muscles. Et on sent bien que sur le terrain, lorsque les équipes s’affrontent, ce sont des machines surpuissantes qui forcent l’une contre l’autre de tout ce qu’elles ont, sans pourtant arriver à gagner un pouce. Des efforts que personne d’entre nous ne pourrait tenir lorsque de tels bulldozers se confrontent.

Un constat que je fais de ce match : la violence! Quelle agressivité. Le sport libère qu’on dit, par chance que ces bœufs consentent a un tel affrontement, parce que comme bien d’autres sports c’est d’une sauvagerie incroyable. L’analogie a déjà été faite souvent, elle est délavée, mais elle est tellement vraie : nous n’avons pas change en 2000 ans : « du pain et des jeux » a été remplace par « des frites, d’la bière, 30 gars et un ballon » La civilisation nous a donne le luxe de s’organiser des combats, certains sont assez malins pour vendre 50 000 billets a 30$ pour en profiter. Me semble du temps des romains ils n’avaient pas a payer, non? Pis ils donnaient le pain? Si tel était le cas, au moins il leur restait un peu de bon sens!

Bon, je divague un peu, ca reste une business, une grosse machine… et un maudit bon show. J’ai bien aime mon expérience, ce sentiment de faire partie d’une réelle explosion lorsque les 50225 bouches crient de joie a l’unisson (j’ai crie aussi…). Brisbane a finalement triomphe de St-George 24-12, ils joueront en finale samedi prochain a Sydney…

Sur ce je prendrai du temps éventuellement pour réécrire, j’aimerais en faire plus, si vous saviez tout ce dont j’ai envie de parler! Mais les événements me tirent du jus, beaucoup de jus. Je ne le répéterai jamais assez : vous ne pouvez imaginer la joie que ca fait dans un moment comme celui que je vis d’avoir un nouveau message quelque part qui m’attend. Il n’y a pas grand monde de physique autour de moi, mais mon réseau en est a tisser pour moi un élastique de bungee qui saura bien assez vite stopper ma chute et me faire repartir vers le haut. Je vous sais présents, mais c’est plus facile à croire quand je le vois, le lis ou l’entends…

5 commentaires:

  1. C'est bien ce que je pensais...des gros beux qui se rentrent dedans...avec probablement une bonne tête,mais ça ne parait pas nécessairement sur le terrain...
    J'attend la suite !

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  2. Yeah, le rugby, c'est énorme, surtout dans un stade, parole de touristes en Nouvelle-Zélande.
    Et en plus, l'ambiance est incroyable, pas de bagarre entre supporters des différentes équipes.

    C'est bien quelque chose qui me manque en Suisse...

    En parlant de quelque chose qui me manque, je suis allé dernièrement au great, et bien sans toi, c'était pas pareil. Me réjouis de te croiser une fois quelque part sur ce globe. On aura surement pleins de choses à se dire.
    D'ailleurs, faudra qu'on se donne un rdv skype pour la semaine prochaine, vu qu'on ne sera qu'à un fuseau horaire de différence... bien que l'on se trouve à 10h de vol...

    Pense bien à toi en ces moments dur

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  3. Hey alex, parlant du great... Tu y feras mes salutations au barman roux en lui demandant comment il a trouve le canada... Il était mon voisin d'avion sur paris-montréal... Le monde est petit!

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  4. Salut Étienne,

    Je te lis avec un intérêt qui frise la passion .Tu dis si bien les choses et les émotions .

    Je pense à toi au fil des blogues .

    Au plaisir

    Hugues

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  5. Salut Étienne! J'étais vraiment contente que Louise me donne l'adresse de ton blogue! Une autre vie qui commence pour toi, un deuil à faire avec tout ce que cela implique! Crois-moi la traversée est longue mais réalisable. Donne-toi du temps, et surtout ne regarde pas trop loin. Prend soin de toi, et n'oublie jamais que tu es une personne exceptionnelle et que la vie nous réserve encore de belles surprises malgré tout...

    Marie Gagnon

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